L'avancée de la Horde

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Lucian et ses deux compagnons coururent une bonne partie du reste de la journée, dans la direction opposée des compagnons d'Elendil...un fossé se creusait d'avantage entre l'Elfe-Lycan et la petite fée qui sans aucun doute pleurait son départ...une pensée qui briserait le coeur le plus solide que celle de revoir ces petits yeux de saphir scintiller de larmes...hurlant en silence leur désespoir...

Elendil avait du abandonner son cheval...qui suivait le confrérie et qu'il retrouvera peut être? Qui sait...Pour 'heure il fallait selon les dires de Lucian "rejoindre les autres". En effet il serait stupide d'imaginer que ce lycan fort et puissant se ballade avec un ami à lui sur les chemins peu rassurants des Terres Sanglantes.

Soudain, le chef de la petite troupe s'arrêta...il poussa un hurlement terrible...et tendit l'oreille...un autre lui parvint...il fit signe à ses acolytes:

«- La voie est libre allons-y....»

Elendil se rendit compte que Lucian venait de hurler comme un loup...sous sa forme humaine...encore une démonstration de sa longue expérience...Même en tant qu'humain, le langage des loups n'avait pas de secret pour lui... Ils atteignirent un camp où brûlait un feu...et une délicieuse odeur de poisson grillé vint chatouiller les narines de nos compagnon et attiser les papilles...C'est qu'il faisait faim comme on dit...

Le campement avait tout l'air d'un campement normal...rien ne laissait à supposer qu'il était composé de Lycan...sous leur apparence humaine on ne pouvait les distinguer...sauf peut être cette étonnante lueur qui brillaient au fond de leurs yeux et trahissait une certaine animosité...

Lucian salua chacun d 'entre eux...il devait y avoir une dizaine d'hommes, à chacun il serra la main ou adressa une accolade...il était un chef...mais aussi un frère...un père...un mentor pour tous. Il présenta Elendil à chacun:

«- Mes amis...je tiens à vous présenter celui pour qui nous nous sommes absenté...Elendil...il appartient à la race des Elfes...mais il s'est fait mordre voila quelque temps par un lycan...et il a quelques difficultés avec sa nature...lupine...nous allons l'aider!»

A la surprise d'Elendil, chacun des lycans présents l'entoura et il reçut ainsi des marques d'affections, on le nommait "frère" et on ne le regardait pas avec horreur ou peur...une chaleur se dégageait de ces hommes qui en fin de compte...étaient comme lui...

Lucian les présenta donc un par un:

«- Voici notre ami Azim, le Grand», il désignait le grand homme qui l'accompagnait tout à l'heure à la peau sombre...

- «Voici Henger, surnommé le Joyeux, paisanter, boire et voir des femmes sont ses passes-temps favoris...avec lui ont ne s'ennuie jamais.»

«- Ici c'est Skeld...le Superstitieux...il voit des ennemis partout...mais c'est un bon guerrier»

«- Voici Edgtho...le Silencieux...Il est notre éclaireur et une fine lame...Aucune piste ne lui échappe.»

«-Puis voici Ulfric...le Balafré...il s'est battu de longues heures contre le lycan qui l'avait attaqué pour l dévorer...Il en garde des stigmates...il est parvenu à le tuer, mais il avait été mordu entre temps...»

«-Ici c'est Thorgeir, l'Archer...c'est le meilleur dans l'art de manier un arc ou une arbalète...»

«- Voici Etienne, le Noble pour nous et le Banni pour les siens...Il appartenait à une noble famille chez les humains...il en conserve les manière...mais son épée est affûtée que précieuse...»

«- Puis tu as Will, l'Ecarlate...il est très lunatique mais c'est un bon bougre»

«- Et voici le pus jeune d'entre nous...Phiippe...le Benjamin...ce n'est qu'un enfant mais il apprend vite...il n'avait que quinze ans lorsqu’il a été mordu...On l'appelle aussi la Souris...il est capable de se faufille dans les endroits les plus insolites...»

Tous avait une spécialité plus ou moins définie...Il était clair qu'Elendil allait apprendre bien plus qu'à se contrôler niveau Lycan avec tout ces hommes...Lucin invita Elendil à se joindre au repas...les poissons grillés n'attendaient plus qu'à être mangés...

Henger fit passer alors une outre à Elendil...il lui fit d'une voix enjouée qui signifiait bien qu'il avait déja du consommer de ce qu'elle contenait:

«- Tiens petit frère...bois ca ça te remontra...C'est de l'hydromel tu m'en dira des nouvelles...»

L'ambience battait son plein quand Lucian fit d'une voix douce:

«- Ton entrainement commence demain...nous allons t'apprendre bien des choses...Et crois-moi...tu va beaucoup souffrir, mais nous sommes tous passés par là...Demain nous aurons de la visite...Prépare-toi à ce qu'elle ne soit pas des plus agréables pour toi...»

Ayant dit ces mots il se leva et s'éloigna...pour s'évanouir dans la nuit...Où allait-il? Et qui pouvait bien leur rendre visite demain qui pourrait déplaire à Elendil?
Henger souffla alors dans un murmure quelque peu attisté...

«- Décidément...il ne se pardonnera jamais pour cela...»

De quoi parlait-il..? Nul doute qu'il s'agissait e Lucian...mais qu'avait-il à se faire pardonner...que de mystères...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Abandonner Dora avait été plus difficile que je ne le pensais. Et le dernier regard que nous avions échangé m’avait littéralement brisé le cœur. Je la sentais malheureuse, triste et inconsolable… Oh je m’en voulais tellement. J’aurai voulu l’accompagner, rester avec elle, mais c’était impossible. Si seulement je n’avais pas été mordu… Mais si je n’avais pas été mordu je ne l’aurai jamais rencontrée, et je vivrai toujours avec ma femme et mon enfant. Plus les évènements s’enchainaient, plus j’avais l’impression de ne jamais être à la hauteur et de ne jamais faire les bons choix… D’abord ma femme, ensuite Dora… Etais-je seulement à-même de pouvoir protéger quelqu’un qui m’est cher ? Je commençais sérieusement à en douter.

*Tu es un incapable, nous le savons tous les deux. Ce que tu fais est vain, c’est moi qui gagnerai cette guerre et tu auras tout le temps de te lamenter dans les tréfonds de ton esprit.*

Avait-il raison ? Je ne savais pas, et alors que nous courrions dans la forêt, j’essayais de l’oublier, d’oublier le regard de Dora, d’oublier le fait qu’elle était surement entrain de pleurer par ma faute… Je trébuchai à plusieurs reprises, à cause de mon inattention mais je parvins toujours à suivre le rythme. Même s’il était évident que mes deux compères avaient une meilleure condition physique que la mienne. Le plus étonnant fut d’entendre Lucian hurler tel un loup, tout comme les hommes classiques imitent le cri d’un oiseau pour communiquer. Mais visiblement, mes compagnons n’avaient pas besoin d’imiter un animal, puisque, techniquement parlant, ils en étaient eux-mêmes…

Nous finîmes par arriver à un campement où plusieurs personnes attendaient près d’un feu où des poissons grillaient tranquillement. L’odeur du poisson était déjà présente dans mes narines depuis plusieurs minutes, surement à cause du développement de mes sens suite à la transformation, et mon estomac gargouilla sourdement. Inutile de préciser que surement tout le monde avait entendu cela, après tout il était évident que tous ici étaient des Lycans, ce qui impliquait donc qu’ils avaient l’oreille affutée, tout comme moi, voir plus encore. En silence, je regardais Lucian saluer ses « frères », ses compagnons d’armes. L’instant d’après, je me retrouvais présenté à la petite troupe. Juste après, chacun vint me saluer, me poser une main sur l’épaule et me gratifier d’un sourire. Non pas parce qu’ils y étaient forcés, mais parce qu’ils venaient saluer l’un des leurs… Surpris, je répondis timidement à chacun d’eux par un hochement de tête tandis que Lucian me les présentait, en me donnant leurs noms ainsi que leurs « spécialités ». Il m’était évident que ces hommes étaient surement bien plus redoutables que beaucoup d’autres, de part leur nature Lycane bien entendu, mais également parce qu’ils avaient l’air d’hommes rigoureux et extrêmement affutés.

Les présentations terminées, je fus invité à m’installer autour du feu, avec les autres. Lucian à ma gauche et Henger à ma droite, je dégustais avec appétit le succulent poisson grillé. Après une journée à courir, remplir son estomac n’était pas de refus… Henger me tendit une outre en m’enjoignant d’y boire. Pas trop amateur d’alcool, j’en pris toutefois une gorgée, par politesse, avant de tousser de part la force du liquide qui me réchauffait déjà les entrailles. Peu après, Lucian me confia que mon apprentissage commencerait le lendemain, que j’en baverais surement – ce dont je ne doutais pas une seconde – et qu’il me faudrait également me préparer à une visite peu agréable… Surpris, je n’eus pas le temps de lui poser une seule question avant qu’il ne s’éloigne dans la nuit. Henger, toujours à côté de moi, soupira et prononça des mots bien énigmatiques… Après un petit instant, je me tournais vers lui et demandai :

« - Se pardonner ? Mais de quoi ? Et… Quelle est donc la visite dont il m’a parlé ? »

Je réfléchissais déjà par moi-même, mais je devais admettre que je ne pouvais m’enlever Dora de l’esprit, quoique je puisse faire.

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Lucian parti, et la question d'Elendil posée...le silence s'installa...morne...pesant...Enfin Henger s’éclaircit la gorge...puis expliqua:

«- En ce qui concerne la visite...on ne sait pas de qui il s'agit...Enfin si...mais...on ne doit pas te le dire...»

Il bu une rasade de son hydromel et tendit l'outre à ses compagnons...l'hydromel réchauffait les coeurs et déliait les langues...Henger reprit:

«- Pour Lucian...enfin fait on tu as du constater que nous ne sommes qu'une petite dizaine...et nous t'avons accepter parce que tu es comme nous...un lycans certes, mais un lycan qui n'a jamais été responsable d'une transformation...Nous n'avons jamais mordu un être vivant pour en faire l'un des nôtres...Et nous sommes les seuls à vivre ainsi...Il y a suffisamment d'autres bêtes assoiffées de sang pour s charger de faire des immortels...Vampires ou Lycans...Surtout que suivant la personnalité...on peut reprendre notre apparence humaine...ou rester des monstres comme ces sales bêtes qui ont attaqué tes compagnons tout à l'heure..».

Il but une autre gorgée...histoire de se réchauffer...tous étaient assit autour du feu qui crépitait et dansait joyeusement ...s'amusant à faire danser les ombres sur les visages de ces hommes d'exception...

«- Et donc un jour un homme a attaquer Lucian. Ce dernier semblait très perturbé...tu sais sans aucun doute que Lucian était esclave...Il était poursuivit...On n'a jamais su qui était ce pauvre bougre...un chasseur de prime humain...mais en tout cas...il aurait mieux vallu qu'il ne s'attaque pas à Lucian...Parce que dans un accès de rage...Lucian l'a mordu...pour sauver sa peau il a été obligé...Naturellement tu imagine la suite...A la pleine lune suivante le chasseur s'est vu transformé...Sauf qu'il n'est pas capable de reprendre forme humaine...Et Lucian s'en veut terriblement d'avoir priver cet homme de son humanité...Alors ... tous les soirs il s’éclipse et va le voir...il tente désespérément de lui apprendre à changer...mais quand il revient en pleurs on comprend qu'il a échoué...Mais pourtant il persiste...sa volonté est grande..».

Will l'Ecarlate s'esclaffa:

«- Il perd son temps...on ne rend pas un animal humain...nous avons ce don....pas ce sinistre inconnu...Lucian ne doit rien à cette bête...il n'a fait que ce défendre...»

Ce fut Ulfric qui prit la parole:

«- Lucian a faillis à ses propres principes...d moins c'est ce qu'il pense...Il deteste la guerre, et le sang...mais il sait se servir d'une arme si besoin est...Il doit suivre sa voie...selon ce que lui dicte son coeur...Il est le chef et le plus puissant d'entre nous...Il est le premier a avoir dompté la bête...Alors...ne le juge pas lui ui nous a tous sauvé...»

Will allait rétorquer quand Edgtho brailla:

«- Hého!! Y'en a qui voudrait bien dormir! »

Henger se leva et saisit une peau de bête bien chaude qu'il tendit à Elendil:

«- Edgtho a raison...Demain sera une longue journée...Il faut dormir petit frère...»

Tous se couvrirent de peaux et se serrèrent les uns contre les autres pour ne pas avoir froid...le feu se consumait dans des crépitements de plus en plus faible...le sommeil gagnait la troupe...

La nuit était belle et calme...Lucian revenait vers ses compagnons...le visage sombre...encore une fois il n'y avait pas eu de résultat à ses tentatives d'aider ce pauvre bougre...Soudain il s'arrêta...une odeur qu'il détestait plus que tout vint lui chatouiller les oreilles...Une odeur qui se dirigeait vers le campement.
Il se précipita...ses compagnons avaient sans nul doute abusé de l'hydromel, leurs reflexes devaient s'être attenué par le sommeil et l'alcool...leur instinct également...Quant à Elendil il avait fait une longue route à un train qu'il n'était certainement pas habituer d'avoir...il devait être exténué...

Il stoppa nette sa course...Il y avait quelqu'un qui se glissait entre les dormeurs qui ronflaient comme des sonneurs pour la plupart d'entre eux...Cette ombre empestait le sang...et elle était à présent juste au dessus d'Elendil...

Qui s'éveilla en sursaut...Elendil n'eut que le temps de voir deux yeux rouges et une odeur très forte qu'il ne connaissait que trop bien...un rire strident retentit...pour s'étouffer dans un étranglement...Lucian avait saisit l'ombre qui cherchait à s'enfuir...par la gorge...Il plaqua l'inconnu au sol en s’exclamant:

«- Nom de nom! On avait dit pas avant demain! Et qu'as-tu encore fais! Tu as tué ce soir! RÉPOND MANANT!»

Les autres reveillé par le bruit se ruèrent vers les batailleurs...torches en main...Elendil s'approcha et pu oir ce visage tant redouté...Ainsi il le poursuivrait jusqu'à la fin de ses jours...ce maudit...celui qui était la cause de tous ses malheur...Azriel....

Ce dernier toisait son"fils" de sang et le salua avec moquerie:

«- Alors on a abandonné sa chérie...Ta petite amie en ce moment même est en pleurs...la pauvre...je devrais sans doute aller la réconforter....à moins que tu ne préfère que j'abrège ses souffrances...comme tu l'a fais pour ta femme et...son enfant...HAHAHAHAHAHAHA!»

Toute cette fourberie qui émanait de cet homme...et cette allusion à Dora...à son chagrin...à tout ce qu'Elelendil avait pu chérir...non c'était trop...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

La franchise de mes compagnons était appréciable. Et même si je n’en appris pas davantage sur la visite qui devait m’être désagréable le lendemain, j’eus toutefois le droit d’en apprendre davantage sur Lucian. Bien entendu, je ne m’attendais pas à une telle histoire. Car si je savais qu’il était un Lycan, et peut-être le plus vieux d’entre eux, je n’aurai jamais pensé qu’il portait lui aussi un fardeau aussi lourd sur les épaules s’en en montrer le moindre signe, enfin jusqu’à maintenant. Jamais je n’aurai pu m’imaginer que Lucian regrettait d’avoir du mordre quelqu’un alors qu’il ne s’agissait que d’assurer sa propre défense. Bien entendu, je ne pouvais que le comprendre, car il est évident que je me serai senti atrocement mal moi aussi, même si je n’aurai peut-être pas cherché à aider ma pauvre victime… Après tout, je n’y connaissais rien en lycanthropie et je ne pouvais donc pas vraiment me mettre à la place de celui qui allait devenir mon mentor. Je ne pouvais que l’admirer pour son abnégation et son courage, envers et contre tout.

Lorsque le « Silencieux » brisa le silence pour réclamer justement le droit de dormir tranquille, il fut décidé d’un commun accord qu’il était l’heure de dormir. On me tendit une peau de bête pour me couvrir et me protéger de la fraicheur de la nuit. Sans me poser trop de questions, car j’étais beaucoup trop fatigué pour cela, je pris place à côté de mes nouveaux compagnons et je m’endormis progressivement, me laissant glisser dans les bras de Morphée. Exténué par la journée de voyage, et les émotions qui allaient avec, il ne me fallut pas longtemps pour sombrer dans le Royaume des Songes… Hélas, si j’avais su ce qu’il me réservait, j’aurai peut-être préféré faire une nuit blanche… Comme j’aurai du m’en douter, mon rêve fut occupé par Dora. Elle était là, si belle, si souriante… Je ne pouvais m’empêcher de vouloir la serrer dans mes bras, mais au fur et à mesure que je m’approchais d’elle, elle s’éloignait davantage, et son sourire se transformait en pleurs de plus en plus forts et tristes. Tout ce que je pouvais faire n’était pas assez pour la rattraper, pour la consoler, et dans la noirceur des ténèbres elle disparaissait petit à petit…

Elle n’eut cependant pas le loisir de disparaitre, car le loup qui était en moi bondit hors de mon corps, et tandis que j’étais cloué sur place, il semblait étonnement libre. Il me fallu du temps pour réaliser qu’il courait, la bave aux lèvres vers Dora. J’avais beau lui crier d’arrêter, à Dora de fuir, rien n’y faisait, il s’en rapprochait sans cesse, et dans un éclair, il bondit sur elle… la scène d’horreur fut remplacé rapidement par une autre, plus familière… Devant moi gisait ma femme dont le corps était sans vie, baignant dans son propre sang… J’étais le seul témoin de l’horreur dont j’avais également été le coupable. Je me voyais encore la serrer dans mes bras, implorant son pardon, le visage couvert de mes larmes amères et pourtant inutiles… Contemplant le triste résultat de cet évènement qui avait bouleversé à jamais ma vie.

Le rêve n’eut toutefois pas l’occasion de se poursuivre, car je fus réveillé par le mouvement de corps proche de moi ainsi que quelques cris. Emergeant lentement, je vis mes compagnons en rond autour de moi, les torches en avant. Suivant leur regard, je finis par apercevoir Lucian, qui tenait… Azriel ! Lorsque mon regard croisa le sien, sa suffisance et le poison que déversèrent ses paroles furent de trop… Surtout après les songes dont j’avais été la victime. Sans que je puisse y faire quelque chose, ma colère avait bouillonné sans crier gare. Il était hors de question que ce salopard ne touche à un cheveux de Dora, ou salisse la mémoire de ma femme.

* Oh oui ! Amusons nous !*

Qu’importe le loup, qu’importe tout… rien d’autre n’existait à part Azriel et la haine que je lui vouais…

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

La transformation d'Elendil provoqua un recul de la part des autres lycans...Ulfric voulu retenir leur nouveau compagnon mais Lucian lui fit signe que c'était inutile pour l'instant...

Il lâcha Azriel...et s'écarta à son tour...

- Que la première leçon commence...Azriel...souviens-toi de ce que tu as à faire...

Tout en riant..Azriel s'approchait d'Elendil...ce dernier lui envoya un violent coup de patte que son adversaire esquiva sans aucun soucis...Elendil attaqua ainsi plusieurs fois...mais à chaque fois Azriel faisait preuve d'une agilité déconcertante...et d'une esquive déroutante...

Il fallait qu'il hatise quelque peu le feu qui brulait en notre ami Elfe-Lycan...histoire que lesprit d'Elendil ne contrôle absolument plus rien

- Allons allons... que me fais-tu là? C'est tout ce que tu sais faire? Il va falloir faire mieux que cela si tu veux me porter un coup...Ta force est sans doute suffisante pour assassiner une faible femme sans defense...et son pauvre bébé qu'elle portait en elle...mais certainement pas pour m'avoir moi... Décidément...quelle déception tu fais...

Plus Azriel parlait et plus la colère d'Elendil augmentait...et avec cela...sa force...sa rapidité...et son instinct meurtrier...Tant et si bien qu'un coup de patte bien placé déchira la veste d'Azriel...et entama quelque peu son flanc droit...Un mince filet de sang s'écoula alors...Les yeux flamboyants...Azriel eut un sourire mauvais...Ses yeux rouges devinrent brillants comme deux charbons ardents...ses canines s’allongèrent et un grondement sourd s'échappa de sa gorge...Mais soudain....Lucian se dressa devant lui:

-NON! Ce n'est pas la bonne solution...il est prêt....

Il fit un signe à Henger et Azim....aussitôt les deux homes entamèrent une transformation des plus terrifiante...Ils se saisirent tout deux d'Elendil qui se débattait...il voulait tuer...déchirer...se venger...il se retrouva enchaîné à deux arbres immenses...par des doubles chaines...les fers qui se refermèrent sur les poignets, les chevilles et le cou d'Elendil, avaient la particularité d'être hérissés de puissantes épines métalliques...dirigées vers l’intérieur...Quand les fers furent mis...les épines s'enfoncèrent dans la chair d'Elendil qui hurlait de rage et de douleur...Lucian s'approcha de lui et fit d'une voix douce au lycan qui s’acharnait à tenter de se libérer:

- Tu peux toujours essayer...les racines de ces arbres sont profondes...et ce sont des chaines d'argent...cela calmera ta haine et le loup qui est en toi histoire que ton esprit reprenne le dessus...

Le lycan ne prenait pas garde aux paroles de Lucian... Les autres se recouchèrent...et se rendormirent...ils ne semblaient nullement gênés par les hurlement et le tintamarre que faisaient les chaines qui s'entrechoquaient...Azriel et Elendil s'assirent face à Elendil...attendant que l'orage passe...

Les fers d'argent allaient bientôt faire leur office...les plaies d'Elendils étaient profondesà force qu'il gigote à tenter de se libérer...et bientôt il s’effondra au sol...en proie à une douleur sans borne...L'argent...était mortel à forte dose pour un Lycan... mais là...il ne s'agissait pas de tuer notre pauvre ami...il fallait l' affaiblir pour permettre à l'esprit de l'Elfe de reprendre le dessus sur le loup...

Azril fit emarqué soudainement:

- Dis-donc...tu ne crois pas qu'il va reprendre sa forme humaine? Ce serait de l'energie dépensée pour rien....

Lucian eut un sourire moqueur:

- Non...et c'est pourquoi j'ai fait appel à toi...sa haine pour toi est telle ...et je ne peux que la comprendre, qu'il veut te dépecer....je le laisserai volontiers faire...si je n'avais pas pour objectif de lui apprendre à devenir un vrai Loup Garou...Il semblerait que tu ai le don de l’énerver...

Azriel grommela quelque chose d'inaudible...et fut interrompu par Lucian qui pris un air des plus sérieux:

- Pourquoi as-tu encore tué? Tu ne veux donc pas te débarrasser de toute cette colère pour les humains et les autres races qui ne sont pas des nôtres? Ce feu qui brule en toi va finir par te consumer l'ami....Cela te sera fatal...

- Ils nous traite comme des animaux! Peux-u comprendre cela Lucian! Le peux-tu? Sais-t ce que c'est d'être marué! Sais...

Il s'interrompu...Le regard triste et gris de Lucian s'était posé sur lui...bien sûr que ce dernier savait de quoi Azriel parlait...il ne le savait que trop bien....personne ne pourrait arriver à la cheville de Lucian pour ce qui était de la souffrance...

- Moi j'ai réussis...alors pourquoi pas toi...la haine ne sert à rien...Toutefois je suis content que tu sois venu...tu accomplis une bonne action en aidant ce petit gars à se contrôler...arès tout...c'est toi qui a fait de lui ce qu'il est...et pour cela...je crains qu'il ne te pardonnera jamais...

Azriel fut pris d'un accès de colère soubit...il allait se lever pour quitter cet endroit...mais il se retint...sa colère retomba tout d'un coup pour céder la place à la mélancolie...

- Je n'apporte que souffrance et haine autou de moi...c'est...plus fort que moi ce besoin de cruauté...C'est ma nature et je n'y peux rien...

-On peux toujours changer Azriel...il suffit de le vouloir...Tu es ce que tu veux être...

- NON! Je ne suis que ce qu'on a fait de moi! Un monstre! Un banni! Un assassin! Moi aussi je suis passé par son stade à lui! Mais ce petit egoïste est incapable de comprendre!

D'un geste vif il désignait Elendil qui ne perdait pas une miette de ce qui se disait...mais qui était présent...le Loup? Ou l'Elfe?

- Il ne voit que par son malheur! Il a tué sa femme et son gosse et alors? Moi on m'a obligé a voir mon père mourir! On m'a accusé d'être responsable du suicide de ma mère! J'étais orphelin...Personne Lucian...personne n'a voulu m'héberger! Et regarde ce qui m'est arrivé...La même chose que lui! Mais ca...il ne le voit pas!

Lucian se redressa et fit signe à Azriel de se taire... Elendil s'était affaissé au sol...Lucian s'approcha...tout en restant à distance...

- Elendil....mon ami...tu dois profiter de cette douleur pour reprendre le dessus...le loup s'épuise...contrôle le..c'est maintenant...Elendil...courage... ne t'évanouie pas...Elendil?

Mais il n'y avait pas de réponse...ni plus de réaction chez le lycan enchaîné...Lucian s'agenouilla alors...et fixait la pauvre bête meurtrie...

- Pardonne moi...mais c'est par la souffrance que tu y arrivera...et ce n'est qu'un début...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Le loup ne rencontra aucune résistance. Après s’être nourri de ma haine, il n’avait pas eu besoin de se forcer le passage vers la surface. Et maintenant qu’il était libre, il allait bien en profiter. Relégué à la seconde place, j’étais loin de pouvoir maîtriser quoique ce soit, mais je devais bien admettre que l’idée de mettre en pièces Azriel ne me choquait pas plus que cela… Pourtant rien n’y faisait. Le Lycan semblait esquiver tous les coups portés par mon loup et, visiblement, cela le faisait lui aussi écumer. Après tout, il ne s’attendait pas vraiment à constater aussi rapidement l’étendue de sa faiblesse… Et Azriel en rajoutait, encore et encore, nourrissant ma haine et, par là-même mon loup. Ne pouvait-il donc pas mourir ? Faire une erreur que mon loup en profite et le dépèce ? Il avait réduit ma vie à néant, il était la cause de tout, de tout ! La vengeance n’est jamais totalement satisfaisante, mais je devais admettre que j’aurai bien voulu le voir mort, même si cela ne m’aurait que très peu satisfait… Mon loup semblait apprécier toute cette haine qui le fortifiait, augmentait ses capacités… Jusqu’à manquer de peu Azriel, si seulement… Je cru entendre mon loup jubiler devant cette petite victoire, peu avant que son adversaire ne se transforme à son tour… Là, ça allait être tendu, mais qu’importe mon loup semblait acharné à vouloir déchiqueter tout ce qui passerait entre ses griffes…

Pourtant Lucian intervint, ainsi que deux de ses compagnons qui me saisirent violemment et m’enchainèrent à deux énormes arbres avec des chaines en argent… J’étais suffisamment informé sur le sujet pour savoir que l’argent était la meilleure arme contre les Lycans… Mais, une chose à laquelle je ne me m’attendais pas, fut que l’intérieur du collier et des menottes soit recouvert de petites piques métalliques… Révolté, mon loup bougeait dans tous les sens, et les piques firent rapidement leur travail. Mais au lieu de rester calme, il s’énerva davantage sous la douleur et la douleur s’intensifia encore et encore… Il ne prêta même pas attention aux paroles de Lucian, et j’eus moi-même du mal à les percevoir… Hélas, mon loup ne voulait en faire qu’à sa tête, et je ne pouvais pour l’instant rien faire, il était beaucoup trop fort. Et tandis que les deux Lycans commençaient à parler, je sentis mon loup faiblir, même si luttait davantage. Il s’épuisait, c’était normal, moi-même je n’aurai pas tenu longtemps à ce rythme effréné tandis que du métal s’acharnait contre ma chair…

Des tréfonds de mon âme, je pus remonter un peu vers la surface. J’avais alors un peu plus conscience de l’extérieur, même si je n’en avais qu’un vague aperçu et que je ne pouvais toujours rien faire pour empêcher mon loup de changer d’avis et d’arrêter de s’exciter, en vain, contre ces chaines… Il me fallait encore attendre, je sentais que bientôt je pourrais le maîtriser, quand il serait trop faible pour me résister. Toutefois, alors que je patientais, la discussion entre Lucian et Azriel accapara mon attention lorsque je me rendis compte que je les entendais plutôt bien, malgré les grognements de mon loup. Je fus… Sidéré. Je crois que c’était bien le mot. Qui aurait pu croire qu’Azriel avait vécu le martyr dans son existence ? Complètement ébranlé, je n’avais pas senti mon loup faiblir et s’affaler sur le sol. Ce n’est que lorsque je sentis l’odeur de la poussière que je repris mes esprits et que je me rendis compte que Lucian s’était penché sur moi pour m’enjoindre à reprendre le contrôle. Pourtant, même si le loup ne s’opposait plus à moi, j’avais l’impression que mon corps refusait que quelqu’un n’en reprenne le contrôle… Et même si j’étais maître de tout, je ne pouvais rien faire.

Il me fallu quelques minutes pour reprendre connaissance, enfin d’un point de vue extérieur. Mon corps s’était retransformé, et je devais admettre, qu’en cette nuit, il faisait un peu frais… Décidément, il allait falloir faire quelques réserves de vêtements… J’ouvris les yeux et aperçut Lucian, mon corps me faisait mal, très mal.

« - Désolé. »

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Ce fut en quelque sorte...un échec mais il aurait été trop beau que le premier essai soit concluant. Elendil avait l'air penaud...Lucian ôta son manteau et recouvrit Elendil qui commençait à ressentir la morsure du froid nocturne sur sa peau...La fourrure aura tôt fait de réchauffer le corps de notre jeune Lycan. Lucian saisit les poignets d'Elendil...il soupira en inspectant les autres blessures que le jeune homme s'était infligé à lui même...

« - Il va falloir soigner ça...ce sont des blessures à l'argent...et tu n'as pas encore développé l'étendu du pouvoir des lycans concernant le soin...»

Azriel s'était levé et tournait à présent le dos à ses deux compagnons....Il semblait furieux...Soudain il se retourna brusquement et pesta:

« - Lucian! Ce n'est pas en le maternant que tu en feras un lycan digne de ce nom! C'est une femmelette regarde le...et un imbécile de surcroît! Faut-il être stupide pour s'infliger de telles plaies!»

Lucian voulut intervenir mais Azriel saisit Elendil par la gorge...ses ongles s'allongèrent pour pénétrer dans les plaies laissés par les chaines....la douleur était insupportable même pour un lycan....Les yeux rouges d'Azriel se plongèrent dans ceux d'Elendil....

« - Tu es désolé...mais désolé de quoi? D'avoir échoué? Ou d'être un débile mentale? A moins que ça ne concerne l'idée que nous commençons à avoir de t'avoir surestimé? Ou le tout de ce que je viens de dire? Où crois-tu que ta haine te mèneras...tu es un idiot...au lieu de te morfondre...quand apprendras-tu a accepter le cadeau que je t'ai fais? Quand gandiras-tu? Quand te décideras-tu à être utile plutôt que d'être un boulet tant pour nous que pour tes amis que tu mets en danger parce que tu ne te maîtrises pas! Hum? QUAND! REPOND PAUVRE IDIOT!»

« - Azriel! »

Lucian repoussa l'interpellé...Ce dernier eut une moue de dédain puis il tourna les talons...non sans lancer avec mépris:

« - Qu'il soit prêt pour demain soir...je reviendrai à la même heure...et toi! il pointa Elendil du doigt, tâche d'ête un peu plus à la hauteur...tu me fais perdre mon temps!»

Puis il disparu dans la nuit noir...

Lucian soupira...Il tira une fiole d'une poche et saisissant un linge il entrepris de soigner les plaies de son protéger...Tout en faisant cela il murmura:

« - Azriel ne sait pas s'exprimer...il n'arrive pas à paraître gentil ou attentionné...Mais ce qu'il essaye de te dire avec bien du mal..est juste. Ta haine ne te servira pas. A moins que tu ne veuille finir comme lui. Vois où ça l'a mené. C'est pour cela que j'ai fait appel à lui. Pour le moment ta haine te permet de te transformer lui fait tout pour te rendre d’avantage furieux...Le danger de ceci...c'est que tu risque de perdre cette humanité...ce don que tu possède comme nous avec la faculté de reprendre forme humaine...Je ne pense pas que ce soit ce que tu souhaites. Ton loup a l'air fort...nous sommes là pour t'aider...Tu vas dormir un peu...au petit jour nous nous enfoncerons d'avantage dans les terres sanglantes...vers la rivière et nous la longerons jusqu'aux Marécages de la Mélancolie...Nous avancerons par étape...En fonction de tes progrès...Plus tu progresseras...plus vite tu la retrouveras...»

Lucian eut un faible sourire...il parlait tout naturellement de Dora...il savait très bien ce qui se tramait entre les deux êtres...

« - Pour commencer...il va falloir que tu apprenne à t'accepter... tel que tu es...Tu a l'apparence d'un Elfe...l'esprit d'un Elfe.....mais tu est en même temps un loups...et ça...tu ne pourras jamais le renier...Et tu vas devoir affronter tes peurs et tes chagrins...pour vaincre ton loup et le museler...Je te conseille de te reposer en méditant sur ce ue je viens de dire...Demain sera une rude journée pour toi...Et n'oublie pas...n'oublie jamais que nous sommes tous là pour t'aider...L'entrainement physique est une chose mais le psychologique aussi...alors si tu as quelque chose a dire...n'hésite pas...cela pourrait faciliter la tâche»

Ayant dit ces mots Lucian s’éloigna à son tour...Il ne semblait pas avoir sommeil et entama une patrouille de surveillance...

--------------------------------------------

Une secousse réveilla Elendil...Le sourire d'Henger lui fit face...le Joyeux luron lui fit d'une vois enjouée:

«- Aller debout petit frère il faut s'en aller...Ton entrainement va bientôt commencer!»

Après s’être rapidement restaurés les lycans se mirent en marche...Edgtho naturellement ouvrait la marche suivi de Lucian qui s'assuraient que rien n'entraverait leur avancée...Elendil se retrouva au coté de Philippe qu'on appelait la souris... Il regardait Elendil...comme s'il n'osait pas entamer une petite discussion...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Un échec, oui, c’était clairement un échec. Enfin je ne savais pas à quoi s’attendaient Lucian et Azriel, mais, visiblement, je ne m’étais pas montré à la hauteur ce coup-ci. Débarrassé des chaines, mon corps souffrait moins, mais la douleur était encore bien présente, suffisamment pour que je ne daigne pas me relever. La chaleur du manteau de Lucian me fit du bien, mais même cela n’effaçait pas la douleur, encore et toujours, et vu la tête de mon mentor, j’imaginais déjà la gravité de mes blessures. Je savais que les vrais Lycan jouissaient d’une auto-régénération impressionnante, mais bien entendu, j’étais loin de maîtriser ce genre d’aptitude. Et d’après ce que je savais, même bien développée, cette capacité restait relativement de faible efficacité face aux blessures à l’argent. Ce qui expliquait notamment le fait que les armes en argent étaient si efficaces face aux Lycans.

Dans mon état, je parvenais à peine à bouger, mais je percevais parfaitement ce qui se passait autour de moi, aussi la présence d’Azriel ne m’avait pas échappée, et même si je ressassais toujours ce que j’avais entendu et que cela tempérait mes passions, je n’arrivais pas à calmer la colère que j’éprouvais envers lui. Je n’eus toutefois pas l’occasion de m’en servir d’une quelconque façon lorsqu’il me prit par la gorge et me souleva face à lui. Mon corps endolori criait grâce tandis qu’il m’infligeait davantage de douleur. Je dois avouer que dans l’instant j’aurai préféré mourir que subir le martyr que l’on m’infligeait. Les mots d’Azriel frappèrent juste, davantage encore après ce qui avait flirté avec mes oreilles quelques instants plus tôt. Je ne pus toutefois rien répondre tant la douleur étreignait mon corps et mon esprit. Retombant dans un bruit mat sur le sol, je grognai face à la douleur et me contentai de reprendre une position dans laquelle mon corps souffrait moins, même si c’était entièrement relatif…

Tandis que Lucian m’appliquait ce qui semblait être un baume, j’écoutais patiemment ses paroles. Je comprenais davantage ce qu’Azriel avait voulu dire et il me semblait l’avoir traité très injustement… J’ai tenté alors de dire à Lucian que j’avais tout entendu, mais mon corps ne m’en laissa pas l’occasion. Je n’étais plus ou moins plus que dans une coquille qui ne voulait plus bouger. Néanmoins, son allusion à Dora ne m’échappa pas, et je ne pus m’empêcher de penser à elle… Allait-elle bien ? Avait-il réussi à échapper aux loups ? Je n’en savais rien, mais j’espérais de tout cœur que ce soit le cas. Après tout, l’Impératrice ne semblait pas avoir besoin d’être défendue, et à même de protéger les siens… Dora… Il n’y avait plus qu’elle dans mon esprit. Elle apaisait ma souffrance, ou peut-être était-ce les soins de Lucian… Difficile à dire. Les dernières paroles de Lucian me parurent lointaine, surement parce que je sombrais petit à petit dans le sommeil. Elles ne m’échappèrent toutefois pas, même si je ne voyais pas comment accepter cette partie de moi, celle qui avait fait de moi un meurtrier, un danger pour les autres…

Je ne me rappelle plus d’avoir vu Lucian s’éloigner, peut-être dormais-je déjà. Quoiqu’il en soit, la nuit fut courte, très courte, et lorsqu’Henger vint me réveiller le matin, il me semble que seul un grognement vint répondre à sa voix enjouée. Toutefois, il insista et je dus me rendre à l’évidence, même si mon corps criait grâce, il me faudrait me lever. Encore endolori et n’ayant pas trop faim, je mangeai quand même une faible portion de mon petit-déjeuner puis suivit mes compagnons. Tandis que nous marchions et alors que je me concentrai pour oublier la douleur sourde qui m’étreignait, je me rendis compte que Philippe me jetait des regards en coin assez souvent. Je finis par engager la discussion, puisque visiblement c’est ce qu’il voulait.

« - Philippe c’est ça ? Ca te dérange si on fait un brin de discussion, ça m’aidera peut-être à focaliser mon attention sur autre chose que la douleur… »

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

L’interpellé écarquilla les yeux...c'était bel et bien à lui qu'on s'adressait...Il emboîta le pas d'Elendil et se cala sur son rythme...

Il observait la blessure du cou qui se laissait voir malgré l'épaisseur de la fourrure qui composait le col du manteau de Lucian...Philippe semblait hésitant...il ne savait pas trop quoi dire à ce jeune lycan...d'apparence plus vieux...mais techniquement plus jeune puisque Philippe qui semblait n’avoir que quinze ans était un centenaire passé...

Avec une curiosité enfantin il harcela Elendil de questions qui surgir de sa bouche tel un torrent qui trahissait sa curiosité:

«- Tu a été mordu y'a combien de temps? Tu avait quel age? Tu as pas trop mal? Lucian a du te mettre un onguent...Et cet Azriel d'où tu le connais? J'aime pas ses yeux rouges et toi? Tu as une petite amie non? Elle est jolie? Qui est-elle? Elle s'appelle comment? Où elle est ? D'où tu viens? »

Il s'arrêta en posant une main sur la bouche...se rendant compte sans doute du flots de parole qu'il venait de déverser. Il en rosit légèrement un peu honteux de sa curiosité limite impolie, mais il était ainsi...Philippe n'avait pas la langue dans sa poche...quand on la lui déliait il était difficile de le faire arrêter...Et il s’avérait qu' Elendil venait "de mettre la machine en route" comme on dit....

Notre petite souris semblait plutôt curieuse à première vue...un enfant...au corps chétif...mais svelte...une pâleur exsangue à faire faire peur caractérisait sa peau...ses yeux trahissaient son âge...il avait vu bien des choses en compagnie de tout ces fameux guerriers...Un drôle de petit homme qu'on ne soupçonnerait pas faire partie d'une race d'Immortels.

«- Tu sais, reprit-il, moi j'ai été mordu par un des monstres qui ne savent pas reprendre leur forme humaine....Lucian m'a sauvé in extremis, il m'aurait dévoré....Mais j'ai eu de la chance de ne pas être comme ces maudits chiens... »

I marqua un petit temps d'arrêt...puis poursuivit sur une éloge au sujet de Lucian:

«- Il est gentil Lucian...il nous a sauvé la vie à tous au moins une fois. Il est brave et c'est un bon chef... Heureusement qu'il est là...En fait on forme une espèce de grande famille tous ensemble...nous sommes frères...et toi...t'es le petit dernier! »

Il rit de bon coeur...Soudain un cris strident de rapace retenti...Elendil et Philippe levèrent les yeux...un gigantesque faucon noir qui vint se poser sur la main ganté d'Etienne... Philippe était admiratif de cet oiseau...lui qui aimait tant les bêtes...Elendil remarqua alors avec quelle douceur Etienne traitait son faucon..il était légèrement en retrait des autres...et semblait murmurer doucement quelque chose au rapace tout en lui caressant le cou. Philippe se rapproche doucement d'Elendil et murmura:

«- Etienne est issu d'une famille noble...on dit que son faucon est en fait... »

Mais notre petite piplette ne peu finir sa phrase...Etienne qui était juste derrière lui l’interrompis:

«- Tu parle trop la souris...Peut-être ton babillage dérange notre nouveau venu...puis se tournant vers Elendil, s'il t'ennuie n'hésite pas à le lui faire comprendre...il a l'habitude...des fois il ne se rend plus compte du temps qui passe alors qu'il parle... »

Philippe fit une petite moue...

«- Mais je voulais juste le divertir avec la légende qui court sur ton oiseau... »

Les yeux d'Etienne semblèrent devinrent mouillés...il baissa doucement la tête tandis que le faucon lui tapotait affectueusement la main, réclamant des caresses auxquelles il semblait habitué et qu'il devait sans aucun doute aprécier grandement. Tandis qu'Etienne répondit à ses demandes, il répondit à la Souris:

«- Qui parle de légende?...Pourquoi ne pas plutôt parler de malédiction...Mais tu es trop jeune pour ces histoire et tu n'entend rien à la magie petit fouineur... »

Il passa une main affectueuse sur les cheveux de Philippe qui écarta la grosse main gantée en riant...Soudain un lapin sans doute dérangé par le tintamarre de la horde en marche détala d'un fourré...Philippe prit d'une pulsion se précipita à sa poursuite....Etienne resta avec Elendil...le Noble fit d'une voix douce:

«- Quel enfant...il vieillis bien que cela ne ce voit pas...mais son âme est restée celle d'un bambin...il est la fraicheur de notre groupe... il respire la jeunesse...Comment pourrait-il se douter, bien qu'il y ai déja goûté son insu, de l'horreur qui peuple notre monde... »

Il semblait mélancolique...et continuait à caresser son oiseau...ce dernier fixait Elendil de ses grands yeux...et ce qui frappa notre ami Elfe-Lycan...c'était que ces yeux...n'avait rien de semblable à ceux des rapaces...on aurait put^to décelé...de l'humanité...Mais avant qu'il n'ai pu vérifier ses pensées en observant mieux...l'oiseau déploya ses ailes et dans un cris strident repris son vol....

Elendil devant sans nul doute avoir rêver...La fatigue et la douleurs étaient passés maîtresses dans l'art de la tromperie des sens...et pourtant...ce n'était pas la première fois qu'il rencontrait un oiseau emprunt d'humanité...Jérémy....en était un bon exemple...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Je n’aurai jamais cru Philippe si bavard, mais même si cela me surprit d’entrée de jeu, je m’habituais bien vite. Au moins cela m’occupait, car je devais admettre que mon corps grognait énormément suite aux évènements de la veille et de la marche de la journée. Sans compter qu’un traitement similaire m’attendait déjà pour la nuit à venir… Je me demandais si je n’allais pas finir par en mourir, mon corps ne supportant pas la douleur ou les blessures qui me seraient infligées, ou plus précisément, que je m’infligerais moi-même, d’une certaine façon. Le plus difficile était peut-être de savoir quand il me laissait la possibilité de répondre au flot de questions qui m’avaient été adressé, ainsi que, bien sûr, de se rappeler de chacune d’entre-elles…

« - J’ai été mordu il y a plusieurs mois, près de mon ancien village, dans les Terres Enchantées. C’est Azriel qui m’a transformé. Alors quant à si j’aime ses yeux rouges… Disons que je ne suis pas vraiment son ami à la base, c’est donc dire si j’aime ses yeux… Pour la douleur ça ira, je n’ai pas l’habitude, mais l’onguent de Lucian fait son effet et je finirai par m’y faire. »

Rien de plus vrai, Lucian s’était occupé de moi avec attention. J’avais presque l’impression d’être vraiment un « boulet » comme s’était fait un plaisir de le rappeler Azriel. Enfin de toute façon ce n’était pas le moment de se lamenter, il y avait du chemin à parcourir, et je ne savais pas vraiment quand serait donné le signal de l’arrêt. Il ne fallait pas mollir et l’heure n’était donc pas aux questions existentielles. Le plus frappant était peut-être de savoir que j’étais déjà considéré comme un membre de la famille, le petit-frère, le cadet, entouré de beaucoup de grands-frères, chacun veillant déjà sur moi sans que je n’ai fais quoique ce soit pour eux…

« - Oui, Lucian est quelqu’un d’exceptionn… »

Je n’eus pas le loisir de terminer ma phrase puisque le cri strident d’un rapace m’interrompit. Il s’agissait visiblement d’un faucon noir, dont Etienne semblait le compagnon, ou le dresseur. Visiblement, Philippe avait une histoire croustillante à raconter au sujet de ce faucon mais il fut rapidement interrompu par Etienne qui m’intima à ne pas hésiter à dire au jeune moulin à paroles qu’il parlait trop. Adressant un sourire au fauconnier, je répondis :

« - Je n’hésiterai pas, mais sa compagnie est très agréable pour l’instant. »

Une vérité, d’autant qu’elle me faisait oublier le reste… Dora, mes blessures, ce qu’il adviendrait ensuite… Tout cela restait dans un coin de mon esprit, mais été relégué au second plan. Etienne reprit Philippe qui argua vouloir me distraire avec la légende qui courrait sur le rapace du premier. L’absence de dénie d’Etienne aiguisa ma curiosité. N’importe qui aurait nié en bloc, mais il s’était contenté d’utiliser un autre mot « malédiction », et tandis qu’il me parlait du « jeunôt » du groupe, je ne pouvais m’empêcher d’admirer le faucon, transpercé par l’humanité qui transparaissait dans son regard. Regardant à nouveau Etienne, je demandais :

« - Je… Je me demandais… Tu n’as pas démenti les propos de Philippe et tu as parlé de malédiction à propos de ce faucon… Et… Je connais un ami qui a été victime d’un sort le transformant en corbeau. Est-ce que… Hum… il s’agissait d’une personne proche de toi, avant ? »

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

La curiosité d’Elendil était des plus légitimes…et le fait qu’il mentionne un cas similaire délia la langue d’Etienne…

« - Ce faucon…et très particulier pour moi…En effet c’est quelqu’un que j’ai bien connu…autrefois…mais un faucon n’est pas immortel…Rowina est déjà fort vieille elle aurait du mourir il y a longtemps…seule la magie la maintien en vie et sa véritable nature…lui apportant une longévité plus grande…Mais ses forces déclinent…elle commence à rater ses proies… »

Il n’était guère utile pour Elendil qu’Etienne n’aille plus rien pour comprendre qui était ce faucon femelle…Mais le lycan poursuivit :

« - Rowina était…ma promise…Un sorcier charmé par sa grande beauté la voulait pour lui tout seule…Mais elle et moi nous étions fait une promesse de mariage. A mon retour de guerre…je compris qu’il avait tenté de la séduire. Elle tint bon…Elle était si fidèle…la femme parfaite…Alors comprenant qu’il n’obtiendrait rien d’elle-même s’il me supprimait il fit en sorte que je devienne ce que je suis maintenant…quant à elle…il la changea en ce magnifique faucon qui me suit partout…J’ai tenté …par tout les moyens… de lui rendre son apparence humaine…Mais personne…ni les Elfes, ni les Fées ne purent lui rendre sa forme originelle…On ne pu que lui accorder une vie…plus longue…Mais elle n’est pas immortelle… »

Etienne se tu…Il poussa un soupire mélancolique et leva un regard triste sur Elendil :

« - J’ai cru comprendre qu’il ne t’était pas arrivé que du bonheur concernant ton épouse…Azriel hier soir a été des plus clair quand il te provoquait…Tu as fait quelque chose qui va te poursuivre toute ta vie c’est indéniable…mais il ne faut pas que tu t’accroche à la douleur de ton passé…comprends-tu ? Tu vas avoir droit à cette chanson régulièrement et j’en suis désolé pour toi mais c’est la seule façon pour que tu parviennes à t’accepter et à accepter ta nature… Bien sûr je ne te conseille pas d’oublier ce qui est arrivé…non…c’est impossible…Mais de le range dans un coin de ton esprit et de t’en servir pour devenir plus fort… Mais ça viendra avec le temps…Tu verras… Toutes les plaies finissent par cicatriser avec le temps…quand on fait ce qu’il faut pour… »

Etienne avait raison…Et Elendil le savait…Mais comme il l’avait souligné…ce ne sera pas des plus simple…
La route paraissait interminable et le paysage n’avait rien e distrayant…De tous côtés ce n’était qu’une terre d’ocre rougeâtre, avec une végétation assez pauvre propre à une terre aride comme celle-ci. Les outres d’hydromel avaient cédé la place à l’eau, denrée plutôt rare en ce pays rude, et ô combien importante pour la survie.

Elendil constata avec quelle facilité les autres évoluaient sans prêter attention au chemin qu’ils empruntaient…la seule chose qui captait leurs sens était l’éventuelle embuscade qui pourrait surgir d’un rocher, d’une crête ou autre. Il faut die qu’il y a si longtemps qu’ils parcourent le monde, que ce dernier n’a sans nul doute plus aucun secret pour eux.

La faune n’était pas très variée, et le repas allait être, pour Elendil, des plus étrange, et assez frugal si on n’ajoutait rien de plus aux deux petits lapins, trois petits rongeurs et cinq serpents, que Philippe s’était amusé à débusquer le long de leur trajet. Il leur fallait atteindre, selon les explications de Lucian, la rivière avant la nuit, sans quoi l’eau allait également manquer. Non pas qu’ils risquent d’en mourir, mais leurs capacités lupines et particulières a chacun se verraient profondément diminuées s’ils n’apportaient pas ce qui leur était nécessaire pour une bonne performance de leur organisme. D’autant plu que cette rivière était un point d’au des plus prisé par toutes sortes de créatures plus dangereuses les unes que les autres.

Lucian fit signe à la troupe de s’arrêter. Ils étaient à l’ombre d’une petite montagne…un coin tout à fait « charmant » pour une petite collation avant de reprendre la route.

Lucian n’eut pas besoin de signaler à Thorgeir d’aller se positionner comme sentinelle au sommet de cette crête qui les abritait. L’Archer déposa ses affaires et ne pris qu son arc et ses lèches ainsi qu’une curieuse chose allongé avec deux verres de chaque côté. Un objet des plus curieux…Mais qu’est-ce que c’était et à quoi cela servait…mystère…On s’installa …et bientôt un feu crépitait au milieu d’un cercle de pierre…

Henger et Azim s’occupèrent d’embrocher la « nourriture »…ils allaient vraiment …manger CA !

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

L’histoire d’Etienne était terrible, mais hélas, la cruauté de ce monde était parfois sans limite. J’étais plutôt conscient de la douleur qui devait être celle du Lycan qui discutait avec moi, mais surtout, les regards d’Etienne et de Rowina ne trompaient pas. Car si le faucon noir était un animal, ses yeux transpiraient d’humanité, et, en cet instant, de toute la tristesse de cette histoire dramatique. C’était le même regard que j’avais vu chez Jérémy, et je ne pouvais que les comprendre tous les deux, privés de leur corps, privés des relations qu’ils avaient avec leurs êtres chers. En quelque sorte, c’était une punition encore plus terrible que la mort elle-même. Car si Etienne et Rowina étaient encore ensembles, ils savaient qu’un jour ils finiraient par être séparés, et ne pouvaient pas vraiment profiter du temps qu’il leur restait. Hélas, je ne pouvais rien faire d’autre à part compatir à leur douleur, ce qui me désolait davantage. Ne sachant pas trop quoi dire, je me contentais de rester silencieux, avec un regard désolé. Pas de pitié, non, juste de la compassion. J’avais beau ne pas les connaître, je sais qu’Etienne et Rowina me portaient déjà dans leurs cœurs, et je ne vois pas pourquoi je n’aurai pas du faire de même.

Lorsque le lycan me parla d’Elynaëll, je ne pus m’empêcher de poser mon regard sur le sol. J’étais conscient de ce qu’il me disait, mais même si j’avais déjà essayé de mettre de côté cette histoire, je ne pouvais m’empêcher de la voir renaître à chaque fois que je me rendais compte de ce que j’étais…

« - Tu sais… J’ai déjà essayé de faire la part des choses. J’arrive à ne pas trop y penser, mais, je ne peux pas l’oublier, comme tu l’as dit. Le problème, c’est que c’est devenu une corde sensible… Je n’arrive pas à me maîtriser lorsqu’on m’engage sur ce sujet… »

Il marqua une pause puis reprit rapidement.

« - Elle comptait énormément pour moi. Je pense que je n’ai pas besoin de t’expliquer à quel point je l’aimais. J’avais une vie, un but… Et on m’a tout enlevé, ou plus précisément, et je m’en rends compte moi-même, je l’ai détruit de mes mains. Et cette sensation de culpabilité, je n’arrive pas à m’en défaire. Le temps m’aidera peut-être, mais pour l’instant c’est difficile d’en faire pleinement abstraction… »

Viendrait peut-être ce temps miraculeux… Peut-être Dora saurait-elle m’aider à effacer cette douleur, mais étions-nous seulement faits pour être ensembles ? Après tout elle était destinée à de grandes choses de par son rang, et moi je n’étais « personne » à proprement parler, un inconnu. Je ne savais pas vraiment comment se passait les choses à ce niveau. Je n’eus toutefois pas l’occasion d’y réfléchir davantage. Notre groupe s’arrêta à l’ombre d’une montagne et tandis que je me posais sur un rocher, à nouveau face à la douleur de mon corps endolori, je regardai d’un air presque indifférent Henger et Azim embrocher les quelques serpents et petits rongeurs qui allaient visiblement être au menu. Un peu plus tard, je reçus une petite portion de ces mets délicats. Je devais admettre que j’avais faim, mais cela ne me donnait pas vraiment envie. Quoiqu’il en soit, je devais me nourrir, je le savais. Je pris alors sur moi et dégustais tranquillement ce petit repas frugal qui serait surement le seul jusqu’au soir.

Avec le repas, je pensais à ce qui allait m’attendre cette nouvelle nuit… Surement encore les chaines, mais j’espérais que les blessures ne seraient pas aussi conséquentes… Car je me demandais comment mon corps pourrait faire pour supporter de nouvelles blessures.

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Etienne avait reçu le repas en grimaçant...Henger rit en lui tendant son serpent grillé:

«- Allons messire le serpent c'est plein de vitamines... Mais je crois que votre grandeur aurait préféré des mets plus raffiné...plus délicat....digne d'un capitaine de la garde du Monde des Humains...»

Etienne sourit...Les autres aimaient beaucoup le chambrer sur ses nobles origines. Il faut dire que ses manières faisaient tache au milieu de ces mercenaires mais chacun s'y était accommodé...et tous avait su apprendre en compagnie de leurs "frères"... Et c'est pourquoi.... Etienne posa doucement son serpent sur une pierre...tout en fixant son joyeux compagnon du regard...un sourire au coin...

Henger avala sa dernière bouchée et se leva...Etienne l'imita...Ils étaient l'un face à l'autre...Qu'allait-il se passer? Etienne s'était-il trouvé offusqué? Allaient-ils se battre? Finalement la patience d'Etienne, sur ces moqueries aussi amusantes et futiles soient-elles , était à bout? Pourtant Henger n'était pas de nature à se moquer de manière abusive...il charriait sans méchanceté...Avait-il été trop loin?
Puis brusquement Etienne bondit sur Henger qui s'esclafa

«- Trop tôt frère!»

Henger avait fait un bond de côté attraper son compagnon par la taille et tout deux roulèrent dans la poussière en riant tel des enfants cherchant à immobiliser l'autre...Lucian les observait d'un oeil amusé...Puis il se leva, pris une portion de nourriture et se dirigea vers Elendil:

«- De vrais gosses... C'est...un jeu que Skeld, Henger, Thorgeir et Edgtho nous ont appris...un genre de lutte...I f aut immobilier l'autre et tenir un certain temps...mais c'est assez difficile face à eux...Ils viennent du Nord et leurs coutumes ne sont pas les nôtres, ils sont naturellement d'une force colossale et des guerriers hors pair... Ils naissent pour la guerre... C'est un curieux peuple...mais ils sont de très agréables et de fidèles compagnons...Etienne a noué des lien très fort avec eux...»

Il éclata de rire brusquement en voyant la tête que faisait Etienne face à la position grotesque que lui avait fait prendre Henger...Le Noble ne pouvais plus bouger du tout... debout sur ses jambes, la tête et le haut du corps vers le bas, les bras tirés entre ses deux jambes et le pied de son adversaire sur son arrière train...un équilibre douteux mais qui accorda la victoire à Henger.

Les deux amis s'écroulèrent sur le sol poussiéreux, en pouffant encore concernant la posture peu agréable qu' Etienne avait prise. Tous semblaient apprécier ce jeux car on applaudit fortement Henger après s'être délecté du spectacle...
Lucian tendit alors la portion de nourriture à Elendil en lui disant:

«- Tiens mon garçon...prend ça et apporte donc à notre pauvre Archer de quoi se nourrir un peu. Mais reste discret une fois la haut...Il ne faut pas se faire repérer.»

Il posa une main amicale sur l'épaule d'Elendil puis se leva pour reprendre sa place...sur un rocher et dominer le campement...Il devait être en mesure d'intervenir en cas de problème quelconque...nul n'était à l'abris d'un débordement...

Elendil devait donc monter le log de ces rocher pour atteindre le sommet de la crête d'où veillait Thorgeir...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Je crains, que l’espace d’un instant, je n’eus pensé que la franche camaraderie entre Henger et Etienne ne tourne vers une violente bagarre pour des mots prononcés sur le ton de la plaisanterie. Le voir ainsi se faire face, sans une once de sentiments dans leur regard me fit froid dans le dos… Mais si ces deux hommes allaient réellement se battre, pourquoi Lucian n’intervenait pas ? Intervenait-il seulement dans ces cas-là ? Surement, mais pourquoi pas là ? Lorsqu’Etienne se jeta sur Henger, je failli tenter de l’arrêter mais les évènements qui suivirent me montrèrent rapidement que j’avais eu tort de m’inquiéter. Ces hommes étaient des frères, et je doutais que toutes les taquineries du monde puissent réellement les séparer. Les voir ainsi se « chamailler » changeait les idées. Tout le monde les regardait alors que chacun des deux essayait de prendre le dessus sur l’autre pour s’assurer une prise et réussir à l’immobiliser. Je devais admettre que j’encourageais secrètement Etienne, mais cela n’entrait pas vraiment en ligne de compte.

Alors que Lucian s’approchait de moi pour m’expliquer les tenants et aboutissants de ce petit « jeu », je ne pouvais m’empêcher de songer par moment, ces hommes ressemblaient à de vrais enfants, oubliant pour un temps l’horreur de ce monde et jouant avec l’inconscience et l’innocence des plus jeunes. Bien sur ce n’était qu’un jeu et, lorsque nous serions repartis, tout cela serait déjà loin derrière. Mais la détente n’avait jamais tué personne, lorsqu’on se gardait bien d’être distrait en des moments cruciaux. J’avais pour ma part déjà entendu parler des hommes du Nord. Des bardes ambulants nous contaient parfois des histoires de ces fiers guerriers redoutables. A cette époque, je n’aurai jamais songé rencontrer un de ces hommes. Même si je rencontrais beaucoup d’étrangers grâce à la forge et à ma renommée relative, je pense que ces hommes avaient leurs propres forgerons de génie.

Quand Lucian me tendit la portion de Thorgeir, je la saisis et acceptait d’un hochement de tête la « mission » qui m’avait été confié. Déposant mes affaires, inutiles près de l’endroit où je m’étais assis, je terminais, non sans une grimace, ma dernière bouchée de serpent grillé, et ne prenait avec moi que le repas de l’archer et mon fourreau qui contenait Daelandil. Le plus difficile fut surement de grimper parmi les rochers abrupts tandis que je tenais le repas de Thorgeir. Il aurait été mal venu d’en renverser, déjà qu’il y en avait peu… L’ascension se fit à un rythme assez rapide, je comptais tout de même apporter un repas chaud à mon nouveau « frère ».

Une fois au sommet, je pris garde à ne pas attirer davantage l’attention en restant à couvert des maigres fourrés qui subsistait encore. Recherchant Thorgeir du regard sans le trouver, je m’essayais à l’écouter, ou le sentir. Bien que je me doutais que cela fusse quasiment impossible de débusquer un rôdeur. Enfin, toutefois, sachant qu’il devait déjà savoir que j’étais là, je me risquais à l’appeler, assez doucement, pour lui dire que je venais lui apporter son repas. C’était peut-être également l’occasion de faire un peu plus connaissance avec l’un de ceux qui m’avaient accueilli à bras ouverts.

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Une main agrippa Elendil et l'attira dans un fourré...Thorgeir était allongé au sol et surveillait l'horizon...à côté de lui était posé son drôle d'instrument. Il sourit aimablement à Elendil en voyant le but de sa visite.
Il saisit son repas et entrepris d'engloutir le tout rapidement...tout en mangeant il fit doucement avec un petit clin d'oeil:

«- Pas mal pour la discrétion...La prochaine fois...sers-toi de ton odorat... Tu dois te servir de tout tes sens...si l'un te trahis et ne te donne pas le renseignement souhaité...laisse parler les autres...ils t'apporteront tout ce que tu demande niveau renseignements. »

Thorgeir grimassa en voyant le serpent grillé...

«- Pouah... j'ai horreur de ca...enfin...quand faut il faut...»

Il entreprit donc de manger...ou plutôt de mâchouiller vaguement alors qu'il reprenait sa garde...Il saisit son instrument et observait à l’intérieur...Puis il tourna la tête vers Elendil qui s'était couché dans le buisson à ses côtés...Thor lui tendit d'un geste nonchalant l'objet si mystérieux...Sans chercher à savoir si Elendil savait ce que c'était Thorgeir lui expliqua:

«- Ca s'appelle une lunette...ou une longue vue...Je ne sais pas si tu en as déja vu...C'est pour voir de loin...C'est très pratique...Vas-y regarde...Tu le mets sur ton oeil... tu fermes l'autre oeil et tu vois au loin aussi nettement que si c'était à quelques mètres de toi...Je l'ai...emprunté à un seigneur nain...qui n'en aura plus besoin...»

Tout en souriant, sans doute au souvenir qu'évoquait cette longue vue quant à son obtention, Thor mordit dans son serpent en grimaçant...il mâchait cette dernière partie de son repas sans grande passion, ni conviction...Il bougonnait dans son coin

«- J'aime pas les serpents...J'ai horreur de ça...Ces maudites bestioles...sournoises, pernicieuses...beurk...C'est pas bon en plus...Et il le sait l'autre guignol en bas...pfff...Sale bête...Me vengerai...vais lui en faire bouffer du serpent moi...»

En le voyant râler de la sorte, Elendil avait l'impression de voir un enfant...Tous ces lycans qui vivaient entre eux étaient aussi soudés que les doigts de la main, ils étaient frères...mais plus que tout, ils partageaient entièrement tout...Leurs goûts, leurs joies, leurs passions, leurs tristesse, leur passé...Et pour oublier... ou mieux passer le cap comme on dit si bien...ils se comportaient vraiment comme des frères entre eux...des gamins qui se chamaillent ou ronchonnent sur la nourriture sur tout et rien... Comme si leur nature profonde et réelle était reléguée au fin fond d'eux même et ne ressortait que très rarement...Ils avaient tous ce côté enfantin...sans doute en raison de l'attitude quasiment "paternelle" de Lucian..et le relais pris par Henger envers tous les autres...Chacun veillait sur l'autre et protégeait l'autre...C'était ça le secret de la survie de ces lycans en groupe...une incroyable fraternité...
Ils oubliaient ou du moins enfouissaient leur passé trop douloureux pour mieux vivre et mieux partager entre eux...Ils étaient des rejetés de la société, mais pour survivre, la société n'était pas nécessaire tant qu'on a quelqu'un sur qui compter...quelqu'un qui nous aime et nous accepte tel qu'on est...C'est ce que font ces lycans entre eux...ils s'aiment d'une certaine façon...

Thorgeir finissait d'avaler péniblement son dernier morceau de serpent non sans faire une grand bruit de déglutition, témoignant de la réelle difficulté qu'il avait eu à manger cette...chose...
Il bu une rasade d'eau puis s'étendit au sol...sur le dos...comme pour une petite sieste...

«- Allons...regarde encore frangin...et apprend...sens ton instinct te guider...il faut que tu sache te servir de tes sens...Si quelqu'un approche tu dois être en mesure de savoir si c'est un ami ou un ennemi...Déja faut le repérer...Alors ouvre bien les yeux...et surtout celui qui est collé à la longue vue...»

Thorgeir bailla...il semblait se retenir de faire un petit somme digestif...Ses yeux se fermèrent doucement...Tout doucement...il allait...s'endormir tout à fait... Quand Elendil à travers la longue vue eu l'impression d'apercevoir quelque chose de furtif...Ou bien sa vue lui jouait des tour, ou bien alors ca allait très vite...une odeur lui parvenait ...portée par le vent qui soufflait dans leur direction...il y avait bien quelque chose...mais quoi? Et cette odeur il l'avait déja sentie...Mais où...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Surpris d’être attiré dans les fourrés, j’allais riposter plus ou moins quand j’aperçus Thorgeir allongé au sol et qui m’avait donc tiré en arrière. Lui tendant le bol contenant son maigre repas, et surtout les fameux bouts de serpent, je rendis un petit sourire à son clin d’œil et l’écoutait attentivement me donner quelques conseils sur l’utilisation de mes sens. Il était vrai que je ne me fiais pas encore tout à fait à eux. D’abord parce que je n’en avais pas l’habitude, et ensuite parce que ils appartenaient à mon loup et que même si nous avions enterrés, plus ou moins, la hache de guerre, je restais parfois réticent à faire pleinement confiance à quelque chose qui ne m’appartenait pas vraiment.

Lorsque mon nouveau « frère » aperçut le serpent, je ne pus m’empêcher de sourire face à sa réaction. Décidément, le serpent n’était un met délicieux pour personne, et je devais admettre que je comprenais aisément pour moi, qui avait aussi eu du mal à manger ma part. Tandis qu’il se donnait du courage pour avaler le reste, bien peu ragoûtant, de sa portion, il me tendit l’étrange instrument qui gisait à côté de lui. J’appris avec intérêt qu’il s’agissait d’une lunette, communément appelées longues-vues. J’en avais vaguement entendu parler par un voyageur qui était venu me demander de réparer son épée. Il désirait également la réparer et m’avait demandé si je connaissais quelqu’un qui travaillait le verre. Je l’avais redirigé vers un autre marchand du village, mais je n’avais pas été plus curieux que cela. Suivant les indications de Thorgeir, je plaçai l’appareil contre l’un de mes yeux et fermait l’autre pour effectivement apercevoir que je distinguais le contrebas de la montagne comme si je m’y trouvais. Cette invention était tout particulièrement fantastique.

Reposant mon regard sur lui tandis qu’il grommelait, je ne pus m’empêcher d’examiner la lunette sous toutes les coutures pour tenter de comprendre comment cela fonctionnait réellement. J’étais fasciné par le fait qu’un objet d’apparence aussi simple puisse permettre une telle chose. Bien entendu cela semblait provenir des deux morceaux de verre placés à chaque extrémité mais je ne pouvais expliquer pourquoi. Peut-être lorsqu’il en aurait le temps Thorgeir pourrait-il m’apprendre comment un tel objet fonctionne réellement. Pour le moment, il méritait de manger tranquillement sans que je ne l'harcèle de questions.

Lorsqu’il eut fini dans une déglutition pénible, il m’enjoignit à regarder à nouveau dans la lunette et d’observer les alentours en me servant de mes sens. Il semblait bien parti pour une petite sieste digestive, quelque chose que je pouvais parfaitement comprendre. Je lui aurais volontiers laissé le temps de la faire si quelque chose n’avait pas attiré mon attention. Incapable d’en retrouver la trace avec la lunette, mais sentant quelque chose, je me tournais vers Thorgeir et lui dit, juste suffisamment fort pour qu’il m’entende :

« - Quelque chose approche. Quelque chose que j’ai déjà senti, mais je ne me souviens pas où… Tu le sens toi aussi ? »

Je n’étais pas vraiment inquiet, mais je me faisais juste un peu de soucis. Après tout, personne n’aimait vraiment les problèmes, surtout lorsqu’ils ne se présentaient pas clairement à l’horizon…

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Ho que oui Thor avait senti...il s'était même figé sur place quand l'odeur lui est parvenue...

«-Hé...me***....»

Il se redressa dévoila leur position...mais qu'importait, ils étaient repérés...Il saisit la longue vue et la rangea puis fit signe à Elendil:

«- On s'arrache!»

Il dévala la montage, sautant avec une agilité déconcertante...autre petit avantage d'être mi loup...Il s’agrippait à peine à la roche, se contentant de rebondir d’une corniche à l’autre…Thor fut en bas en un rien de temps... Apparemment ce n'étaient pas des amis ces gens dont Elendil avait senti l'odeur...à tel point que lorsque Thor signala leur présence à Lucian ce dernier ordonna qu'on se prépare à se remettre en route...Il avait même l'air inquiet...

Chacun rangea ses affaires, on éteignit le feu et on recouvrit le tout de sable, bref…on effaçait les traces. Puis Lucian donna l’ordre de reprendre leur marche…mais un courant d’air glacial tournoya devant eux…

«- M***… trop tard…»

Une voix comme sortie d’outre tombe se fit entendre autour d’eux…

«- Hé oui…trop tard…Tu cherchais à me fuir Lucian…Je suis très déçu…nos conversation m’ont toujours réjoui…»

Une forme se dessina devant eux…pour enfin apparaître complètement…Elendil pu voir un homme aux vêtements raffinés, au corps élancé, pour ne pas dire assez mince. Il était maniéré et parfumé…Derrière lui apparurent des hommes vêtus de cuir noir…ils se ressemblaient tous avec leur visages blafards, les lèvres bien rouges, les yeux d’un bleu turquoise…et cette froideur qui émanait d’eux…Voici donc l’origine de cette odeur qu’Elendil avait déjà senti…les vampires…et il avait déjà côtoyé un vampire en la personne de Wagnerr…cet intriguant personnage.

Etienne et Henger s’étaient placés entre Elendil…ils grimacèrent…

«- Pouah… cette odeur de vampire est insupportable…,» ironisa Henger tout en mimant un haut-le-cœur.

Ce qui eut pour effet d’envenimer encore d’avantage l’atmosphère déjà bien lourde et pesante qui pesait sur le groupe.
Les deux chefs d’approchèrent…Lucian arborait une mine sévère :

«- Raphaël… que me vaux cet honneur ?»

Le vampire replaça une mèche de ses cheveux et fixait la troupe de lycan…Ses yeux bleus se posèrent sur Elendil… ce dernier eut une étrange sensation…les vampires avaient des pouvoirs spéciaux…chacun était particuliers…on raconte que certains pouvaient lire dans les pensées, d’autres marcher sur les murs, d’autres encore maîtriseraient la lévitation. Il ne savait pas quel était le pouvoir de ce Raphaël mais Elendil se sentit très mal… jusqu’au moment où Lucian se posta devant Raphaël lui masquant le contact visuel avec Elendil…

Le vampire eut un sourire mauvais dévoilant des canines proéminentes et d’une blancheur scintillante.

« - Une nouvelle recrue ? Un nouveau-né ? Il a l’air appétissant… »

« - Ce garçon ne te regarde en rien…siffla Lucian entre ses dents…Tu n’as pas répondu à ma question…pourquoi êtes-vous ici ? »

L’autre toisa les lycans puis avec un air supérieur expliqua à Lucian :

« - On raconte….que toi et tes gars vous avez sauvé la vie à des…Mortels…Tu sais que je n’aime pas les traitres Lucian…Les amis de mes ennemis sont mes ennemis… »

Lucian soupira…

« - Il s’agissait… »

« -… De l’impératrice oui je sais…cette gamine qui se prend pour quelqu’un avec son vieillard de chaperon… Mais ils n’en sont pas moins des Mortels … il est interdit de les aider Lucian et tu le sais ! La loi… »

« - Quelle loi ? La tienne ? Non il n’y a aucune loi, aucun texte qui indique cela !» rugit Etienne d’un air mauvais…

Raphaël fronça des yeux…Ses hommes s’avancèrent, menaçants…

« - La loi du Sang…Markus n’apprécierait pas de savoir que des lycans s’acoquine avec des Humains…des Elfes…ou des Nains…Enfin…de toute façon il n’y a rien à espérer des bêtes sanguinaires, brutales, et sans cervelles que vous êtes… »

Cette fois le ton montait…Si les vampires attaquaient les lycans risquaient de recevoir une belle raclée…

Lucian s’exclama brusquement :

« - Ca suffit ! Calmez-vous les amis…Et toi Raphaël n’oublie pas où est ta place ! Si Markus à quelque chose à me dire qu’il vienne me voir…Je n’ai pas d’ordre à recevoir de quelqu’un comme toi… »

Raphaël recula…il fixa avec rage ces lycans et leur chef…il se rapprocha alors auprès de Lucian et fit à voix basse :

« - Tiens tes bull-dogs en laisse Lucian… ne m’oblige pas à regretter…notre petit arrangement… »

Lucian blémit :

« - Non… pas lui ! »

« - Sa vie ne dépend que de toi… »

Il éclata de rire puis fit signe à ses hommes…il jeta un dernier coup d’œil à Elendil…puis les vampires repartirent comme ils étaient venus…dans un tourbillon de vent, et de sable… Lucian prit une grande inspiration puis se tourna vers ses hommes il dit d’une voix grave :

« - Henger…emmène-les à la rivière…vous devriez l’atteindre d’ici quelques heures…Je dois m’assurer de quelque chose… »

« - Tu vas « le voir » ? »

Lucian hocha de la tête puis poussa un hurlement terrible… il ôta rapidement ses vêtements, les enterra dans un coin et entama une transformation rapide… Puis il se tourna vers ses compagnons…il hurla…comme pour les sommer de partir au plus vite…et disparu dans un nuage de poussière…il galopait vers l’horizon…

Henger prit donc le commandement… la troupe se mit en marche…

[Ellipse]

Ereintés, ils atteignirent la rivière à la tombée de la nuit…Ils s’installèrent au pied d’un chêne immense…Ils n’avaient pas eut de nouvelles de Lucian. Ils décidèrent de commencer à se restaurer sans lui. Il fallait puiser de l’eau…chercher de quoi faire un bon feu et établir un périmètre de sécurité. En chemin Philippe avait trouvé deux beaux chevreuils qui allaient constituer un repas bien meilleur que celui du midi.

Etienne s’assit aux côtés d’Elendil… et Henger vint les rejoindre… Etienne tendit une bonne part de viande à Elendil.

« - Tiens mange petit…ton épreuve vas bientôt reprendre…dès qu’Azriel sera là…Tu as besoin de prendre des forces… »

Henger saisit son outre à hydromel…et le tendit à Etienne qui a son tour la tendit à Elendil…

« - Si tu n’en veux pas te force pas à en boire… »

Il y eu un long silence tandis que chacun mâchonnait sa viande…Henger avait l’air inquiet…Etienne murmura :

« - Tu crois que…tout va bien pour Lucian ? »

« - Oui… il est juste très inquiet pour son petit protéger…je le comprends…il veut le protéger… »

« - Mais il s’acharne à domestiquer cette bête…Il n’est pas comme nous… »

« - Lucian sait ce qu’il fait…Pour l’heure il n’y a pas de raison de s’alarmer…Ce qui m’inquiète plutôt c’est la façon dont il a regardé le petit frère… »

D’un geste de tête il désigna Elendil…

« -J’espère qu’on pourra dormir en paix ce soir et que le petit frère va pouvoir faire son entrainement… »

Etienne leva les yeux vers Elendil….Il expliqua alors à ce dernier :

« - Raphaël est un haut dignitaire de haute lignée…il est proche du Grand Dirigeant des Terres Nocturnes… C’est un vampire très puissant du nom de Markus…il est redoutable et sans pitié. Il hait les Mortels et on sait qu’il manigance quelque chose sur le sujet…Mais seuls quelques privilégiés de son entourage savent quelque chose... C’est un monstre…qui sait ce qu’il est capable de faire… »

Thor cracha brutalement au sol…

« - Dirigés par un vampire…pouah ! Quelle infamie… Dans quel monde vit-on je vous jure…Il faudrait exterminer ces fils de chiennes ! »

Etienne eut un petit sourire en coin :

- Techniquement parlant…les fils de chiennes c’est nous… Les Loups et les Chiens appartiennent à la même race… »

Thor grommela un vague « va te faire voire toi et ta science » puis parti se placer à un poste d’observation…

On commençait à s’installer pour dormir…quand…un bruit se fit entendre…un craquement…puis un soufflement… Elendil avait froid…très froid…et cette odeur…

Thor surgit des fourrés…

« - Ils sont là ! »

Henger et tous les autres tirèrent leurs armes…

«-En cercle dos à dos ! »

Ils se positionnèrent…et attendirent… Brusquement, comme sortis de nulle part, les vampires surgirent, épées hors du fourreau… La bataille promettait d’être sanglante… Azim ne se posa pas de question il lâcha ses armes…et se transforma…il poussa un grondement terrible… Et le combat commença…

Elendil allait devoir choisir un mode de combat…épée ? ou transformation ? Henger lui cria alors brusquement :

« -Attention petit frère ! Surtout ne te fait pas mordre ! La morsure d’un vampire est mortelle pour un Lycan… mais l’inverse est valable aussi…alors n’hésite pas ! N’hésite jamais et pas de pitié pour ces suceurs de sang ! »

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Le trajet jusqu’à la rivière fut long et exténuant. J’étais complètement vidé de ses forces, et dans mon état, je me demandais si j’en avais eu un jour. Posant mon paquetage non loin d’un tronc d’arbre abattu, je m’installai dessus et poussais un long soupir. Cette journée avait décidemment changé du tout au tout. Et jusqu’à midi, je pensais que le pire serait d’avoir du manger du serpent. J’étais bien loin du compte. Dès lors que nous nous étions remis en marche, le silence s’était imposé comme par enchantement. Non pas pour ne pas nous faire remarquer, mais bel et bien parce que la tension était palpable. Et même si je ne comprenais pas trop les tenants et les aboutissants de tout cela, je savais que la rencontre que nous avions fait après notre maigre repas était à l’origine de tout cela. A y repenser, j’en avais encore la chair de poule… Le regard de cette chose… Ce vampire était terrifiant. Je ne savais pas vraiment ce qu’il avait fait en me regardant à ce moment-là mais je ne préférais plus y repenser tellement tout cela avait été désagréable. Une chose était sûre cependant, mes nouveaux frères lycans n’appréciaient pas ces vampires, et je devais admettre qu’ils ne me donnaient pas envie de m’acoquiner avec eux… Non il y avait quelque chose d’effrayant en eux, quelque chose de pire que ce que j’étais devenu moi-même. En les voyant, on avait la sinistre impression de rencontrer la mort elle-même.

L’odeur du chevreuil grillé vint à mes narines et je dus admettre que mon ventre gronda sévèrement sa faim. Comme en écho à cela, Etienne vint s’installer à côté de moi, me tendant une part de viande qui sustenrait surement ma faim pour plusieurs jours… J’allais manger lorsqu’il me rappela qu’effectivement m’attendait ce soir une autre expérience désagréable… Le remerciant de la viande et de sa sollicitude, je commençais à manger ma part, tant qu’elle était chaude. Henger nous rejoignit rapidement, faisant tourner la gourde d’hydromel. Refusant poliment, je préférais me contenter de ma gourde d’eau que j’avais rempli un peu avant de l’eau fraiche de la rivière. Non pas que je n’appréciais pas l’hydromel, mais je préférai rester sobre, surtout si la même nuit que la veille m’attendait…

La discussion tourna ensuite sur Lucian. Pour ma part, je préférai rester silencieux. Je n’avais rien à dire à ce sujet, car il ne m’appartenait ni le droit de porter un jugement, ni le droit de commenter. Je ne connaissais pas beaucoup Lucian, et même si nous avions fait un voyage en charrette tous les deux, j’étais loin de le connaître. Certes, je lui faisais confiance, mais je ne savais presque rien de lui. Cela ne me dérangeait pas, et avec le temps je finirais bien par en apprendre davantage sur lui, mais rien ne pressait. Je n’avais pas besoin d’en savoir plus pour savoir qu’il ne voulait que m’aider et me conformer à ce qu’il voudrait que je fasse. Puis Henger et Etienne firent allusion à l’évènement de l’après-midi, lorsque… Raphael, avait posé les yeux sur moi, apparemment très intéressé. J’écoutais Etienne me faire un topo sur qui était Raphael, et souriait à l’intervention de Thor, rabroué gentiment par mon professeur du moment.

Toutefois, la maigre bonne humeur qui s’était installé ne dura pas longtemps. L’odeur de cet après-midi revint, en même temps que Thor qui prévint tout le monde. Sous l’impulsion d’Henger, je me saisis de ma lame et me mettait dos à mes compagnon. Les vampires arrivèrent, visiblement pas très amicaux. Lorsque le combat commença, Henger me prévint immédiatement du danger que j’encourrais.

* Laisse tomber ton épée, tu n’as aucune chance, ils sont trop rapides. Laisse-moi faire, sinon nous mourrons tous les deux ici. Et nous savons, toi comme moi, que ce n’est pas ce que tu veux.*

Je devais admettre qu’il avait raison. Alors que la confrontation avait commencée, j’avais déjà du mal à suivre les premiers duels. Et même si cela ne m’enchantait guère, je lâchais Daelandil au sol et laissait ma place…

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Le combat était terrible. Les vampires étaient beaucoup plus nombreux que les lycans…Nul doute qu’ils s’agissaient des hommes de Raphaël…Ils venaient punir l’effronterie de Lucian et qui sait…emmener Elendil avec eux.

Elendil avait décidé de laisser faire son loup…leurs objectifs étaient les mêmes…rester en vie, par n’importe quels moyens. L’esprit d’Elendil, enfouie dans la tête du Loup voyait la tournure du combat… qui ne tournait pas à l’avantage des lycans. Mais cela faisait un moins un entrainement pour Elendil à observer les autres se battre...et aussi voir comment son loup se protégeait...Sa puissance était incroyable...s'il pouvait parvenir à le contrôler...

Philippe s’était métamorphosé en un loup gris aux yeux jaunes…il était pour ainsi dire étonnant de voir cet homme à l’aspect d’un jeunes tout juste sortie de l’adolescence avoir une telle puissance et maîtrise de l’art de combattre. En revanche nos amis du Nord ne s’étaient pas transformés… leur connaissances sur les guerres et les arts de la guerre leur était bien plus utile que la force brute du loup qui les habitait.

Un vampire se rua sur Elendil...mais sans qu'il comprenne vraiment comme les choses se déroulèrent il le saisit à la gorge et d'une main...il serra...serra...serra si fort...que ses griffes pénétrèrent la peau du Vampire qui rageait...de son autre main Elendil retint le bas du vampire qui cherchait à l’éventrer...puis il y eu un craquement...et ce fut la fin pour ce vampire...Alors q'il lâchait sa prise, Azim attrapa un autre vampire qui avait voulu surprendre Elendil...il le tenait par le cou...le vampire se débattait...et d'une coup de dent bien placé, Azim l'égorgea...une autre manière de tuer...quelque peu moins raffinée si l'on peut dire...

L’issue du combat semblait toute tracée…les vampires encerclaient les lycans et se rapprochaient dangereusement quand des rugissements terribles retentirent…Lucian apparu alors dans la clairière…et il n’était pas seul….alors qu’il se métamorphosait un grand loup noir aux y’eux de braise se posta à ses côtés…nul doute pour Elendil qu’il s’agissait d’Azriel…et un autre grondement plus sourd et plus rauque se fit entendre…un énorme loup roux aux yeux verts bondit d’un arbre et se posta aux cotés de Lucian en poussant des hurlements terribles. Les vampires reculèrent… l’un d’entre eux murmura :

« - C’est le protéger de Lucian…il fait parti de ceux qui n’ont plus d’humanité… »

Le dénommé se jeta sur les vampires… suivi de prêt par Lucian et Azriel… leur présence eut tôt fait de porter ses fruits…et les vampires furent mis en déroute, manifestement perturbés par la présence des trois lycans jugés comme étant les plus redoutables dans ce monde.

Lucian repris sa forme humaine ainsi qu’Azriel tandis qu’on er tendais un manteau a chacun…Puis Lucian s’approcha calmement de son protéger…il lui parla gentiment :

« - Allons… viens…approche-toi…n’ai pas peur…personne ne te veux du mal… viens… »

Au même moment, Azriel avait saisit Elendil par la gorge et le traina tel un vulgaire sac vers le gros chêne où on venait tout juste d’installer les chaines de la veille…

« - C’est parfais… tu me facilite la tâche tu es déjà transformé…tâche de ne pas me décevoir cette fois…petit. »

Il relâcha son emprise et s’écarta…conscient que rien que par sa présence il énervait Elendil…Puis il tourna les yeux vers Lucian… il caressait tendrement la tête de son protéger qui s’était allongé au sol et dont la tête reposait sur les genoux de Lucian…

« - Et lui ? Il en est où ? »

Lucian secoua la tête :

« - Il ne fait confiance qu’à moi seul… si je ne suis pas là il refuse de s’approcher des autres lycans comme nous…il peut même être un danger pour vous autres… »

Azriel haussa les épaules d’un air de dire que les efforts de Lucian pour ce monstre étaient inutiles…puis retourna à Elendil…

« -Alors toi tu vas nous montrer que t’en a une pair hein… parce que tu te bats comme une gonzesse…et encore je me demande si une fillette agirait pas mieux que toi… »

De quoi bien poser l’ambiance qui promettait d’être électrique…D'autant plus qu'Azriel ne pensait pas un seul mot de ce qu'il disait bien au contraire il avait été impressionné de la force et la manière de combattre d'Elendil...Il se félicitait d'y être pour quelque chose...après tout c'était son fils...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Combattre des Vampires était réellement dangereux et terriblement fascinant. Peut-être à cause du fait que j’étais volontairement plus un spectateur qu’un véritable acteur de cette bataille, et ce même si je risquais tout autant ma vie si mon Loup n’était pas en mesure d’être de taille dans cet affrontement.

* Ne t’en fais pas pour moi, je gère.*

Ce qui était, du moins pour l’instant le cas. Pendant quelques instants de répit, je pouvais observer mes nouveaux frères qui se battaient farouchement. Le petit Philippe était devenu une véritable bête sauvage qui ne demandait qu’à tailler la chair et broyer les os. Je devais admettre que s’il m’avait paru gringalet sous forme humaine, je devais faire bien pâle figure sous forme lupine.

* Si tu me faisais confiance, on en serait pas là. *

* Parce que je ne te fais pas confiance là peut-être ? *

* Tu n’as pas eu le choix. Tu aurais fait quoi contre des Vampires avec ton épée ? Des moulinets dans le vide ? Tu aurais été croqué en moins de deux. *

* L’obligation n’enlève rien au fait que je te fasse confiance pour nous sortir de là. J’aurais très bien pu décider de mourir et de t’emmener avec toi dans ma tombe en t’empêchant de ressortir. *

* On ne lutte pas contre son instinct, tu aurais fini par céder. Comme toujours. Tu n’es qu’un faible, Azriel a raison. *

* Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi ! *

* Il faut bien que tu commences à comprendre que je suis là pour ton salut, le mien, et celui de Dora. *

* Laisse-là en dehors de ça tu veux bien. *

* Ouvre les yeux bon sang, accepte ce que tu es devenu, tout ira bien mieux après, tu verras. *

* C’est toi qui me fait la morale maintenant ? *

* J’ai beaucoup mieux à faire. *

Sur ces mots, il s’empara d’un vampire en le saisissant à la gorge et lui rompit la nuque. Un bruit soudain derrière moi, nous fit nous retourner pour apercevoir Azim qui agrippait un autre Vampire en plein vol. S’il ne l’avait pas arrêté, nous aurions sans doute fini en charpie à sa place… Mais cela ne suffisait pas et les Vampires nous encerclaient alors que nous continuons à reculer, jusqu’à ce que nous soyons tous dos à dos. Alors que tout semblait perdu, trois rugissements se firent entendre. Il ne me fut pas difficile de reconnaître celui de Lucian et Azriel, mais le dernier m’était inconnu. Il provenait d’un immense loup roux aux yeux verts, que les Vampires distinguèrent très nettement, puisqu’il semblait être le protégé de Lucian, celui qui avait perdu toute humanité.

Le combat tourna rapidement à leur avantage et le reste des Vampires fut mis en déroute rapidement face à ces trois bêtes sanguinaires. Le combat terminé, j’observais un peu Lucian et son protégé, un peu avant qu’Azriel ne me prenne à la gorge et ne me traine comme un vulgaire sac. Comment osait-il !

* Du calme… *

* C’est un comble ! C’est toi qui m’appelle au calme ? *

* Oui, je ne veux pas finir comme hier… *

* Pas faux… *

Tandis que nous en avions terminé, Azriel se retourna de nouveau vers moi. Ces paroles furent aussi acides que d’habitude, mais je ne bronchais pas. Sans le quitter du regard, je fis :

« - Je serai ravi que tu me la présentes, elle m’en apprendrait peut-être plus que toi. »

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Azriel eut un sourire mauvais…la réflexion d’Elendil était méritée…et pour la peine Azriel se retourna brusquement pour asséner un coup dans l’abdomen d’Elendil…qui eut pour effet de le faire vaciller… Les chaines mordaient sa chaire mais il ne se débâtait pas comme hier…la douleur était des moindre…

«- Voyons si ton insolence sera toujours aussi vivace à la fin de ton entrainement…gamin… Aller...montre ce que tu as… tu dois réfléchir comme un homme tout en utilisant la puissance du loup…C’est ce qu’il faut pour contrôler ton loup… de la force mentale… le force brute c’est ton loup qui la possède…fait lui confiance la dessus…Alors maintenant toi… tu dois apprendre a ne pas être relégué au fin fond de son esprit…dans un coin plein de toiles d’araignée…»

En disant ces mots Azriel renvoya un coup de poing terrible sur le nez d’Elendil…

«- Ton loup a les mêmes intérêts que toi… vous devez fusionner…je suppose que tu l’entends dans ta tête…Cela doit cesser…TON esprit doit TOUT contrôler…et ce dans n’importe quelle circonstance…»

Azriel espérait tout naturellement qu’Elendil commette la même erreur que les fois précédente et que sa rage et sa colère ait raison de son esprit…de telle sorte le loup prend le contrôle et ne cherche qu’à se protéger lui et le corps qu’il occupe…et non a protéger ceux qu’Elendil voudrait protéger…

«- Alors…es-tu prêt à contrôler cette bête ? Ou bien vas-tu la laisser de nouveau détruire ce que tu aime ? »

Manifestement Elendil était d’une calme olympien…il n’avait certainement aucune envie de céder et ainsi attiser le plaisir d’Azriel a se joue de lui…

Etienne sourit…Lui et Henger se levèrent et se dirigèrent vers leur petit frère :

« -Il a réussi cette épreuve…le loup a sans doute souffert hier et a décider d’être plus docile… »

« -Bien joué petit frère…tu n’as plus besoin de ça… »

Et tout deux ôtèrent les chaines de leur ami…Etienne tapota l’épaule du loup d’Elendil :

« - Essaye de rester transformer encore un peu…il faut que tu continues sur cette voie…c’est excellent ! »

Henger saisit sa gourde d’hydromel :

« - Moi je dis que ça se fête ! Le petit frère apprend drôlement vite ! »

Il y eut un acquiescement général…Elendil posa son regard sur Lucian qui le gratifia d’un sourire enchanté…Ses yeux pétillaient et il regardait Elendil comme un père dont le fils venait d’accomplir un exploit et qui faisait sa fierté. Il continuait à caresser la fourrure du Lycan roux…ce dernier poussait des grondements sourds…il s’était apparemment endormis…

Seul Azriel était taciturne…Il s’éloigna quelque peu du groupe…il s’assit conte un arbre et regardait ses mains… elle étaient tachées de sang…Et il n’en éprouvait aucun remord…La réussite d’Elendil sur cet exercice le réjouissait et en même temps lui déplaisait car plus Elendil allait se contrôler et moins Azriel aurait d’emprise sur lui…un jour ils devront certainement s’affronter…Azriel avait une dette a payer…il était le seul responsable de la mort de cette femme qui portait un enfant…il n’oublierai jamais ces yeux remplis d’amour malgré ce qu’elle venait de subir…Elendil venait de lui porter un coup fatal et malgré cela…elle avait continuer à l’aimer jusqu’au bout… De l’amour Azriel avait oublié ce que c’était…il fat dire qu’il avait tout fait pour….

La nuit se passa donc sans encombre…Elendil avait repris forme humaine et n’avait pas à souffrir le martyr des plaies profondes de la veille…La leçon était rentrée…voir ancrée… C’est sans doute pour cela qu’au petit matin…Skeld le Superstitieux, avec qui il n’avait pas encore eu beaucoup d’affinité, le réveilla d’un petit coup de pied…

« - Toi… apporte ton arme… »

Il n’avait pas un air des plus jovial ou amical….à dire vrai il donnait l’impression qu’il ne fallait nullement l’énerver…
Il se tenait là…debout…en train d’ajuster ses brassards de cuir…Il fit d’une voix neutre :

« -Tu t’es déjà servi d’une arme ? »

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Oui, j’avais fini par comprendre la leçon, et la douleur m’avait grandement aidé, ou du moins avait aidé mon loup. Lorsque celui-ci faisait preuve de bon sens, c’était plus facile pour moi de rester maitre des évènements, de rester maitre de moi-même. Bien entendu, ce n’était qu’une infime victoire, mais c’était un pas de plus vers peut-être la liberté. Après tout, peut-être qu’il n’avait pas tort, peut-être était-il temps d’accepter mon sort, de devenir ce que j’étais sensé devenir, ne pas regarder en arrière. Pourtant une part de moi s’accrochait à ne pas vouloir cette « fusion », ne voulait pas de l’esprit du Lycan en elle. Peut-être par crainte, par peur. Pourtant, si tout ce que Lucian, et même Azriel, à travers toutes ces méchancetés – dont je commençais sincèrement à croire qu’elles n’étaient là que pour le spectacle – je n’avais rien à perdre, mais bel et bien tout à y gagner. Bien entendu, cela n’effaçait pas le sentiment de haine que je vouais pour mon « père », vis-à-vis d’Elynaëll, de ma femme… Mais cela ne devait pas rentrer en ligne de compte, pas maintenant. Peut-être plus tard, lorsque je me serai accepté moi-même, car si elle avait été en vie, elle aurait surement tout fait pour que je m’accepte, tout fait pour pouvoir vivre avec moi, même si j’étais devenu un Lycan. Je le sais, c’est évident.

Alors que toutes les harangues d’Azriel ne m’empêchèrent pas de rester calme, Etienne et Henger, qui visiblement devenaient de véritables grands frères pour moi, vinrent me détacher et me féliciter. J’avoue que je n’étais pas peu fier de moi. Et même si ce n’était surement qu’une des nombreuses étapes, au moins j’avais réalisé le premier pas, ce qui était souvent le plus important. Cédant à l’injonction d’Etienne, je restais davantage sous forme lupine, et tandis que l’humeur était aux réjouissances, le sourire de Lucian m’alla droit au cœur. Je savais qu’il avait fort à faire avec son protégé et qu’il aurait eu beaucoup de mal à me voir prendre le même chemin. Inconsciemment je faisais cela pour lui aussi, pour sa ferté, car il croyait en moi et je ne voulais pas le décevoir. Pour lui, je devais le faire. Pour lui, je le ferai.

Après quelques temps de jovialité retrouvée, après une dure journée et une terrible soirée, je repris forme humaine peut avant le coucher. Le lendemain serait surement aussi rude et je ne devais pas me reposer sur mes lauriers. La nuit fut calme, du moins si je ne compte pas les rêves que je faisais sur Dora… La petite fée hantait mes nuits, et même si certains de mes rêves étaient agréables, d’autres, parfois, étaient de véritables cauchemars dont j’aurai préféré ne jamais m’y frotter.

Au petit matin, je fus réveillé nonchalamment par un coup de pied pas très agressif mais franchement pas très amical. Si mes souvenirs étaient les bons, il s’agissait de Skeld. Je n’avais pas eu l’occasion de lui parler énormément, mais il ne semblait pas vouloir bavasser. Empoignant Daelandil, je me relevai tandis qu’il finissait de lacer ses brassards et me demandait si je m’étais déjà servi d’une arme.

« - Je suis forgeron. Je m’assure que les armes que je forge sont en état de servir. Mon père m’a appris quelques rudiments, mais je suis loin d’être un épéiste hors pair. »

Autant dire la vérité. De toute façon, même si je savais manier la grande Daelandil, j’étais surement loin d’être capable de le battre lui. Et je voyais d’ici la leçon arriver…

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Skeld n’attendit pas qu’Elendil se mette en position…il dégaina avec une rapidité déconcertante et assena un coup terrible à Elendil qui eut juste le temps de parer le coup… mais la puissance de Skeld était incroyable…et l’Homme du Nord fit un coche en jambe à ELendil qui perdit l’équilibre et s’écroula eu sol…La pointe de la lame de Skeld se fit sentir sur le torse de l’Elfe Lycan…

« - Quelques rudiments…en effet… c’état pas mal…Relève-toi… »

Skeld avait reculé…il fit quelques moulinets avec son arme…une épée assez courte proche du glaive qui semblait lourde et massive…Puis Skeld expliqua :

« - Tu vas apprendre deux styles de combats à l’épée…Celle du Nord avec moi et Henger…et celle des épées à deux mains avec Etienne… ça te musclera d’avantage…Tu choisiras quand tu maîtriseras les deux styles…Pour l’heure…tu apprends… »

D’un geste il se fendit…puis revint et pivota et exécuta une esquive furtive et se fendit de nouveau…

« - Des gestes doivent être fluides…et précis…ton épée est le prolongement de ton bras… »

Il fit signe à Elendil de l’imiter…il se fendit de nouveau…puis d’un geste il ramena son épée, pivota et se fendit non sans auparavant exécuter une feinte des plus déroutante…

« - Tu dois te concentrer sur ce qui t’entoure…et agir en conséquence…selon ton adversaire la force brute ne suffit pas…souviens-toi…ton loup ne dois être utilisé qu’en dernier recours…nous ne sommes pas des animaux…Utilise ta tête… »

De nouveau il exécuta des moulinets avec son arme et la pointe au niveau de la gorge d’Elendil. Chacun fixait l’autre…leurs yeux plongeant dans ceux de l’autre Elendil lu dans les yeux noirs de son compagnon de la détermination profonde et sincère… Puis brusquement Elendil se retrouva au sol de nouveau…

« - Repère ce qui t’entoure…mais aussi ne te laisse pas avoir aussi facilement…tu dois rester concentrer…laisse parler ton instinct de loup dans ces moments…tes sens sont plus aigües que ceux d’un humain ou d’un Elfe normal…Tu dois te servir d’eux…tu ne m’a pas vu agir pour te faire tomber…ton équilibre est essentiel…tu tombes…tu es une proie facile…et tu meurs… »

Alors qu’Elendil se releva, Skeld se rua sur lui en poussant un cri féroce. Il lui assénait des coups terribles.
Ce petit spectacle avait attisé l’intérêt des autres…Chacun prenait un petit déjeuner dont la bonne odeur venait chatouiller les narines d’Elendil…inutile de signaler qu’il n’avait rien mangé pour ce matin…Qui plus est le fait de savoir tous ces regards braqués sur ses faits et gestes…

« - Pas assez concentré ! »

Le coup fut violent et répété quasiment instantanément…Skeld le força à plier les jambes et le mettre a genoux devant lui…Ils se fixèrent quelques instants…Puis Skeld se détendit et relâcha sa pression… Il s’écarta d’Elendil et fit un signe approbateur en direction de Lucian…

« - Continue comme ça… »

Et il s’éloigna pour s’installer sous un arbre et boire une rasade d’hydromel aux côtés d’Edgtho… Lucian s’approcha d’ELendil :

« - C’était bien pour un début…il va falloir que tu fasses attention à tous ces sens qui ne demandent qu’à être utilisés à bon escient…le pouvoir du loup doit être en permanence à ta disposition et pas seulement quand tu te transformes…Allons va te restaurer un peu et prépares-toi…nous partons… »

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

La journée promettait d’être fatigante… A peine levé, voilà qu’on m’assenait des coups d’épée relativement violent… Sans compter le croc-en-jambe qui me fit mordre la poussière, rien de bien ragoûtant en termes de petit déjeuner. Enfin, cela faisait partie de mon entrainement et je ne pouvais pas y couper. Après tout, la maîtrise de l’épée était une chose non-négligeable lorsque l’on voulait survivre dans ces contrées… Toutefois, Skeld était vraiment massif et sa force était assez incroyable et j’avais bien du mal à le parer, même avec la mienne… Daelandil était une épée à deux mains, bien entendu ma force me permettait de la tenir à une seule, mais face à Skeld, c’était impensable de parer d’une seule main. A vrai dire, je me voyais mal apprendre le style à une main, toutefois, ces entrainements me permettraient surement de me défendre contre ce genre d’épéiste, à défaut de pouvoir me battre correctement à l’épée à deux mains grâce à Etienne. Car même si je devais apprendre pour le moment, mon choix était déjà fait, je l’avais fait lorsque j’avais forgé Daelandil et je ne reviendrai jamais sur ce choix.

Apprendre avec Skeld avait quelque chose d’à la fois fascinant et terrifiant. En réalité, je me doutais qu’il devait retenir ses coups, mais à chaque impact je commençais sérieusement à me demander si j’avais bien raison à ce sujet. Quoiqu’il en soit, ses paroles ne tombaient pas dans l’oreille d’un sourd. Car encore une fois, il était important d’apprendre vite et bien. J’avais conscience d’être faible pour l’instant et il était hors de question que je continue d’être protégé. Puis… Plus vite j’apprendrais, plus vite je me contrôlerais, plus vite je deviendrais fort, et plus vite je pourrai la revoir, si elle le désire toujours…

Encore une fois à terre, j’avais la fâcheuse impression d’en prendre pour mon grade. Mais on n’apprenait que comme ça. L’exercice, l’exercice, l’exercice. On n’apprenait pas à manier une arme dans les livres, il fallait un adversaire, quelqu’un capable de vous surprendre, quelqu’un qui soit capable de vous ôter la vie pour que vous appreniez à la défendre chèrement. Alors que je me relevai une énième fois, et que je faisais de mon mieux pour parer les coups de Skeld, je me rendis compte que nous étions en plein milieu du camp et que tout le monde nous regardait. Une sensation très désagréable, je dois l’admettre, surtout lorsqu’elle vous accapare un instant de trop et que Skeld en profite pour placer un puissant coup, répété. Chaque parade me força davantage la main et je finis par me retrouver au sol, à genoux. Décidément. Quelque chose me disait que je n’avais pas fini de manger de la poussière avec lui, mais tant mieux.

Alors qu’il s’écartait pour prendre son petit déjeuner, Lucian s’approcha de moi et m’encouragea. Je lui rendis un sourire et je me joins au reste du groupe pour un petit déjeuner rapide avant d’empaqueter mes affaires et de reprendre la route avec eux. Mon loup et moi aurions fort à faire dans les jours à venir, d’abord pour n’apprendre à ne faire qu’un, mais aussi pour nous défendre et apprendre à faire confiance aux talents de l’autre…

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Nos compagnons cheminaient depuis quelques jours à présents…Les progrès d’Elendil étaient stupéfiants…Il faut dire qu’il avait de quoi se motiver…Plus vite il se contrôlera, plus vite il la reverra…

Lucian fit signe à tous de s’arrêter…

« - Nous allons établir le campement ici…Etienne…il est temps de seconder Skeld….Quand il sera prêt il passera la deuxième épreuve…puis nous aviserons… »

Ayant dis ces mots il posa ses affaires et s’éloigna afin de s’assurer que tout était en ordre…qu’ils n’étaient pas suivis, et que personne ne les menaçait.

Les autres s’occupèrent du campement. Il fallait faire un feu et chasser afin de se nourrir pour ce soir. Henger et Skeld s’occupèrent du feu tandis que Thor, Philippe et Will l’Ecarlate se chargèrent de trouver de la nourriture…
Etienne quant à lui tapota l’épaule de son « petit frère » et lui fit signe de le suivre un peu plus loin. Il avisa un petit coin tranquille au bord de la rivière. L’eau était belle, limpide et puissante. Etienne tira son épée de son fourreau…Elle semblait si grande…et d’une grande beauté, trahissant les origines d’Etienne appelé non sans raison par ses compagnons « le Noble ». Il fixa un instant le ciel…la Dame faucon volait fort haut et poussa un cri de chasse…elle décrivait des cercles autour d’un petit groupe de moineaux qui volaient paisiblement…puis soudain elle fonça et s’abattit sur les pauvres volatile par un piqué d’une rapidité surprenante…Mais Etienne avait raison quand il disait que Rowina vieillissait…et elle manqua sa proie…Dans un cri de rage elle remonta haut dans le ciel et attendit patiemment une nouvelle volée d’oiseaux…L’heure fatidique approchait et cela navrait Etienne…Mais il s’y était préparé…Il avait eut un grand nombre d’année pour ce faire…mais malgré cela l’idée de la perdre pour toujours lui était insupportable…

Elendil l’avait rejoint…Etienne le fixa et eutun sourire bienveillant :

« - Allons…nous allons poursuivre ton entrainement…Tu connais à présent quelques techniques de ces hommes du Nord…Ils sont rapides et puissants…A présent je vais te montrer quelque chose de plus …noble si j’ose dire…Qui je le pense te correspondra bien mieux que ces techniques nordiques. »

Sans en rajouter plus Etienne se rua sur son compagnon et attaqua…des coups violents, mais d’une précision incroyable…Elendil semblait toutefois plus familiarisé avec ces attaques d’épée à deux mains…Etienne porta encore quelques coups…

« - Tu as gagné en rapidité avec les méthodes de Skeld…mais ce n’est pas assez…tu tiens ton épée comme un paysan, pas comme un chevalier…La garde haute…comme ceci »

Etienne leva son épée de telle sorte que le bout de son pommeau de retrouva à a hauteur de son front…juste entre les deux yeux…Ses jambes étaient décalées, la jambe droite en avant…les genoux légèrement fléchis, lui apportant un appui des plus excellent…

« - On l’appelle en chevalerie la Garde du Faucon…le danger vient du haut vers le vas…on peut feinter à souhait, et parer tout ce qu’on désire… On frappe de taille ainsi…»

Il asséna trois coups dans le vide pour illustrer ses propos…Un sur le flan droit, puis à gauche et enfin…droit devant lui…C’était des coup puissants et redoutables destinés à briser la garde de l’ennemis et affaiblir la défense…Cette technique permettait de se glisser dans n’importe quelle ouverture offerte par l’adversaire.

« - Allons en position…redresse ton épée…elle doit être tenue fermement … le prolongement de tes bras… Fléchis d’avantage…bien… à présent défends-toi ».

Etienne attaque de nouveau, celle fois-ci ses coups étaient moins forts, il cherchait non pas à mettre Elendil en difficulté, mais lui inculquer les mouvements qui pourront lui sauver la vie…Soudain il fit une feinte et abaissa d’un moulinet l’épée d’Elendil…il n’eut qu’à remonter la sienne…Elendil sentit le tranchant froid et afuté de la lame d’Etienne…

« - N’oublie jamais…il n’y a pas qu’une lame dans une épée…Reprenons »…

L’exercice sembla durer des heures…Etienne était infatigable et Elendil sentit que son compagnon était…changé…il n’avait rien du noble maniéré et distingué en cet instant…Mais plutôt du noble chevalier aux valeurs vertueuses…Il avait reçu une éducation qu’il souhaitait faire partager…Son visage était marqué par cette grandeur et ce comportement issu des mentalités de la classe sociale dont il était originaire.

Soudain Henger arriva à leur hauteur :

« - Si vous tenez à manger les enfants il faut venir … Skeld et Thor ont l’air affamés…ils vont tout dévorer! »

Etienne indiqua d’un geste qu’ils allaient venir…Il tenait son épée entre ses mains et l’observait avec tristesse…

« - Cette épée est dans ma famille depuis des générations…elle a été transmise de père en fils…et…chacun y a apporté quelque chose. Chacune des pierres qui ornent le pommeau a été ajouté suivant les générations qu’elle a traversée…C’est la marque dans le temps laissé par les hommes de ma famille qui l’ont possédée… Je n’ai pas d’enfant…et n’en aurait sans doute jamais…Elle disparaitra sans doute avec moi…après tout ce qu’elle a vécut… »

Il releva la tête et eut un faible sourire :

« - Tu es un excellent élève. Continue ainsi… et tu parviendras à tes fins… Mais n’oublie pas…Lorsque tu tires ton épée, tu dois faire attention autant celui à qui tu ôte la vie…qu’à celui que laisse vivre… Un chevalier digne de se nom ne tue pas pour le plaisir…il obéît à un code de valeurs bien particulier…une conscience des choses aussi anodines soient-elles est obligatoire…Tu apprendras avec le temps… Allons-nous restaurer avant que ces morfales n’aient tout avalés… »

Et il rit avec bienveillance en posant une main des plus amicales, quasi paternelle sur l’épaule d’Elendil…