Préparation du départ [en attendant la suite du RP]

Administrateurs Messages : 58 Date d'inscription : 29/08/2009

[Sujet mis en place dans le futur en attendant la suite du rp: c'est la préparation avant le départ pou le Grand Voyage.]

Les exigences de l'impératrice étaient énormes, et il fallait tout exécuter le plus vite possible. Tous s'effaraient pour être prêt.

Il fallait des vivres, des chevaux soignés et nourris, des armes, réaffuter les épées, renforcer les boucliers. Chacun des membres de la Nouvelle Confrérie s'équipait selon ses souhaits et de manière efficace.

Elendil avait formé le souhait de se forger une épée. En tant que forgeron qualifié, cette requête lui fut accordée sans la moindre hésitation par l'impératrice. On le conduisit dans une grande court où beaucoup de monde s'agitaient et couraient dans tous les sens.

Il bifurqua au détour d'un escalier. Une odeur bien connue vint chatouiller son nez...une odeur de braise...de fer chaud...Le bruit du marteau sur le métal...une douce musique métallique...et le fer que l'on plonge dans l'eau froide...que de souvenirs qui ressurgissent dans l'esprit de notre lycan...

Préparation du départ [en attendant la suite du RP] Flammes

Soudain, une énorme forge se dressa devant eux...Il y avait deux foyers, un allumé, l'autre éteint. Des instruments nécessaires à un forgeron en grand nombres, tous superbement rangés et dans un état impeccable.

Un homme de haute stature et d'un age déjà fort avancé était occuper à ferrer un cheval...Il en avait ainsi une dizaine à faire pour le départ de l'Impératrice...Sa physionomie d'homme bien nourrit, lui donnait un air de bon moine charitable. Sa figure, rougit par la chaleur du feu était joviale et bien ronde. De grosses gouttes de sueurs perlaient sur son front, il s'essuya du revers de sa manche. Ses cheveux mi-longs et grisonnant, étaient attachés vers l'arrière par une lanière de cuir. Il tirait quelques bouffées de sa pipe...En fait Elendil avait devant lui le parfait portrait du vieux bourreau qui avait été touché de le voir dans une telle situation...Sans aucun doute un membre de la même famille...

Le page qui accompagnait Elendil expliqua avant de s'éloigner:

- Voici le forgeron du palais. Il mettra tout ce dont vous avez besoin à votre service.

Ledit forgeron stoppa son geste en voyant Elendil, il s'essuya les mains et s'approcha de notre lycan et demanda:

- Je peux vous aider mon garçon?Je me nomme Christian Vanderlick...je suis forgeron de son Altesse.

Préparation du départ [en attendant la suite du RP] Forger10

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Ma requête pouvait sembler un peu étrange pour une personne de mon acabit, mais je préférais ne pas avoir besoin de faire appel au Lycan pour me défendre, et pour cela, il me fallait pouvoir me défendre moi-même. Pour cela, il n'y avait pas trente-six manières de faire, et je devais impérativement se trouver une arme. Toutefois, plutôt que d'en choisir une parmi un nombre incalculable d'armes et de lames déjà forgées, j'avais préféré réaliser celle qui battrait l'une de mes hanches de son fourreau. Je n'avais encore absolument aucune idée de la lame qui serait mienne, mais j'étais persuadé qu'elle conviendrait mieux que toute autre. Mon père m'avait souvent dit que lorsqu'il forgeait une arme, il ne réfléchissait pas, il laissait sa main guider le marteau. Bien sûr, il respectait souvent les quelques consignes de ses clients, mais il ne suivait pas de plans prédéfinis, il laissait parler le marteau, tout simplement. Et en cet instant, quelque chose me disait qu'il était également temps que je laisse parler le marteau pour moi. Il était certain que j'allais y passer une bonne partie de la journée entière, j'espérais seulement pouvoir terminer avant la nuit, pour pouvoir me reposer un peu avant le grand voyage. J'aurai l'air fin devant l'Impératrice, si je n'étais pas capable de tenir debout sur une selle pour un manque flagrant de sommeil...

Je fus accompagné à la forge par un page pas bien vieux et pas très bavard, mais ça tombait bien je ne l'étais pas non plus. Il me fit traverser quelques couloirs où couraient beaucoup de gens. Visiblement la dernière décision de l'Impératrice venait de bousculer le monde entier, et de faire se presser beaucoup de gens. Nous passâmes ensuite par une cour d'où il me fut plus facile de connaître l'emplacement de notre destination. Bien sûr, ma nature de Lycan m'y aida un peu, mais à partir d'un moment, il aurait fallu être sûr pour ne pas reconnaître les marteaux de la forge. Toutefois, je pense que le petit page fut légèrement surpris de me voir le devancer relativement tôt sur les directions à prendre, mais j'avais fait cela instinctivement et puis je me fichai bien de ce qu'il pouvait penser. J'avais besoin de temps et moins j'en perdais à trouver la forge, plus vite je me mettrai au travail.

Lorsque la forge fut en vue, je compris que les bruits de marteau correspondaient aux clous que l'on enfonçait dans le sabot du cheval pour poser les fers. En effet, pour le voyage nous aurions besoin de chevaux, et il fallait bien sûr tous les ferrer, ou du moins vérifier leurs anciens fers. Lorsque le page introduit la personne qui s'occupait de faire ce travail, j'eus l'improbable sensation de reconnaître le bourreau qui m'avait « gentiment » mené vers la mort. Servir l'Impératrice était donc un devoir de famille ? Car clairement cela ne pouvait pas être le même homme, non décidément pas... Lorsqu'il se présenta, je répondis d'un hochement de tête en guise de salutations et prit la parole :

« - J'aurai besoin de votre forge et d'utiliser vos outils Maître Vanderlick. Il me faut me forger une arme pour mon départ avec l'Impératrice et cette dernière m'a autorisée à me servir de celle qui se trouve dans l'enceinte de ce Palais. »

Ma voix était calme et parfaitement amicale, mais on pouvait y déceler mon impatience de me mettre au travail. Nous étions pressé par le temps et réaliser une épée ne serait pas du tout cuit...

Administrateurs Messages : 58 Date d'inscription : 29/08/2009

La demande d'Elendil surprit grandement le forgeron.En général on lui demandait de forger quelque chose...et non de prêter sa forge. Il saisit sa pipe et entreprit de la recharger en tabac...il tira quelques bouffée, inspectant ce jeune homme à l'air si déterminé. Il désigna le foyer éteint. D'une voix un peu bourrue mais sans méchanceté il fit à Elendil:

- Hé bien, si c'est la volonté de son altesse...je vous laisse ce foyer. Il n'a pas servit depuis près d'un an...le forgeron qui y travaillait est mort. Faîtes comme chez vous, les outils sont tous là...Remettez tout à sa place quand vous aurez fini c'est tout ce que je vous demande...Si vous avez besoin d'aide...

Il tourna le dos à Elendil et se dirigea vers son propre foyer où rougissaient les fers à chevaux qu'il façonnait...Il saisit quelque chose roulé en boule qui trainait dans un coin et le jeta à Elendil...Quand le lycan déplia cette chose, il pu constater qu'il s'agissait d'un tablier de forgeron..

- Au travail jeune homme...Montrez-moi donc comment vous vous débrouillez...

Puis Vanderlick reprit son propre travail, laissant là Elendil qui devait se dépêcher s'il voulait atteindre son but dans les temps...Tout était mis à a disposition, du bois était rangé à côté et en dessous du foyer, les enclumes et les marteaux en parfait état pour un nouvel emplois...tous les outils paraissaient dormir...Il était temps de les réveiller...

Elendil allait très certainement mettre beaucoup de temps, il s'occupait déjà d' allumer un bon feu pour avoir des braises bien chaudes et efficaces, quand quelqu'un se présenta à la forge...

La voix du vieux forgeron se fit entendre:

- Hé bien petite demoiselle...vous cherchez quelque chose?

Une voix mélodieuse...mais un peu hésitante se fit entendre alors:

- Non monsieur...merci...mais...j'ai trouvé ce que je cherchais.

Les yeux rivés sur Elendil, la petite créature s'approcha en volant doucement. Le maître de la forge eut un petit sourire et fit un signe au palefrenier d'amener un autre cheval.

Dora s'était postée là...à côté d'un poteau qui soutenait le plafond...observant chacun des gestes du lycan...elle n'osait guère s'approcher d'avantage, ne voulant pas le déranger.
Avait-il sentis sa présence? Oui...sans aucun doute...Et il avait surement reconnu sa voix...
Jo' avait mis Dora en garde, il lui avait même interdit de venir ici...mais elle s'en fichait pas mal...qui pourrait l'empêcher de faire ce qu'elle désirait...Et ce qu'elle voulait maintenant ...de suite...c'était être là...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Lorsque le maître forgeron m'indiqua la forge éteinte, je ne me fis pas prier et me dirigeait promptement vers elle, je n'avais pas de temps à perdre et je pouvais parfaitement écouter le dénommé Christian tout en commençant à me mettre immédiatement à l'ouvrage. La première chose à faire était de réveiller la forge, ou comme je le disais, et comme le disait mon père avant moi, il fallait la faire revivre, la faire renaître de ses cendres, tel un phénix. Car le feu était bel et bien le cœur de la forge, les crépitements et les ondulations des flammes ses battements. J'avais toujours travaillé le métal torse-nu, aussi n'avais-je pas perdu de temps, une fois le feu parti, à me débarrasser de mes nouveaux vêtements qui cachaient le haut de mon corps. Bien entendu, tous pourraient voir mon tatouage mais tous devaient se douter que si j'étais libre dans le Palais de l'Impératrice, même arborant ce tatouage, c'est que je n'avais rien, ou en tout cas plus rien, d'un meurtrier recherché. Alors que le feu commençait à prendre et que je cherchais les premiers outils dont j'aurai besoin, le forgeron s'était approché de moi avec ce qui ressemblait à un tablier plié. Le remerciant d'un hochement de tête, je ne pris toutefois pas la peine de le mettre. Surement des vieilles habitudes, mauvaises peut-être car personne n'était à l'abri d'une mauvaise manipulation.

Il était temps de faire chanter à nouveau tout ce matériel qui ne demandait que cela. Vérifiant la proximité de la trempe, je mis à chauffer une belle barre de métal qui me semblait être celle dont j'avais besoin. Comme je me l'avais promis, je travaillais à l'instinct et c'était mon bras qui avait guidé mon choix dans celui de la barre. Je n'aurai pas le droit à trente-six erreurs aussi me concentrais-je dans ma tâche. Bien entendu, le maître forgeron pourrait me donner un coup de main, mais il avait suffisamment à faire, et j'étais parfaitement capable de me débrouiller tout seul. Activant le soufflet pour appuyer les flammes et faire chauffer la barre de métal plus vite, je pus entendre Christian parler à quelque. Qui pouvait bien venir à la forge ? Peut-être un employé quelconque venant demander des nouvelles des chevaux ou bien apporter une nouvelle commande au maître forgeron... Difficile à dire, et cela ne m'intéressait pas. Enfin, c'est ce que je cru jusqu'à ce que j'entendis la réponse, prononcée par une petite voix féminine que je connaissais bien. Je souris l'espace d'un instant sans me retourner : la barre rougissait et était à la bonne température pour être travaillée.

Prenant la barre de métal de son extrémités froide, je déplaçais la partie chaude sur l'enclume et me saisissait du marteau pour commencer mon « œuvre ». Je me sentais doucement épiée, mais comme je savais qui était cette personne qui me regardait, je savais que je ne risquais rien, toutefois, alors que je continuais à fixer l'endroit où je donnais mes coups de marteau régulier, tout en retournant la barre de temps en temps, je fis à l'attention de Dora.

« - Tu devrais peut-être prendre un peu de hauteur, on sait jamais ce qui peut arriver. Je ne voudrais pas que tu te blesses à cause d'un accident. »

Administrateurs Messages : 58 Date d'inscription : 29/08/2009

Dora s'était perdue dans sa contemplation...elle observait à la fois tout ce qui l'entourait, mais aussi et surtout, Elendil travaillant dur pour réaliser son épée...

La petite fée était entrée dans ses propres pensées..vous savez ce genre de choses qui traversent l'esprit d'une fille quand elle aime quelqu'un...tout ces mille et un détails qui font qu'on s'imagine tant de choses...

Elle fut toutefois tirée de ses rêveries par la voix d'Elendil, lui conseillant de prendre de la hauteur...Toujours aussi attentionné...
Elle avisa une pierre qui formait une excroissance juste au dessus d'Elendil...pile à la bonne hauteur...Dora s'envola donc vers cette pierre où elle s'assit discrètement...il faut dire que vu sa petite taille elle ne risquait pas de aire de bruit qui pourrait déranger la concentration d'Elendil, mais Dora aimait beaucoup se comporter comme si elle était une "grande personne"...

Elle ramena ses jambes contre elle et appuya son menton sur ses genoux...Elle regardait le lycan travailler le fer...Il faut dire que c'est un spectacle tout nouveau pour elle...
La petite fée regardait avec un petit sourire les étincelles qui s'envolaient après chaque coup de marteau qu'Elendil assénait sur le métal rouge.
Une douce chaleur enveloppait Dora qui se sentait bien...Elle regardait à présent l'épaule du Loup Garou...et tout son bras qui portait le tatouage...quelle tristesse de le voir arborer ceci pour un crime qu'il n'avait pas commis...

Elle songea à ce qui s'était passé lors de l'arrivée de son ami auprès de l'impératrice...et cet autre lycan...ce Azriel...Il lui faisait si peur avec ses yeux rouges...Et quand il s'était transformé...il était si sombre...si animal...Rien à voir avec Elendil...Elle frissonna à la pensée de cette scène qui la traumatisait...
Pourquoi le destin s'acharnait sur la petite fée et sa famille...La vie était si dure en dehors de sa forêt...Dora ne connaissait rien aux territoires extérieurs...Et à chaque fois qu'elle avait quitté sa belle forêt...un malheur s'était abattu...apportant souffrance et pleurs...

Elle regardait à nouveau le feu...les flammes dansaient...et semblaient s'amuser...le crépitement et le son du marteau sur le métal faisaient une jolie musique... Les étincelles apportaient une touche de gaité et de vie à cette partie de la forge qui sommeillait depuis la mort de son ancien forgeron. Mains à présent tout s'était réveillé...grâce à Elendil, et Dora voyait les choses de cette façon..il avait réveiller le feux et le fer pour donner la vie...

Telle est la manière de penser des fées et des farfadets...tout comme les elfes, ils croient que chaque chose qui nait possède un souffle de vie...et peut être même une âme....

D'une petite voix fluette et un peu timide elle demanda à son ami:

"- Comment....comment est-ce que tu vas l'appeler...ton épée?"

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Le feu dansait, le métal chantait et le marteau marquait le rythme de cette danse effrénée, pressée par le temps et les délais, dans laquelle j'étais absorbé presque corps et âme. En ces instants, je ne pensais plus à rien, le monde qui m'entourait n'existait presque plus à mes yeux, il ne restait que la légère présence de Dora, que je savais légèrement en surplomb derrière moi, car je n'arrivais pas à l'occulter de mes pensées. Quoi que je puisse faire ou dire, je savais que je ne serai pas en mesure de l'ignorer. Pourtant je le devais ! Je ne voulais pas lui faire de mal, et si cela continuait, cela serait inéluctable. Toutefois, ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour une telle réflexion. Je devais laisser mon esprit libre de toute contrainte, vagabonder au rythme du marteau, danser la même danse que celle dont ce dernier battait le tempo. C'était mon esprit qui insufflait la vie au métal et qui lui donnait sa forme petit à petit. Pour ainsi dire, je n'avais aucune idée de la forme que prendrait cette épée quand elle serait fini, je laissais mes mouvements, mes souvenirs me guider. Mes bras n'étaient plus que des outils, des instruments aux services de mon instinct, et pas celui que j'avais obtenu par ma nouvelle nature. Non cet instinct là n'était pas sauvage. Ce n'était pas l'instinct qui me réveillerait en pleine nuit à cause d'un danger ressenti. C'était mon instinct de forgeron, celui que m'avait transmis mon père. Cet instinct là m'avait été transmis et j'en étais fier, il était de ceux qui donnait vie à des armes et des armures uniques et correspondant à leur porteur pour leur offrir un service unique et loyal, dans le bien ou le mal. Je fabriquai une épée pour moi, et je savais que je me connaissais suffisamment moi-même pour laisser mon instinct décider quelle serait ma propre lame.

Le soleil commençait déjà à décliner et le son du marteau et de l'enclume n'avait pas cessé. Le maître forgeron avait fini de ferrer ses chevaux et je continuai inlassablement. Toutefois, la lame commençait à prendre forme, et je commençais à comprendre où me menait mon instinct. Le corps luisant de sueur, due à la chaleur du brasier à proximité et à l'effort, je n'avais pas encore assez de certitude pour « prendre les rennes », aussi continuais-je de me laisser entrainer. Profitant d'un léger instant de répit alors que je replongeais la flamme dans le brasier, j'activais le soufflet à deux reprises avant de passer le dos de ma main sur mon front pour l'en débarrasser de la sueur. C'est alors que la petite voix de Dora se fit entendre au-dessus de moi. Comment allais-je nommer cette épée ? Et bien je n'en avais aucune idée. Jetant un regard au métal qui commençait à rougir dans le brasier, je levais la tête vers la petite fée avec un petit sourire.

« - Je ne sais pas encore, je pense avoir besoin de la voir d'abord dans son ensemble, alors seulement je pourrais trouver un nom qui convient. Mais peut-être pourrais-tu m'aider à trouver un nom qui lui siérait. »

Après un dernier sourire, je me retournais vers la forge pour me saisir de la lame naissante et de mon marteau pour reprendre mon travail. Je me demandais bien comment elle faisait pour ne pas s'ennuyer là-haut, à me regarder. Puis l'image d'Elynaëll, m'observant pendant des nuits entières, me revint en mémoire. Lorsqu'elle n'arrivait pas à dormir, elle passait sa nuit à m'observer dans mon sommeil. Je l'avais surprise une nuit, alors que je m'étais réveillé en sursaut, suite à un cauchemar. Dès qu'elle avait vu que je commençais à faire un mauvais rêve, elle avait tenté de m'apaiser en caressant doucement mon visage et en me chantant une chanson douce d'un murmure. Elle m'avait alors expliquée qu'elle adorait me regardait dormir si paisiblement, loin de tous les tracas ou les soucis de la journée. Elle m'avait dit qu'elle me trouvait encore plus beau lorsque je dormais. Un peu vexé, je l'avais alors taquinée et c'est cette nuit-là – surement – qui fut à l'origine de notre enfant...

Le marteau s'arrêta subitement. Je revis mentalement les images de ce que j'essayais vainement d'oublier encore et encore. Ce n'était pas le moment, je n'avais pas le temps de m'apitoyer sur ce qui était arrivé. C'est alors avec force que j'abattis un coup de marteau qui chassa toutes mes pensées et me recentra dans mon travail.

Administrateurs Messages : 58 Date d'inscription : 29/08/2009

Dora rosit quand Elendil lui proposa de l'aider à trouver un nom pour son épée...Elle posa sa main sur un petit collier qu'elle portait autour du cou...ce garçon avait prit l'habitude de la troubler à un haut niveau. Dans des moment pareils elle ne savait plus très bien où elle en était, ce qu'elle faisait, ni même où elle se trouvait. Cela ne lui était pas souvent arrivé, mais ces derniers temps elle avait battu tous les records.

D'une petite voix elle murmura pour Elendil:

- Ho...je ne sais pas si je pourrais t'être d'une grande aide pour lui trouer un nom...Je ne suis pas très originale dans ce domaine...Mais tu as raison, il faut attendre qu'elle soit terminée...

Elle baissa la tête et regardait ses mains posées à présent sur ses jambes qu'elle faisait pendre dans le vide...

Elle observait Elendil, la sueur perlait sur son front, en fait tout son corps était en sueur, et pour cause, il devait mourir de chaud à côté de ce grand feu...et aussi...cette hésitation qu'il venait d'avoir. Et ce coup de marteau plus violent que les autres pour retrouver un rythme à nouveau régulier.

Dora savait très bien qu'Elendil souffrait en lui, et le présence de cet autre qui effrayait tant la petite fée, mais qui pourtant, hier ne lui avait fait aucun mal, ne devait rien arranger.
Avec un sourire, elle se mit à se contorsionner pour attraper quelque chose dans son dos...elle fit battre doucement ses ailes et quelque chose tomba dans sa main...

Avec un petit sourire espiègle, elle ramena sa main vers elle, la porte à sa bouche et souffla tout doucement vers Elendil...Ce qu'elle tenait à ce moment et qui s'envola dans son souffle vers son ami, était la fameuse poudre des fées aux propriétés si mystérieuses. La petit poudre de fée vola vers Elendil, et tomba sur lui comme une pluie de paillette dorée...Dora l'avait déjà utilisé sur lui, lorsqu'il avait été blessé. A nouveau il se senti ragaillardi et frai comme un gardon...prêt à continuer ce qu'il avait commencer, aussi longtemps qu'il le fallait.

Le rire de Dora éclata quand la poudre fit son effet sur Elendil... Un rire cristallin et entrainant...mais qui se transforma soudainement en un cri de peur... Elle se précipita, avec une rapidité déconcertante derrière Elendil...

Un autre rire, beaucoup moins agréable à entendre, retenti alors. Et des yeux rouges flamboyant s'allumèrent dans la semi obscurité qui tombait avec en cette fin d'après-midi...
Azriel était venu faire un tour à la forge on dirait...

- On dirait que ta petite amie ne m'aime pas...J'ai jamais essayer de mordre une fée...C'est trop petit je n'en ferais qu'une bouchée...

Il éclata de rire à nouveau, quant une autre voix se fit entendre:

- Vous avez besoin de quelque chose jeune homme? A part tourmenter une pauvre petite créature?

Le forgeron qui avait emmené le dernier cheval aux écuries était de retour...Il fixait Azriel sans crainte, une masse à la main...
Le Loup Garou eut un mauvais sourire et fit d'une sifflante:

- Non...besoin de rien...juste venu voir si mon ami Elendil s'en sortait dans sa tâche...Et aussi voir si la tite bestiole était avec lui...Son frère la cherche partout... Maintenant que je sais où elle est, je vais pouvoir le rassurer...Elle est en bonne compagnie..fort rassurante...avec qui elle ne risque rien

Il s'éloigna en riant à nouveau, persuadé d'avoir toucher là où cela faisait mal chez Elendil...Le forgeron grogna un vague "Sale gosse...bon à rien...vient déranger les gens ui travaillent"... Il saisit un sabre q'il avait sans doute du foger dans la journée...il regardait du coin de l'oeil le travail d'Elendil:

- Pas mal jeune homme...ça prend forme on dirait...Je reviens...un petit colis à apporter à mon frère...

Et il s'en alla de nouveau, laissant Elendil et Dora seuls...Le réflexe de la petite fée avait été de se réfugier derrière Elendil...A présent elle remontait vers son perchoir où elle se rassit, la mine furieuse, elle bougonna comme pour elle-même:

- Je suis pas une bestiole...je suis une fée...je suis petite...mais je suis pas une bestiole...Je l'aime pas lui...il me fait peur...je n'aime pas comment il me regarde...

Elle ramena ses bras contre elle, comme pour serrer quelque chose...comme pour se protéger...Elle répéta:

- Je ne suis pas une bestiole...et lui il est quoi...un monstre...Comme si c'était facile d'être aussi petit...On est vulnérable...facile à détruire...

Elle parlait toujours pour elle, les yeux fixés vers l'endroit où Azriel avait disparu...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

« - Je suis sûr que tu serais d'une plus grande aide que tu ne le penses, mais je suis loin d'avoir terminé. »

Et pour le coup, c'était loin d'être faux. Le soleil descendait beaucoup trop vite et je commençais à douter de finir avant la nuit. Il allait me falloir empiéter sur le début de la soirée et peut-être même sur les heures de sommeil que j'aurai du prendre pour le grand voyage qui nous était incombé. J'imaginais sans trop de peine que j'allais être bien beau le lendemain, j'espérais toutefois que j'aurai suffisamment de temps pour me reposer et au moins tenir sur mon cheval ! Et encore, cela supposait que tout se passerait bien, ce qui était loin d'être le cas, enfin à proximité de la Capitale je doutais que nous risquions vraiment quelque chose, mais aurions nous vraiment le temps de bien nous reposer chaque nuit ? Rien n'était moins sûr et commencer avec des heures de sommeil en moins n'était pas forcément un bon point.

Plus tard, alors que je continuais à battre le fer, après mon hésitation et mes mauvais souvenirs, je pus sentir quelque chose de léger et diffus tomber sur moi comme une pluie très très légère. Cette sensation me rappela ma première rencontre avec Dora et je ne doutais pas qu'il s'agissait de la même chose, d'abord parce que je me sentais beaucoup moins fatigué que je ne le devrais, et aussi parce que le rire cristallin de la fée n'était pas si discret pour un Lycan. Mais il le fut beaucoup plus que son cri d'effroi lorsqu'elle vint se cacher derrière moi. Suspendant mon activité, il ne me fallut pas longtemps pour reconnaître le rire ou plutôt la personne qu'il annonçait. Que pouvait-il venir faire ici ? Souhaitait-il encore me chercher ? Ne me laisserait-il aucun répit ? La malédiction qu'il m'avait transmise ne lui suffisait pas à l'amuser, fallait-il en plus qu'il me torture ? Mon sang ne fit qu'un tour à sa remarque et je répondis, en essayant de me maîtriser.

« - Essaye seulement de lever ne serait-ce qu'une griffe vers elle et tu le regretteras amèrement. »

Ma réponse eut pour seul effet de le faire rire et m'énerver un peu plus. Heureusement pour moi, le forgeron revint et reprit ses droits dans ce lieu qui lui appartenait en entier. Nul doute qu'Azriel aurait pu le tailler en pièces sans problèmes, mais visiblement ce ne fut pas son idée, et il se contenta de se trouver une raison à sa présence, fut-elle vraie ou non, et de lancer une nouvelle pique à mon attention. Il savait où blesser, c'était indéniable. Le forgeron me complimenta sur mon travail, et prétexta une arme à apporter à son frère. Sans que je sois certain de ma conclusion, je rajoutai :

« - Passez lui mes remerciements pour sa gentillesse et son paternalisme. Je lui dois ma vie. Je lui suis à jamais redevable. »

Une fois le forgeron parti, je me remis au travail, reprenant mon marteau et sa danse régulière. Au dessus de moi, Dora s'était replacée sur une pierre de fondation et bougonnait dans son coin. Pensait-elle que je ne l'entendais pas ? Ses réflexions me firent doucement sourire, jusqu'à ce qu'elle évoqua le terme de « monstre »... Cela me blessa doucement, même si je savais qu'elle ne parlait pas de moi, ni peut-être même des Lycans en règle générale. Mais si ce détail m'avait attristé, je n'en montrai rien. Posant mon marteau, je me retournai vers elle :

« - Tu n'es pas une bestiole non. Tu es une fée, oui, mais tu as beau être petite, par bien des aspects tu es plus grande que beaucoup d'autres femmes de ce monde. Tu es bien plus courageuse que la plupart des personnes que j'ai pu connaître, et même si ta taille t'attire bon nombre de défaveur, tu sais que ceux qui s'arrêtent à ce détail ne valent pas que tu t'énerves pour eux. »

Je me retournai à nouveau vers mon enclume en saisissant mon marteau.

« - Et en ce qui concerne ta vulnérabilité, ne t'en fais pas. Je compte bien te protéger de ces personnes là. »

Je savais ce qu'impliquaient les mots que je venais de prononcer, mais je voulais seulement la rassurer. Et, au fond de moi, je sais que c'était là le seul moyen que de tirer un trait sur le passé.

Administrateurs Messages : 58 Date d'inscription : 29/08/2009

Le vieux forgeron avait hoché la tête suite aux paroles d'Elendil pour lui signifier qu'il passerait le message et s'enfonça dans la nuit tombante.

Dora écoutait les paroles d'Elendil...cela lui fit un drôle d'effet, et surtout du baume au cœur... Avec un sourire éclatant et des yeux doux, fixé sur Elendil, la petite fée s'allongea sur sa pierre et murmura doucement sachant très bien que son ami entendrait:

- Tu es si gentil...pas comme l'autre là bas...

Elle se recroquevilla sur elle-même et poursuivit;

- Je ne comprends pas..pourquoi il est si méchant...il a un grand pouvoir qu'il maîtrise et...il ne s'en sert pas pou faire les bonnes choses...Je me souviens...maman disait qu'on est pas forcement de nature bonne ou mauvaise...ce sont nos actes et la partie que nous dévoilons qui permet de savoir ce que l'on est...Qui que l'on est au font de soi...nous ne sommes jugés que par nos actes...

Elle marqua une petite pose...Les souvenir de sa mère lui était douloureux...puis:

- Mais c'était avant...avant..qu'elle ne se fasse tuer...et par des fées en plus...c'est...un crime atroce chez notre peuple...Des membres de notre famille...Alors on peut dire que ce sont des mauvaises personnes...mais des gens avec qui je jouais quand j'étais petite...Comment savoir que le vent va tourner...

Elle renifla bruyamment...Mais aucune larme ne coula...Elle se retenait. Ses petites ailes battaient doucement...Dora semblait songeuse....Elle bailla et ferma les yeux...

Elle murmura à nouveau:

- Au moins, si tu me protèges, je ne crains rien...

Elle sourit tandis qu'elle basculait doucement dans les bras de Morphée..Elle donnait à Elendil toute sa confiance alant jusqu'à lui confier sa vie...

Bercée par le bruit régulier du marteau et le crépitement des flammes, elle somnolait , emportant avec elle l'image du lycan qu'elle aimait dans on demi sommeil...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

La petite fée semblait d'humeur tristoune ce soir-là. Je l'avais connue excessivement plus gaie et enjouée, mais je pouvais comprendre ses raisons. Je l'avais déjà déçue par deux fois en me transformant en Lycan et j'avais conscience de la peine et du chagrin que cela lui causait. J'aurai voulu lui dire que tout cela était fini, mais hélas, cela ne faisait que commencer et j'étais bien loin de parvenir à me maîtriser. L'espace d'un instant, je me demandais ce qu'aurait été notre rencontre si j'avais été en mesure de contrôler ma nature. Aurais-je pu répondre sans arrières-pensées de peur à ses idées ? Je n'en savais rien, au-delà de ma nature dangereuse, il restait peut-être mon passé, Elynaëll qui aurait sans doute voulu plus que tout que je tourne enfin la page et que je retrouve le bonheur, mais comment retrouver le bonheur sans elle ? Dora était une magnifique jeune femme, elle avait même plusieurs points communs avec Ely mais je ne me sentais pas prêt, et surtout je ne voulais pas lui faire de mal, après tout ce qu'elle avait fait pour moi, je ne désirai pas la faire souffrir, pas elle.

Continuant mon travail, j'entendis la voix de la petite fée murmurer. Elle parlait de sa mère, et dans ses paroles on pouvait sentir comme c'était difficile. Dora et sa mère avaient raison. On ne juge généralement quelqu'un que sur ses actes et ce qu'il montre de lui. Simplement car nous n'avons que pour image de lui ce qu'il veut bien partager et faire avec nous. Il est impossible pour quiconque de deviner ce que quelqu'un cache et encore plus impossible que de pouvoir le juger sur quelque chose qu'il ne montre pas. Elle expliqua alors que sa mère s'était faite tuée par ses propres sœurs, ses propres sujets qu'elle devait surement considérer comme ses filles et ses fils. L'entendre de la bouche de Dora était terrible et je comprenais à présent ce par quoi il était tous passé tous les trois. Jonathan...Jérémy...Dora... Ils étaient bien plus courageux que beaucoup d'hommes tous grands et forts, bien plus courageux que je ne l'étais moi-même. Je ne m'étais jamais fié à leur taille, je me fie rarement aux apparences, mais ces trois-là n'avaient pas fini de m'étonner. Ils avaient été d'une aide plus qu'inversement proportionnelle à leur taille et leur amitié était ce qui m'avait sorti de ce trou sans fond dans lequel je me noyai sans me débattre. Il était temps que je le rende un peu de ce qu'il m'avait donné.

Aussi, me remis-je plus férocement au travail. La petite Dora s'était endormie, et pour cause, la nuit tombait et il fallait que j'achève. Non pas pour moi, mais pour elle. J'aurai bien sur pu demander au Maître Forgeron de l'emmener quand il reviendrait, mais je préférais m'en occuper moi-même, parce que je le devais. La lame était suffisamment avancée pour voir ce que mon instinct avait voulu en faire. Il s'agissait d'une épée bâtarde à deux mains. Une longue et épaisse lame à laquelle il fallait rajouter un grand pommeau. J'avais vite compris pourquoi mon instinct m'avait forgé cette lame : simplement parce qu'elle était idéale pour la défense. Cette grande lame, que je pourrais manier sans problème, même à une main de par ma nature, me permettrait de défendre mes amis, de me battre pour eux. Elle serait tranchante, mais seulement pour la défense, jamais pour tuer. En contrebas d'une Dora endormie, j'en faisais le serment silencieux. Cette lame gouterait peut-être au sang, mais jamais elle ne prendrait une vie.

Quelques heures passèrent encore avant que la lame ne fut terminée. Le vent de la nuit frais commençait à rivaliser avec la chaleur de la forge quand je plongeais dans l'eau l'arme après un ultime coup de marteau. Elle n'était pas finie, il manquait beaucoup de finitions, mais l'essentiel était là, et j'aurai toujours le temps de reforger un autre pommeau plus tard. Cette arme ne devait pas être belle, elle devait être fonctionnelle. Contemplant cette arme qui reposait sur l'enclume à la lumière des flammes, je murmurais doucement quelque chose :

« - Ensemble, nous protégerons mes amis et l'Impératrice, même si je dois le payer de ma vie. Grâce à toi, j'accomplirais mon serment et je promet de ne t'utiliser qu'à des fins justes et loyales. Repose toi maintenant Daelandil, la protectrice, nous partirons demain. »

Il pouvait sembler étonnant de me voir parler ainsi à ma lame. Mais c'était le lot de toutes les armes qui naissaient. Elles se devaient d'être nommée et de leur annoncer quel serait leur dessein. Tant que ce n'était pas fait, elles ne pouvaient servir pleinement leur manieur. Ainsi remplies de la volonté de leur porteur et de ses motivations, et nommées, elles avaient à cœur de défendre ses intérêts et le servaient au mieux. Ce n'était peut-être que des croyances, mais cela m'aider à apprécier les armes, de savoir qu'elle possédait une âme.

Je demandais au forgeron, encore présent car il avait suivi toute la fin de mon travail, s'il voulait bien me faire chercher un fourreau qui conviendrait à cette lame alors que j'allais coucher la petite fée et ma propre personne pour le voyage du lendemain. Je n'avais besoin de rien d'excentrique, jusque quelque chose de suffisamment long et large pour contenir la lame qui mesurait pas loin de deux bras de long et deux pouces de large. Éteignant la forge pour la replonger dans son sommeil qui serait peut-être éternel, je pris délicatement Dora dans mes bras en prenant soin de ne pas la réveiller et prit direction de la chambre qui m'avait été alloué. Sans faire de bruit, je rentrai dans la chambre, refermait la porte, et posait délicatement la jeune fée sur l'oreiller qui reposait sur mon lit. Elle était si jolie dans son sommeil. Elle lui ressemblait tant... Je dus passer une bonne vingtaine de minutes à la regarder. Puis je décidais de me lever et de me débarbouiller un peu, je sentais la sueur et même si ce n'était pas forcément désagréable, ce n'était pas commode. Avec le plus de soin possible, j'essayais de ne pas faire trop de bruits, mais c'était assez difficile...

Administrateurs Messages : 58 Date d'inscription : 29/08/2009

Le forgeron sourit à la demande d'Elendil, bien sûr qu'il allait faire ce fourreau...et bien entendu il respecterait son choix de simplicité...De toute façon il n'aurait pas le temps de faire quelque chose de trop sophistiqué.
Saisissant l'arme il admira le travail accompli en un temps record...Il salua le lycan qui portait délicatement Dora pour l'emmener en un endroit plus confortable pour dormir...la pierre qui refroidit n'avait rien d'excellent pour une bonne nuit de sommeil...même si notre petite Fée était capable de s'endormir n'importe où, la preuve...

Le forgeron les regarda s'éloigner tous les deux, puis il tourna des yeux attristé vers la forge qui s'était rendormie...voir ce foyer reprendre vie lui avait fait grand plaisir...surtout pour réaliser une telle arme...

En soupirant il se mit au travail...être insomniaque avait quelque chose de pratique...il n'avait nul besoin de dormir et accomplissait le double de travail...ce qui était doublement rentable pour un artisan commerçant...

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Dora marchait dans sa forêt qu'elle aimait tant...elle était seule...du moins elle le croyait...quelque chose l'attirait...une chose importante...comme un aimant elle allait dans la direction qui commandait ses pas. Soudain trois femmes...ou plutôt trois fée apparurent devant elle...Dora connaissait chacune d'elle. Il y avait celle qu'on nommait la Reine Maab toute de noire vêtue, sa fille Morgane, et un autre fée..habillée de blanc. En la voyant Dora se rua vers elle:

"- Maman! "

Elle enlaça sa mère qui la regardait, le visage baigné de larmes, inquiète Dora demanda:

"- Maman pourquoi tu pleures?"

"- Je suis tellement désolée Nymphadora...mais je dois vous laisser toi et tes frères..."

"- Maman! Tu vas où? Emmène-moi avec toi!"

La mère de Dora étreignait sa petite fille et sanglotait de plus belle:

"- Ma chérie...maman s'en va dans un endroit où tu ne peux la suivre...Jo' et Jérémie veillerons sur toi...Adieu..."

Levant des yeux baignés de larmes, Dora sentit le corps de sa mère disparaître...elle cherchait en vain à la retenir, mais ses doigts se refermèrent sur le vide...

"- Maman! Maman! Ne me laisse pas! Maman!"

Dora s'était tournée vers les deux autres femmes présente:

"- Tante Maab! Où est partie ma maman! "

Avec un sourire mauvais, cette dernière fit à sa nièce:

"- Oh...trésor je crois que...ta maman n'as pas été assez forte contre mon pouvoir...et qu'elle est morte..."

"- NOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN!! "

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Le réveil fut violent et Dora se redressa sur elle-même en criant brusquement:

- MAMAAANNNNNNN!

Elle était trempée de sueur froide...depuis la mort de sa mère, Dora faisait souvent ce cauchemar qui lui remontrait des images douloureuses...Et il n'y en avait là qu'une partie...quelque chose l'avait tirée de son rêve...un bruit...

C'est alors qu'elle réalisa qu'elle n'était plus dans la forge...mais dans une chambre, au palais, sur un oreiller douillet...de quoi faire dormir quelqu'un d'un sommeil paisible...ou presque...

Elle regarda tout autour d'elle d'un air perdu...se demandant par quel miracle elle était arrivée là...quand elle aperçu Elendil...Elle baissa la tête...soulagée. Elle s'assit sur l'oreiller, ramenant ses jambes vers elle, et posa son menton sur ses genoux...sa position de réflexion...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Il est bien difficile de dire ce qui me passait par la tête alors que je me lavai. J'essayais pourtant de ne pas penser à grand chose, de faire le vide pour pouvoir passer une nuit tranquille. Pourtant, malgré moi, mon esprit n'arrêtait pas de songer au rapprochement entre Dora et Elynaëll. Elles n'étaient pas jumelles, loin de là, mais je savais que comme cette dernière, Dora ne me laissait pas indifférent. Je n'aurai pas pu dire pourquoi, j'aurai du pourtant me raisonner, me dire qu'elle n'était pas pour moi, mais je ne pouvais pas m'arracher à ses pensées. La moindre choses la concernant m'intéressait et je ne pouvais pas m'imaginer la perdre. Je l'aurais cru possible, au début, mais depuis que j'ai fait ce voyage dans le chariot de prisonnier, j'ai compris qu'il n'y a pas qu'elle qui semble troublée par ma présence. J'étais toujours désemparé à l'idée de savoir quoi faire. Lui dire ? Me taire ? L'obliger à m'oublier ? Le dernier choix était vraisemblablement inutile et lui ferait du mal pour rien. Mais que faire ? Je n'aurais su dire si je devais lui parler, ou pas. Après tout, qu'aurais-je pu faire ? C'est une princesse et moi un meurtrier. Même si ce n'est pas entièrement de ma faute, elle ne serait pas en sécurité avec moi. Et s'il y a une chose que je ne voulais pas, c'était bien de la blesser, voir même de la tuer.

Occupé à me débarrasser de la sueur qui luisait sur moi et perdu dans mes pensées, je n'avais pas vu la petite Dora s'agiter dans son sommeil. A vrai dire, je n'avais rien remarqué avant qu'elle ne crie très fort - bien que le mot fort reste relatif venant d'une personne de la taille d'une fée - et ne m'arrache à mes ablutions tout en répandant un filet d'eau au sol par ma surprise. La jeune femme venait de hurler ce nom que l'on donne affectueusement à nos mères, "Maman". Il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour comprendre qu'elle venait de faire un mauvais rêve, et alors que je prenais une serviette pour me sécher, je vins m'installer à côté d'elle alors qu'elle venait de reprendre cette position pensive qu'elle semblait apprécier. Une fois sec, je vins m'installer sur le lit, à côté de l'oreiller, proche d'elle. Doucement je vins poser ma main dans son dos, caressant doucement sa joue de mon pouce. Mon regard plongeant dans le sien, je fis :

" - Que se passe-t-il Dora ? Quelque chose ne va pas ? Tu as fait un mauvais rêve ? "

J'étais sincèrement inquiet. C'était tout à fait normal, avant toute considération sentimentale desquelles je ne parvenais pas à me dépêtrer, c'était une amie, une amie qui m'avais notamment sauvé la vie et sorti d'un mauvais pas. Ne sachant pas trop quoi faire d'autres, je la serrai un peu contre moi. Elle n'était pas seule, elle n'était plus seule.

Administrateurs Messages : 58 Date d'inscription : 29/08/2009

Dora tourna doucement la tête vers Elendil quand il s’approcha d’elle, ses yeux bleus noyés dans ceux de son ami…Il paraissait inquiet du cri qu’elle avait poussé et la questionna sur un éventuel mauvais rêve…Oh oui elle avait cauchemardé…La tendresse et la gentillesse d’Elendil la touchèrent d’avantage. Elle n’était pas toute seule et il y avait enfin quelqu’un d’autre que ses frères qui souffraient de la même chose qu’elle et avec qui elle ne pouvait partager sa peine.

Elle se mit à jouer négligeament avec les perles qui pendaient le long de sa jupe fendue. Puis se décida à parler :

- Oui…j’ai fait un mauvais rêve…Je revois les images de la mort de ma mère…et…aussi en général la triste fatalité qui s’est abattu sur notre famille depuis cette tragédie…
Elle cessa de titiller sa jupe pour s’installer assise et stable…et reprit :

- Vois-tu, ma mère avait une sœur…et cette dernière et sa fille, ma cousine, ont…tué ma mère, et…transformer Jérémie en corbeau. Elle ont faillis faire la même chose pour Jo, mais elle ont du s’enfuir grâce à l’arrivé des renforts. Nous n’avons jamais retrouvé le corps de ma mère, il a disparu…parti en fumé sous mes yeux. Je n’était pas d’une grande menace pour elles…parce que …j’était une petite fée…enfin..une enfant. Et donc pas d’accès direct au trône même après la disparition éventuelle de mes frères.

Dora passa négligeâmes sa main dans ses cheveux blonds qui tiraient étonnamment sur le blanc. On pouvait même croire apercevoir des reflets argentés dans les cheveux de la petite fée. Elle poursuivit son récit :

- Ma tante voulait le pouvoir…Mais quelque chose l’a empêcher de tuer Jo’…ou de le transformer…Je ne me rappelle pas ce que c’était…Et personne n’a été capable de dire de quoi il s’agissait…Tout le monde a vu un éclat doré…et une aura ténébreuse…un puissant sorcier ou magicien sans doute. Il y a eu de la foudre, et un grand nombres d’éléments naturels furent mobilisé…on aurait dit une armée composé des éléments essentiels de la nature qui foncèrent sur ma tante et sa fille…Elle durent s’enfuir. Et juste après l’impératrice, et Nicodémus sont arrivés…et n’ont rien pu faire face à la métamorphose de Jérémie…Je ne comprends pas pourquoi…On les dit comme étant les plus puissants mages du Monde…mais apparemment le sortilège de ma tante est plus fort qu’eux…

Dora renifla et essuya vivement ses yeux mouillés. Elle baissa la tête et murmura encore :

- C’est ma mère qui s’appelait Nymphadora…et c’est pour ça que je ne veux plus qu’on m’appelle ainsi…Juste Dora…ou Nymph’…

Elle regarda à nouveau Elendil et esquissa un sourire, il fallait qu’elle cesse de s’apitoyer sur son sort, il y avait d’autres situations plus malheureuse, qu’elle…et Elendil était un bon exemple…il avait tout perdu et n’avait pas une vie facile avec cette double personnalité…d’autant plus que son « hôte » n’était pas simple à gérer…

- Mais ce n’est pas grave…je…j’ai l’habitude à force. Et ton épée ? Tu l’a terminée ? Tu dois être épuisé…il faut que tu dormes…que tu te repose…

La petite fée n’avait nul intention d’ennuyer Elendil et de le fatigué plus qu’il ne l’était déjà. Elle lui sourit gentiment et secoua doucement ses ailes…la petite poudre dorée qu’Elendil connaissait bien maintenant, se répandit tout autour des deux amis…Cette fois il ne s’agissait pas d’être en forme ou de pouvoir abattre un gros travail…au contraire, Elendil sentit une douce chaleur monter en lui, l’atmosphère de la pièce était apaisante et des paillettes dorés virevoltaient autour d’eux. Une excellente condition pour s’endormir, apaisé, et sans soucis…Dora sourit doucement…

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Il semblait évident que la petite fée n'avait pas vraiment eu le sommeil tranquille. L'entendre acquiescer ne me surpris donc pas, toutefois, lorsqu'elle m'avoua revoir les images de la mort de sa mère, je ne pus sentir mon cœur brusquement se serrer. Je ne m'attendais pas vraiment à cela. Toutefois, j'écoutais la petite Dora avec un silence compréhensif alors qu'elle m'expliquait quelles avaient été les raisons de la mort de sa mère. Bien entendu, comme on aurait pu s'en douter, il s'agissait de luttes internes de pouvoir. Certaines personnes, jalouses d'autres, cherchaient à tout prix à s'emparer des pouvoirs des autres, et malheureusement pour Dora, sa mère, la reine, avait du faire face à sa propre sœur qui n'avait pas hésité à la tuer pour essayer de s'emparer du pouvoir. J'en appris un peu plus concernant la malédiction de Jérémy et fut surpris de voir quelle était l'incertitude qui planait sur l'échec de la tentative de la fameuse tante lors de son coup d'état. Quelqu'un avait intervenu mais il semblait que ni l'impératrice, ni Nicodémus, ne devait en être la cause et qu'une personne tierce avait donc agi dans l'intérêt du royaume des fées, mais qui ? Je ne parvins tout de même pas à lui demander pourquoi ils n'avaient jamais éclairci ce mystère, préférant ne pas remuer le couteau dans la plaie.

Elle m'expliqua alors pourquoi elle ne désirait plus qu'on l'appelle Nymphadora. S'il s'agissait du prénom de sa mère je pouvais aisément comprendre pourquoi elle ne désirait pas se faire appeler de la même façon. En tout cas, de mon côté, j'appréciais beaucoup le prénom Dora, donc il y avait peu de chances pour que je l'appelle Nymphadora. J'avais bien remarqué qu'elle n'appréciait pas ce prénom et je n'oserai jamais l'utiliser pour l'appeler. En tout cas son courage était exemplaire et comme j'avais pu le lui dire un peu plus tôt, elle faisait montre d'une bravoure bien plus grande que la plupart des grandes personnes de ce monde. Lorsqu'elle enchaina sur mon épée puis suggéra mon épuisement, je fus fort surpris de ne pas être autant fatigué que je le pensais. Peut-être l'habitude de mon métier de forgeron. Je ne saurai le dire. Lui adressant un sourire, je lui répondis :

" - Oui, elle est entre les mains du maître forgeron de l'Impératrice, elle avait besoin d'un fourreau et je préférais t'emmener dormir plutôt que de m'en occuper. La pierre n'est pas un très bon lit. Tu en aurais fait les frais à ton réveil."

Je ne savais pas si je devais vraiment lui détailler cela en détail. Elle n'avait pas besoin de s'en soucier outre-mesure, elle avait ses propres soucis, je ne voulais pas lui en imposer d'autres. Et alors qu'elle nous enveloppait d'un peu de poussière de fée, je sentis d'un coup le sommeil commencer à étendre son étreinte sur moi. Lui adressant encore un sourire je rajoutais :

" - Je n'aurais pas trop besoin de cela pour dormir je pense, mais c'est gentil à toi. Tu veux peut-être que je te ramène ? Au pire, si tu n'es pas effrayé, je pense qu'on devrait pouvoir tenir à deux ici."

Je ne savais même pas pourquoi j'avais dit cela, mais c'était sorti tout seul. Peut-être parce que je ne voulais pas qu'elle dorme seule ce soir.

Administrateurs Messages : 58 Date d'inscription : 29/08/2009

Dora sourit face aux marques d'attention qu'Elendil avait pour elle...Il fallait qu'elle chasse ses mauvais souvenirs et cauchemars de sa tête...au moins pour cette nuit...qu'elle puisse profiter d'une bonne nuit et surtout éviter de réveiller inutilement son ami qui avait besoin de se reposer bien plus qu'elle qui avait déjà dormis quelque peu...même si son sommeil fut agité.

La petite fée dit doucement:

"- Tans mieux si ton épée est finie...Et elle est entre de bonnes mains, ce forgeron à l'ai très compétents...toi aussi...c'est un record de faire une épée en si peu de temps...bien que je n'y connaissent pas grand chose en matière de forgerons...Les fées et les lutins ne sont pas des experts dans se domaine...pour nos armes il est fréquent que nous nous adressions aux Elfes...mais...tu as pu constater que nous n'avons guère d'armes...la magie est plus...utilisée par les gens de mon peuple."

Elle marqua un temps puis repris:

"- Après tout c'est vrai, nous sommes trop petits pour établir des forges et travailler le fer... Mais nous compensons par autre chose...Je n'ai jamais compris pourquoi les races de Chiméria ne sont pas capable de s'entendre correctement entre elles...C'est comme cette rivalité haineuses qu'ont les vampires et les lycans...d'où vient cette rage et cette haine que les uns d'une espèce voue aux autres de l'espèce différente?"

En guise de réponse à la dernière suggestion d'Elendil, Dora s'était allongée de nouveau sur l'oreiller...bien décidée à s'endormir là. Elle tira un pan du draps et l'attira à elle pour avoir un morceau...A dire vrai elle n'avais pas spécialement froid, mais elle était incapable de dormir sans sentir un contact avec le tissu d'un drap ou d'une couverture...Elle aimait cela...comme si elle était d'avantage protéger...On ne peut pas dire non plus que dormant aux côtés d'Elendil qui, ne souffrant nullement d'un phénomène lunaire, et par conséquent ne représentant aucun danger pour les personnes l'entourant, Dora puisse craindre de ne as être protéger...mais c'était plus une habitude issue d'un reflexe psychologique qu'autre chose et aussi parce que cela permet au narrateur de blablater sur un sujet complètement débile...mais passons.

Voici donc notre petite fée qui se roule en boule comme un petit chat et se tourna pour pouvoir voir Elendil...elle sourit, dévoilant une rangée de petite dents blanches:

"- Même si tu n'en avais guère besoin, moi cela me fait plaisir et d'une certaine façon...ce n'est jamais désagréable la poudre de fée..."

Elle rit de bon cœur et poursuivit:

"- Et puis, tu es si gentil avec moi...Comme Jérémie et Jo'...mais dans un autre genre...un autre style....que à la limite je préfère...tu ne crie pas au moins...Mais je n'en veux pas Jo'...il est toujours nerveux et stressé depuis...la catastrophe qui a bouleversé nos existences...et...il a beaucoup de responsabilités, et je ne lui facilite pas la tâche...hihihi"

Son rire repris de plus belle...Puis enfouissant quelques minutes son petit visage dans le moelleux de l'oreiller, elle ferma les yeux en tournant à nouveau la tête vers son ami:

"-Je ne vois pas pourquoi je serai effrayée d'être ici avec toi...Whaaaaa!!!..."

Elle bailla bruyamment et s'étira pour se remettre à nouveau dans sa position chaton...

"- ...au contraire..."

Ces derniers mots se perdirent dans le murmure e la rougissante petite créature qui s'endormit un petit sourire aux lèvres...cette fois, elle ne ferait plus de cauchemars pour le reste de cette nuit...elle n'était pas seule et se sentait bien...chose rare chez une petite créatures qui dissimule bien des choses sous son caractère espiègle et farceur...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

S’il y a une chose qui était sûre en ces temps troublés et incertains, c’était bien qu’en cet instant, je me sentais bien, je dirais même très bien. La compagnie de Dora me changeait les idées, m’évitait de trop penser à ce qui était et ce qui serait, je me contentais de vivre le moment présent, je me contentais de vivre ce qu’il m’était donné de vivre, comme j’avais pu le faire avec Ely. C’est difficile à exprimer, mais une autre chose était certaine, ce n’était pas une conséquence de la poudre de fée. Bien sûr, elle aidait, et ce n’était pas rien, mais je savais que la présence de la petite Dora suffisait. Il n’était pas difficile de comprendre qu’elle ressentait quelque chose pour moi, sinon je doutais qu’elle cherche à tout prix à me voir à chaque instant, mais je ne parvenais pas, ou plutôt nous ne parvenions pas à aborder le sujet. Je ne savais toujours pas ce que j’aurai pu faire. D’un côté, une petite voix me disait, « Ely le voudrait, tu le sais, essaye de refaire ta vie », et je savais au fond de moi que c’était vrai, mais une autre voix bien plus grave et bien plus terrible m’intimait les risques et les dangers d’une telle chose. Comment ne pas vivre avec le risque continuelle de blesser celles ou ceux qui nous entourent et qui nous sont chers ? C’était ça qui me retenait, qui me retenait d’ouvrir à nouveau mon cœur, de m’ouvrir à nouveau au monde et de ne plus me recroqueviller sur moi-même. Mais comment faire ?

Alors que Dora m’expliquait pourquoi les Lutins et les Fées n’étaient pas très concernés par le travail du métal, je m’allongeais doucement dans le lit, sur le dos, et fixait le plafond d’un air songeur. Lorsqu’elle évoqua le fait que les races ne s’entendent pas entre-elles et parla du problème entre Lycans et Vampires, je ne pus qu’observer un silence avant de répondre :

« - Je n’en sais rien. A vrai dire, je ne m’étais pas vraiment intéressé à cette partie de l’histoire. Je n’ai pas eu l’occasion de lire beaucoup de livres et ce que je sais, je le sais de mes parents, ou alors de la maigre éducation que j’ai reçue. Je n’ai rien d’un érudit, je suis juste un forgeron tu sais. »

Ce qui était loin d’être faux. Et cela me rappelait toute la différence qu’il y avait entre elle, la princesse, et moi, le roturier. Elle n’avait rien à faire avec moi… Elle méritait bien mieux que ça. Puis, toujours en regardant le plafond, je repris :

« - Peut-être de vieilles querelles qui datent de la naissance de ces races. Je ne saurais te dire. Peut-être quelqu’un saurait-il te répondre parmi ceux qui nous accompagneront demain. Peut-être pourrais-tu poser la question à l’Impératrice. »

Puis, alors que j’évoquais la possibilité de la ramener dans sa chambre, elle s’allongea sur l’oreiller et tira un pan du drap sur elle. Visiblement j’avais ma réponse, et, je devais l’admettre, cela me faisait grandement plaisir qu’elle désire rester. Cette petite fée était décidément quelqu’un de très surprenant. Quoiqu’il en soit, c’était un plaisir que de la voir sourire et rire à nouveau. Je ne supportai pas de la voir triste et, alors que je me tournais sur le côté, pour pouvoir la regarder à nouveau comme je l’avais fait en l’amenant ici, le fait qu’elle me dise qu’elle ne voyait aucune raison pour être effrayée à l’idée de rester dormir ici avec moi me fit encore plus de bien. Elle devait avoir pleinement conscience du danger, bien qu’en cet instant il était plus que minime, et pourtant elle n’avait pas peur de moi. J’avais failli la tuer quelques nuits plus tôt et elle n’avait toujours pas renoncé à rester près de moi. Dora était un ange, ou du moins, tout ce qui pouvait s’en rapprocher le plus.

Plusieurs dizaines de minutes plus tard, alors que la petite fée semblait déjà dormir depuis un petit moment, je la contemplais encore. La nuit commençait à s’avancer énormément et il ne me resterait sans doute pas beaucoup d’heures de sommeil mais ce n’était pas grave. D’un geste délicat et lent pour ne pas la réveiller, j’effleurais son visage et sa chevelure avant de poser ma main sur elle comme un amant protecteur s’endort en enlaçant sa bien-aimée. Posant ma tête sur l’autre oreiller, sans cesser de la regarder, je savais que mon cœur avait fait son choix depuis longtemps, peut-être était-il temps que je le réalise. Et alors que je fermais les yeux, dans un murmure, quelques mots s’échappèrent de ma bouche :

« - Je t’aime Dora. »

Administrateurs Messages : 58 Date d'inscription : 29/08/2009

Dora se promis de questionner l’impératrice dès qu’elle verrait cette dernière. Pourquoi les vampires et les lycans ne savent pas s’accorder, alors qu’il ont tant de points communs. Pourtant…Dora avait entendu parlé, lors des rares fois où elle écoutait les cours de son précepteurs, que si un lycan mordait un vampire, c’était la mort assurée pour celui qui avait été mordu…et inversement…La petite fée se demandait bien pourquoi…

La réflexion d’Elendil comme quoi il n’était qu’un simple forgeron la fit doucement sourire, pour elle il était plus que cela. C’était certes un forgeron…mais aussi un homme qui cherchait à vivre et à protéger les autres qu’il affectionnait. Et cela le rendait plus grand que bien des rois lâches et fourbes.

A cette reflexion Dora répondit malicieusement à Elendil :

"- Et alors ? On a souvent plus besoin d’un forgeron que d’un seigneur d’on ne sait où…"

Elle rit de bon cœur.

Naturellement, Dora s’était endormis, et d’un sommeil bien profond…elle avait toujours eu un sommeil lourd, du moins quand elle était bien, rassurée… C’était tout ou rien, soit elle ne dormais pas et devenait insomniaque à ses heures, soit elle dormait comme une marmotte et devenait une adepte de l’hibernation…et il était fort difficile de la réveiller…

Elle n’entendit naturellement pas ces quelques mots soufflé par Elendil…et il n’était aucune magie qui aurait pu lui insuffler dans son sommeil la capacité de l’entendre…dommage…car ces quelques mots, venant d’Elendil, elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux. La petite fée aurait donné cher pour les entendre…
Mais quand bien même les aurait-elle entendu, elle n’aurait rien fait afin de ne pas rompre le charme du moment…elle se serait contenter de sourire et de se sentir la plus heureuse des créatures de Chiméria…Bien qu’une amour entre un Lycan et une fée soit…guère évident à vivre, ne serait-ce que par la différence de taille…et la nature lupine d’Elendil…mais l’un comme l’autre de ces deux problème a une solution…Et Dora le savait très bien, même si notre ami loup garou n’est pas au courant de toutes les capacités magiques et changeantes des fées…

Le peu d’heure de sommeil qui restaient à nos amis se devaient d’être réparatrice, car le Grand Voyage allait commencer et le départ avait lieu dans peu de temps maintenant : dans la matinée, une fois que toute la troupe serait prête…

Dora avait été , il faut le dire fort excitée à l’idée de partir parcourir le monde entier…elle qui n’était que très rarement sortie de sa Forêt Noire et pour ne pas aller bien loin. Voir les Territoires de Chiméria et rencontrer toutes sortes de créatures qui les peuplent, la remplissait de joie. Il n’y avait que deux ombres à ce tableau : Azriel était de la partie, ainsi que le méchant humain guerrier et son maudit faucon qui avaient été si méchants avec Jérémie…

Le soleil pointait à travers les rideau tirés…et le chant d’un coq de la basse cours impériale chanta pour annoncer l’aube naissante…Il était l’heure de se préparer…mais d’habord de se réveiller…

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Bien entendu que je m’étais douté qu’elle n’entendrait pas les quelques mots que j’avais prononcés avant de m’endormir. J’avais surement nourri l’espoir profond que ce soit pourtant le cas, même si je n’étais pas totalement sûr que ce fût la meilleure des solutions. Je souhaitais lui faire plaisir et la rendre heureuse mais comment aurais-je bien pu y arriver ? N’y avait-il pas une incompatibilité logique ? Il était avant tout un elfe et elle une fée. Pour moi la différence n’était pas importante, l’amour étant logiquement plus fort que tout. Pourtant je ne parvenais pas à m’imaginer vivre avec la princesse d’un quelconque royaume, même si la petite Dora m’avait malicieusement répondu un peu plus tôt qu’on avait plus souvent besoin d’un forgeron que de n’importe quel Seigneur. Ce n’était pas spécialement faux, mais comment pouvais-je croire qu’il n’y avait pas mille fois plus de noble prétendant digne d’elle de là où d’elle venait ? Pour le peu que je connaissais Dora je me doutais qu’elle s’en fichait comme d’une guigne, et elle m’aurait sans doute dit que ceux qui lui faisaient la cour n’étaient que des abrutis sans cervelles qui ne s’intéressaient qu’à sa position et non pas à son bien-être. Je pensais qu’elle n’avait pas spécialement tort, mais ce n’était pas une raison. Qui plus est, j’imaginais mal la réaction de Jonathan, bien qu’il devait se douter des sentiments de sa sœur à mon égard. Il connaissait les sentiments de sa sœur oui mais pensait-il une seconde que je puisse y répondre ? J’en doutais sérieusement…

La nuit de sommeil, bien que courte, fut délicieusement réparatrice. Je ne pus pas dire si c’était la présence de Dora, ou le fait que j’avais inconsciemment libéré tout ce doute sur mon cœur, mais j’avais fait une nuit sans rêves, idéale pour se reposer après un dur labeur et pour préparer un voyage qui ne serait somme toute pas reposant. Je fus tiré de mon sommeil par les premières lueurs du jour qui filtraient à travers les rideaux. Pas vraiment habitué à dormir dans des draps de soie, j’eus un instant de doute à mon réveil, me demandant ce que je faisais là. Puis ma mémoire me revint et je pus me souvenir de tout ce qui avait été dit, fait, ordonné. M’étirant avec précaution et silence, je posais ensuite mon regard vers la petite Dora, ma mémoire me rappelant les quelques mots que je lui avais chuchoté avant de m’endormir. Elle semblait si paisible, endormie d’un sommeil profond. Elle devait avoir très bien dormi, tout comme moi, car je ne l’avais pas entendu se réveiller, ce qui aurait été compte-tenu de ma nouvelle nature. Le coq se mit à chanter quelques minutes plus tard, alors que je regardais la petite fée. Je ne parvenais pas à détourner mon regard d’elle, car elle était bien plus belle que le plus beau de tous les levers de soleil qu’il puisse exister. Cela pouvait paraître niais, mais j’étais bien conscient qu’être amoureux ne donnait pas un air forcément intelligent.

Ne la voyant pas réagir au chant brutal du coq et aux quelques rayons qui parvenaient à son visage, je passais une main délicate sur son visage, me plaçant au-dessus d’elle pour lui éviter la lumière directe du matin, et lui murmurait doucement qu’il était temps de ce lever. La voir ainsi endormie, paisible, fragile, fit bondir d’autant plus mon cœur dans sa poitrine. Elle était si sereine, si belle… Elle finit par ouvrir les yeux, doucement, comme n’importe qui s’éveillerait après une nuit trop courte. Je souris tendrement à son égard. Sourire qu’elle me rendit tout naturellement. Son regard plongé dans le mien, je sentis le temps s’arrêter, même mon cœur cessa de battre. Dans mon esprit, trop de voix, beaucoup trop de paroles et de pensées inutiles. Je la regardais, elle me regardait. L’espace et le temps semblaient loin et distants. Il n’y avait qu’elle et moi. Je fis alors taire ses voix en moi, leur intimant de se taire, et dans un mouvement lent et tendre, je déposai mes lèvres sur les siennes en un doux baiser.

Je ne pus dire ce qui m’avait prit. Et lorsque je me rendis compte de ce la, alors même que nos lèvres venaient à peine de se séparer. Je me relevai rapidement sur le lit, m’installant à l’un de ses bords, tout rouge de honte pour ce que je venais de faire. Bredouillant et bafouillant, je fis :

« - Je… Je suis désolé… Je n’aurai pas du… Je ne sais pas ce qui m’a prit. »

Administrateurs Messages : 58 Date d'inscription : 29/08/2009

Un réveil pas banal pour la petite fée...le baiser d'Elendil fut un choc pou Dora qui rougit automatiquement. Mais en le voyant tout honteux et tout bredouillant, la petite créature ne pu s'empêcher d'éclater de rire en se tenant les côtes:

- Mais...hiihihihi...tu n'as rien fait de mal...hihihi...un baiser n'a jamais tuer personne...

Elle en pleurait de rire de le voir aussi penaud qu'un chien qui avait commis une bêtise. Elle écarta le drap et se dressa sur ses petits pieds et s'ébroua à la manière d'un chat qui aurait été mouillé...la petite poudre de fée s'échappa d'elle, l'entourant de paillettes. Elle regardait Elendil...Elle se mit à virevolter auour de lui:

- Hahaha ben si je m'attendais à ça..C'est un beau jour que voila...et ne fait pas cette tête là à chaque fois que tu veux m'embrasser, sinon je risque de me casser une côte à force de rire.

Pour confirmer ses dires elle s'approcha de lui et déposa un petit baiser sur son nez et allait aller plus loin...mais on frappa à la porte et une voix de page s'éleva:

- Messire Elendil...

La porte s'ouvrit et le petit page entra, tenant des vêtements neufs (ce que tu veux^^)...

- Je...heu...l'impératrice l'a ordonné pour heu...que on ne voit pas partout ce tatouage et aussi parce que ca ne serait pas convenable d'une point de vu protocolaire de ...enfin...faire partie de l'escorte impériale il faut avoir l'air...heu...normal...enfin je ne veux pas dire que vous n'êtes pas normal hein...ca non...mais...

Dora se mit à rire à nouveau elle fonça sur le page:

- Tu t'embrouille l'ami...approche, il ne va pas te manger hihihihi, moi je file avant que Jo' ne se décide à partir à ma recherche à tout à l'heure Elendil...et t'inquiète pas surtout, tu peux même recommencer quand tu veux ihihihi

Au moins, à présent, elle était d'une excellente humeur...fini les cauchemars et le cafard...les mauvais souvenirs et les soucis...Dora volait dans les couloirs à la recherche de ses frères...elle "tomba" dessus par hasard, sur Jo', qui était assis sur le dos de Jérémy...la chute fut magistrale et l'humeur de Jo'...l'inverse de celle de Dora:

- Nom d'une canard boiteux! Tu la catastrophe incarnée ma pauvre petite sœur! Tu ne regardes donc jamais ce que tu fais? Tu es prête j'espère, on est attendu...Tu as vu Elendil?

Avec une étrange lueur dans les yeux Dora souffla, les joues rosies:

- Heuu...non pas vu...dois être dans sa chambre...oui sans aucun doute...doit se préparer...

L'air soupçonneux, Jo' soupira et somma sa petite sœur de les suivre rejoindre le reste de la Confrérie dans la grande cours...L'impératrice ne tolérerait aucun retard...

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La cours était un vrai capharnaüm...On courait dans tous les sens pour assister au départ de l'impératrice et de la nouvelle confrérie...Les Nains et es Humains étaient déjà prêts...bougonnant sur les elfes et les farfadets. En voyant arriver les lutins, le Grand Dirigeant des Humains, venu saluer le départ ricana méchamment...De quoi faire rager Jo'...

- Regardez-moi "ça"...des bestioles inutiles et fragiles hahahaha!

Les nains rirent avec lui, mais son fils fixait les petites créatures d'un air navré face à la bêtise de son père...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Je ne savais toujours pas pourquoi je l’avais embrassée alors qu’elle se réveillait. Impossible pour moi de dire exactement pourquoi j’avais décidé à ce moment-là de le faire, peut-être pour mettre fin à toutes les interrogations que je me posais. Pour être sûr que je ne m’imaginais pas des choses concernant Dora. Après tout, je pouvais très bien me faire des images, je ne voyais pas pourquoi et il m’aurait été très difficile de prendre les marques d’affection de la jeune fée pour autre chose que des sentiments d’amour, mais l’erreur était humaine, mais aussi elfique. Quant à ce que je fis ensuite, et bien ma foi, j’étais étonné et honteux de ma propre audace, allant jusqu’à embrasser la petite fée alors qu’elle venait juste de se réveiller et n’avait pas vraiment du comprendre ce qui était arrivé. Enfin un peu quand même vu l’éclat de rire qu’elle poussa. Un peu désorienté, je l’écoutais rigoler et m’intimer que ce n’était pas grave, bien au contraire. Rosissant un peu à l’idée de ma propre stupidité, j’eus un petit sourire lorsqu’elle me demanda de ne pas faire cette tête à chaque fois que je devais l’embrasser, sous peine de la faire mourir de rire à chaque fois. A défaut d’être crédible, cela m’avait beaucoup rassuré. Son petit baiser sur mon nez me fit fermer les yeux car bien sûr il allait être suivi d’un autre, beaucoup plus tendre, hélas, comme dans tous les bons films, c’est à ce moment là que choisi un personnage pour interrompre les protagonistes.

Alors qu’on toquait à la porte et qu’un petit page s’annonçait, je soupirais légèrement en adressant un sourire à Dora. Le prochain baiser serait pour plus tard. Le jeune homme m’apportait des nouveaux vêtements mais ne semblait pas en mener large, était-ce mon tatouage et sa réputation qui le mettait autant mal à l’aise, ne voulait-il pas me froisser ? Dora, de très bonne humeur, fonça sur lui en lui disant qu’il n’avait pas à avoir peur et prit la direction de la sortie, prétextant devoir retrouver Jo’. C’était vrai, son frère devait se faire du souci et j’imaginais mal sa tête s’il nous retrouvait alors que nous nous embrassions… Le page entra, pas vraiment rassuré. Je me relevais alors en disant :

« - Je peux comprendre ton appréhension, mais je t’assure que je ne ferai pas de mal à une mouche, sauf si cela s’avère nécessaire. Si ton trouble est trop grand dépose les vêtements sur le fauteuil à côté de toi, je m’en occuperai, ne t’en fais pas. »

Le jeune homme sembla soulagé que je le congédie plus rapidement que prévu et déposa les vêtements avant de sortir en quatrième vitesse. Je pouvais le comprendre, ce n’est pas tous les jours qu’on faisait face à quelqu’un portant la marque des meurtriers. Quoiqu’il en soit, il était temps de m’habiller. Jetant un œil aux vêtements qu’on m’avait porté, je me demandai comment l’Impératrice avait fait pour savoir ce qui me conviendrait… Peut-être était-ce là le hasard, mais j’en doutais un peu. Enfilant le pantalon de cuir brun et les bottes d’un cuir un peu plus foncé qui remontaient assez haut, j’enfilais ensuite la chemise de laine ainsi qu’un pourpoint assorti en cuir. Je n’avais pas l’air d’un de ces nobles richards, mais la tenue était parfaite pour camoufler ma marque et semblait me laisser suffisamment libre de mes mouvements.

Une fois prêt, je pris direction de la forge, pour récupérer mon épée. Le fourreau que m’avait trouvé le maître forgeron était parfait. Plaçant la longue lame dans mon dos, je le remerciais vivement et le saluais une dernière fois avant de repartir vers la Cour. Surpris par autant de monde, je pus arriver « à temps » pour voir arriver mes amis lutins et les voir subir les railleries du Souverain des Hommes. Passant à côté de ce dernier pour rejoindre mes amis, je fis d’un ton neutre :

« - Ces personnes pourraient se révéler bien plus utiles et courageuses que le meilleur de vos hommes, Messire. Laissez donc leurs actes décider de leur grandeur et non leur apparence, vous en seriez fort mieux avisé. »

Je m’approchais ensuite de mes compagnons, adressant un salut à Jo’ et Jérémy, ainsi qu’un petit clin d’œil discret à Dora.

A peine Elendil avait il rejoint Jo', Jérémy et Dora, qu'une ombre surgit derrière lui. Il avait à peine eu le temps de réagir, qu'une main se posa doucement sur son épaule :

- Ne t'alarme pas comme ça, mon ami, désolé si je me déplace avec tant de discrétion, mais je pensais que tu me sentirais arriver. Je voulais te demander, avant que l'on ne parte : ne cherche pas Azriel, je suis conscient qu'il a agi comme un "pourri" par le passé, mais j'ai entendu parler de son histoire, et quelque chose me dit qu'il pourrait changer, ou plutôt se montrer sous son vrai jour. Laisse lui le bénéfice du doute. Il en a fait souffrir plus d'un crois moi, et j'ai même eu la volonté de le détruire de mes propres mains, mais je me suis rappelé de notre nature similaire. Par rapport à moi, c'est un jeunot, mais ses capacités sont impressionnantes, il est presque aussi fort que Lucian ... Qu'est il devenu lui d'ailleurs? Hum, l'Impératrice a besoin de moi, je dois y aller.

En entendant ses dernières paroles, il fut agréablement surpris, mais quand il se retourna pour voir le fameux Vampire, qu'il n'avait pas vraiment approché depuis qu'il le connaissait, il était déjà parti.

Administrateurs Messages : 58 Date d'inscription : 29/08/2009

Wagnerr avait disparu et Elendil n'avait pas pu voir l'étrange personnage que voila...Il aimait bien montrer sa vraie nature celui-là sans aucun doute...Quel besoin avait-il d'agir ainsi? Une chose était sur c'est que Dora avait tout entendue. Elle s'approcha d'Elendil et demanda:

- C'est qui Lucian?

Paroles en l'air qui atteignirent les oreilles de Terendul et de sa suite. Le Grand Dirigeant des homme s'approcha doucement de la petite fée...l'œil mauvais et la mine sombre...Apeurée elle volait en reculant sans prendre garde où elle allait...et buta contre quelque chose de dur...une armure....un cri de rapace...Elle se retourna pour voir le visage de Vorondil qui lui adressa un coup d'oeil rapide...mais son intérêt se reporta sur Elendil, vers qui Dora se précipita en tendant les bras, visiblement toute tremblante de peur...

Terendul fit d'une voix rageuse:

- Lucian...ca lâche...un traître et un fuyard! C'est une erreur de la nature! C'est un de mes serviteur...Il s'est enfuit et se plait à me narguer en jouissant de sa liberté...C'est une bête sauvage! On devrait le tuer! L'exterminer! L'éradiquer de la surface de cette terre!

Vorondil murmura doucement:

- Vous savez bien père qu'il ne se laisse pas facilement attraper...Tout comme cet elfe...

Mais il fut interrompu par une tornade de fureur, son père pointa un doigt menaçant vers lui en fulminant:

- Toi! Silence! Et tâche de faire honneur à notre famille! Profite de cette occasion pour une fois montrer d'où tu viens! Ha si ton frère était encore en vie...Lui au moins ne me décevait jamais! Et il aurait déjà rattrapé Lucian et cet elfe en fuite depuis longtemps! Mais toi... tu n'est pas un guerrier...

Et Terendul s'éloigna, laissant Vorondil là...muet les yeux mouillé depuis l'allusion à son frère...Aquila tirailla affectueusement son oreille, le tirant de sa torpeur...Son père l'avait une fois de plus humilié devant tous...Et il se dirigea vers son cheval, vérifiant que la selle était bien en place...Son faucon continuait de le taquiner et il sourit doucement à l'animal à qui il caressa doucement la tête...

Dora le voyait à présent sous un autre angle...Cet homme qui paraissait si froid et imbu de lui-même, n'était en réalité qu'un masque pour se faire valoir aux yeux de son père qui n'avait cure de lui...Cet homme avait la chance d'avoir un fils et il le traitait comme un misérable...Pourtant Dora ne doutait nullement sur le fait qu'il sache très bien manier cette étonnante épée longue et légèrement courbe ainsi que de l'arc qui était accroché au dos de sa monture...

Elle tourna la tête vers Elendil...il avait l'air songeur lui aussi...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Aussi troublant que cela puisse paraître, et surtout aussi étonnant, je n’avais pas « senti » arriver Wagnerr. Le plus surprenant ne fut toutefois pas cette main qui se posa sur mon épaule, ni ces paroles qui m’intimèrent à ne pas m’exciter, mais bel et bien les mots qui suivirent et me demandèrent de ne pas chercher Azriel. A vrai dire, je n’avais pas songé à cette éventualité, mais le fait qu’il nous accompagne me troublait profondément. Comment avait-il pu convaincre l’Impératrice de ce bien fondé ? En fait, à bien y penser, c’était surement l’inverse qui avait du avoir lieu, mais comment l’Impératrice avait-elle su dompter cette bête ? Je ne parvenais pas à répondre à cette question, mais ce n’était pas vraiment mon affaire. Si l’Impératrice avait pris cette décision, il était plus que convenable, voir nécessaire, de s’y soumettre volontairement et sans discuter. Enfin, quand bien même j’aurai voulu émettre une objection, le Vampire s’était déjà « volatilisé » avant que je ne me retourne.

Mes petits compagnons de voyage n’avaient pas loupé une miette de cette longue tirade, et la question de Dora à propos de Lucian était plus que logique. Ce qui le fut un peu moins, par contre, fut la réponse, ou plutôt la réaction du Grand Dirigeant des Hommes, qui s’approcha alors de la petite fée. Visiblement Lucian, comme j’aurai pu m’en douter suite à notre petite discussion dans le chariot, n’était pas inconnu de cet homme, et visiblement ce dernier ne le portait pas vraiment dans son cœur. L’Impératrice avait surement raison lorsqu’elle parlait de Terendul comme un être étonnamment hostile envers les autres races, notamment les Lycans, car Lucian en était un, tout comme moi-même. D’ailleurs le regard du Seigneur humain ne laissait aucun doute quant à ses sentiments à mon égard. Le fils, qui était derrière nous, semblait relativement d’accord, mais la colère de son père à son égard changeait considérablement la donne. Comment un père pouvait-il haïr autant son fils ? Avaient-ils eu des désaccords ? Surement… Un détail ne m’échappa pas toutefois. Apparemment, Vorondil avait eu un frère, décédé, ou au moins disparu, si j’en croyais les dires de son père, et la préférence de ce dernier allait visiblement au fils perdu.

Il était très intéressant de voir, à travers ce qui venait de se passer, que le fils, contrairement à ce qu’il pouvait montrer, n’avait rien, ou très peu, à voir avec son père. Si le dernier pouvait être très, voir extrêmement désagréable, dans ses paroles et dans ses actes, le premier semblait beaucoup moins tranchant, peut-être plus sceptique concernant la marche à suivre. Peut-être n’avait-il pas les mêmes préjugés et les mêmes idées que son père, mais se contentait-il de les appliquer tout comme un bon fils, et surtout, un bon sujet, le ferait. Cherchait-il à récupérer la fierté de son père ? Un peu de reconnaissance ? Tout cela était bien délicat à savoir, mais quelque chose me disait que Vorondil n’avait rien d’un mauvais bougre, peut-être juste incapable d’affirmer ses idées face à son père, par volonté de vouloir le contenter, ne serait-ce qu’une fois. Quelques instants plus tard, je me rendais compte que Dora me regardait, posant mon regard sur elle, légèrement rougissant, suite à l’évènement qui s’était passé quelques minutes plus tôt, je me souvenais de sa question.

« - J’ai rencontré Lucian alors que j’étais dans le chariot de prisonniers. C’est un Lycan tout comme moi, le premier d’entre nous je crois. Il s’est évadé aux portes de la ville. C’est tout ce que je sais, mais en tout cas, ce n’est pas un mauvais bougre, bien au contraire. »

D’un geste presque mécanique, je passais ma main droite dans mon dos, pour la posée sur la garde de mon épée. Vérifiant d’un petit geste que la lame coulissait bien dans son fourreau, je guettais le moment du départ, tout en posant un regard protecteur sur mes compagnons.

Administrateurs Messages : 58 Date d'inscription : 29/08/2009

Dora fixait Elendil avec un petit sourire complice. Elle trouvait ça bien qu'Elendil ai rencontré un autre Lycan qui ne soit pas mauvais...comme cet Azriel...Il n'était pas encore arrivé et s'il pouvait même oublier de venir voila qui ferait grand plaisir à la petite fée.

Elle se tourna vers Vorondil...il avait l'air si malheureux depuis son altercation avec son père voilà quelques minutes. Il taquinait son faucon qui battait des ailes...apparemment le rapace avait une envie de voler qu'il exprimait de manière très compréhensible.

Le jeune prince tendit alors le bras vers le ciel et les ailes déployées de l'oiseau battaient plus fort...lâchant les liens qui retenait la dame faucon Vorondil la regarda s'élever dans le ciel en poussant un cri féroce...Le rapace tournoyait au dessus d'eux, très haut dans le ciel...à a grande joie de Vorondil.

Terendul qui n'avait rien perdu de toute la scène soupira et se renfrogna alors que la nain Xorax s'approchait de lui. Il se saluèrent et s'éloignèrent un peu du petit groupe...toutefois, pas assez pour qu'Elendil et ses sens aiguës n'entendent pas la conversation:

"- Votre fils semble vouer une passion pour les animaux...Il soigne très bien son cheval et son faucon m'a-t-on dit...son gout pour l'histoire et les légendes est aussi beaucoup plus fort que celui du combat et de l'art de faire la guerre...A son âge il ne devrait plus lire d'histoire pour les enfants sir..."

Terendul fusilla le nain du regard...Xorax savait qu'il avait frappé là où cela faisait mal. Il reprit:

"- La mort de son frère..."

"- Silence! Entendez-vous! Pas un mot sur mon fils!"

Xorax eut un sourire navré (qui n'avait rien de naturel précisons-le):

"- Mais...comment expliquer une telle différence...L'un si brillant l'autre si décevant..."

Le Nain entretenait et même hatisait, le feu de la colère qui brulait en Terendul. Il savait très bien que le Haut dirigeant des Humains était inconsolable de la disparition de son aîné...
Terendil ne disait rien...mais ses yeux n'en disait pas moins...ils trahissaient sa rage et sa volonté d'étrangler de ses mains ce nabot...mais ils étaient alliés...aussi se domina-t-il.

Xorax baissa doucement le ton:

- Peut-être serait-il temps de songer à quelqu'un d'autre que votre fils pour nous aider et servir nos intérêt commun...Vorondil est trop honnête et fidèle à des principes que nus avons cessé d'avoir depuis bien longtemps...Valandil doit être venger messire...Votre fils doit être venger...et pour cela...nous avons besoin de fort...Ce lycan...

Terendul fixait le nain sans comprendre:

"- Elendil?"

Le nain secoua la tête:

"- Non...vous avez vu...il ressemble trop à Vorondil...et c'est un elfe à la base...non...je parlais de l'autre..."

Les yeux de Terendul s'illuminèrent:

"- Azriel..."

"-Oui...descendant d'Azriel le Bel qui fut condamné en même temps que nos ancêtres...Nous pourrons sans doute le convaincre...il doit être aisément corruptible avec les bons mots...et les bonnes promesses non tenues..."

Ils rirent doucement, bien satisfait de leur nouvel objectif: rallier Azriel à leur cause. Terendul ne doutait nullement que la perfidie de Xorax qui maniait bien mieux les mots que l'épée saura venir à bout de ce jeune homme rejeté de la société...Ils s'éloignèrent beaucoup plus loin et Elendil n'entendit plus rien...Mais un complot se tramait...et des difficultés s'annonçaient...

Dora s'était posée sur l'épaule d'Elendil. Jo' quant à lui observait les gens autour de lui...il leva la tête un peut plus quand il aperçu de nouveaux arrivants, cherchnt à distinguer de qui il s'agissait...

Les elfes étaient arrivés. Fëanor salua Jo et Jérémie avec respect, il cherchait Dora des yeux. Il sourit en la voyant perché sur l'épaule d'Elendil. Il s'inclina doucement et fit doucement:

"- Altesse, votre beauté embellie de jour en jour vous allez devenir aussi jolie que votre défunte mère."

Dora rosit légèrement face à ce compliment. Fëanor tournait à présent la tête vers Elendil:

"- Veille bien sur eux ami...Ils sont si précieux...et si peu nombreux à présent dans nos forêt des Terres Enchantées...la Grande Guerre a fait bien du tord à tout le monde...mais ces petites créatures furent les plus touchées...Mon frère a toujours culpabilisé de cette tragédie..."

Le prince Fëanor fixait Elendil de ses yeux perçants...Les combats avaient marqué son visage de soucis et de mélancolie. Deux lames scintillaient dans son dos...le prince était réputé pour être un excellent guerrier...sa souffrance de devoir rester à "faire le chien du protocole" l'aigrissait quelque peu...et surtout le rendait nostalgique. [i]

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Le sourire complice de Dora me fit rougir, heureusement pour moi Jo' et Jérémy regardaient ailleurs à ce moment-là, car il était certain qu'ils auraient pu se douter de quelque chose. Rien de bien grave, bien sûr, et je doutais que les frères de la petite fée m'en veuille, mais je préférais éviter que cela ne se sache trop tôt, après tout, ce n'était pas là une information capitale. D'ailleurs l'idée d'imaginer leurs réactions laissa un grand horizon à mon imagination qui commença à imaginer toutes les situations possibles, de la surprise à la haine. Après tout, quel frère pourrait souhaiter que sa soeur « sorte » avec un Lycan, qui de plus, ne se maîtrisait pas ? Je savais que c'était dangeureux pour elle, mais, pour le coup, j'avais osé faire confiance à mon loup, qui m'avait promi de ne pas lui faire de mal, quoiqu'il puisse arriver. Je ne l'aimais pas beaucoup, il ne m'inspirait pas totalement confiance, mais lorsqu'il avait dit cela, j'avais pu ressentir une volonté évidente qui affichait clairement qu'il ne mentait pas. Car il avait beau être un étranger pour moi, il partageait mon esprit et cela avait le désagréable avantage – ou agréable – de savoir ce que pensait réellement l'autre. Car même en cet instant, je savais que mon loup avait accès à toutes mes pensées, et j'avais accès à toutes les siennes. D'ailleurs son sourire ne m'échappa pas.

Toutefois, je fus tiré de mes pensées, alors que des voix parvenaient à mes oreilles. Il ne me fallu pas beaucoup de temps pour repérer les deux personnes dont elles provenaient. Toutefois, les plus intéressant ne fut pas les personnes, mais leurs dires. Sans avoir demandé quoi que ce soit, j'avais actuellement accès à un prémice de complot. Difficile de dire ce qu'ils visaient vraiment, mais une chose était sûre, je savais par qui ils allaient tenter de passer. Le savoir ne m'arrangeait pas vraiment, mais connaître la personne qu'ils allaient tenter d'approcher et de convertir me faisait froid dans le dos. Si Azriel acceptait de jouer à ce petit jeu, nul doute que notre petit groupe serait tout bonnement en danger. L'idée de prévenir l'impératrice me titilla l'esprit, mais je ne préférais pas l'ennuyer avec des suppositions. Il me suffisait de garder ces deux lascards à l'oeil le plus possible, et éventuellement de m'occuper moi-même de quelque chose si besoin, voir même de prévenir l'Impératrice si le besoin s'en faisait réellement sentir.

Finalement, ils s'éloignèrent hors de ma portée, un peu avant que le Seigneur des Elfes ne s'approche de nous. Son compliment à l'égard de Dora réveilla un étrange feu au fond de moi, un feu qui s'effaça lorsqu'il s'adressa à moi, m'intimant de veiller sur eux. Acquiesçant en silence, tant que pour confirmer que je veillerais bien sur eux, qu'en guise de salutation.

« - Ne vous en faites pas Monsieur, je les protègerais jusqu'à mon dernier souffle de vie, contre n'importe qui, ou n'importe quoi. Vous pouvez être tranquille. »