Franchissement des Frontières

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Lorsque la troupe arriva à la frontière il n’y avait pas beaucoup de monde. Lou fut saluée, re saluée et encore saluée. Il faut dire que Manfred de Chartelin avait fait le nécessaire pour que l’impératrice soit reconnue et qu’on lui face place nette ou presque aux frontières. Les gardes avaient des consignes.

Notre petite compagnie passa donc la frontière sans encombre et à la nuit tombée, ils atteignirent le village de Quies.

La porte était gardée par une sorte de concierge qui leur posa une ou deux questions, mais Nicodémus su être des plus convainquant avec ce gêneur. L’impératrice en avait assez de la boue et de dormir au dehors, les autres sans doute de même et le portier se vit dans l’obligation d’accélérer un peu l’ouverture de tous les verrous des portes pour leur céder le passage s’il n’avait pas envie d’être changer en quelque chose « de pas naturel ».

Enfin ils purent entrer…mais on leur somma tout de même pied à terre. Lou se tourna alors vers Vorondil…Il poussa un profond soupire et pris les devant afin de les guider dans le village vers la meilleure auberge.

Il les fit entrer au « Cochon Joyeux ». L’aubergiste le reconnu et se rua vers lui en s’inclinant avec tout le respect qu’il incombait d’avoir quand on s’adressait à un prince prétendu héritier du trône des humains.

« - Altesse…il y avait si longtemps qu’on ne vous avais vu…J’ai tant pleurer votre pauvre frère…ha quel malheur…un si gentil jeune homme…et brave…et tout comme vous votre Seigneurie…et… »

Tout en haussant les yeux au ciel, et soupira, Vorondil l’interrompis :

« - Allons cesser tout cela. Nous avons besoin de chambres…Et de nous décrasser…et des bains chauds pour ces dames. »

Les yeux de l’aubergiste s’illuminèrent, en tout bon commerçant qu’il était voir tout ce beau monde s’installer chez lui-même pour une nuit, c’était une providence pour lui…Tout en se frottant les mains il ouvrit son registre et plongea la tête dedans litteralement. Quand il en émergea il fit :

« - Il me reste des chambres Sir…Mais…doubles… »

Vorondil rit doucement. Il se tourna pour examiner ses compagnons :

« - Hé….Je pense qu’Elendil et Dora ne verrons pas d’inconvénient à partager leur chambre…au même titre que moi et Sélène, Roran le Nain pourrait aller avec Voronwë…Inwë…peut être avec Wagner ? Les lutins entre eux…Je pense que vous avez une chambre spéciale pour Farfadet ? Quant à son Altesse l’Impératrice…avec Nicodémus… ? »

Lou approuvait les dires de Vorondil tandis que le Nain pestait que jamais il ne dormirai avec un Elfe, plutôt aller à l’écurie, l’Elfe qui s’esclamait qu’il préférerait dormir avec les porcs que de dormir avec un Nain, Inwë avait peur d’être seule avec Wagner et l’aubergiste qui observait Lou comme s’il avait vu une déesse dragonne ou autre…

Alors..dans un grand cri qui fit se taire toute la troupe y compris la grande salle de l’auberge…Lou s’imposa…Elle fronçait les sourcils, manifestement elle était désappointée :

« - CA SUFFIT HEIN ! On va pas y passer la semaine ! Vorondil et Sélène dans une chambre, Elendil et Dora dans une autre, L’Elfe et le Nain iront dans la même chambre, les Lutins la leur, Wagner avec Nicodémus, et Inwë avec moi ! LA ! Ca fait donc six chambres ! »

Elle jeta une bourse pleine d’or sur le comptoir :

« - Payez-vous et gardez la monnaie. Maintenant les dames aimeraient un bain chaud ! AU TROT ! »

L’atmosphère était lourde, tous s’étaient tourné vers cette jolie demoiselle qui était en train de fulminer sur place…Les joueurs avaient suspendus leurs mouvements, les buveurs n’osaient plus bouger…et les querelles dans notre petite troupe s’étaient tues…fallait pas énerver l’impératrice.

L’aubergiste, à grand renfort de « Votre Grandeur » et « Votre Impériale Seigneurie » guida les membres de la communauté à leurs chambres respectives. Elles étaient toutes identiques, à la différence pour celles des Lutins…elle était faite pour leur taille…au même titre qu’il y avait dans cette auberge une chambre pour Semi-Homme il y en avait une pour farfadet…très rarement occupée. Les chambres étaient simples mais chaleureuses. Tout était en bois…vallait mieux pas qu’il y ait le feu.

Chacun pu donc s’installer. L’aubergiste désigna ensuite une porte et expliqua que c’était la salle des bains pour les femmes et que les hommes avait la porte d’en face. Il y avait une vieille femme qui gérait les bains et que c’était les meilleurs de tout le village.

Lou le remercia et s’installa avec Inwë et l’entraina vers les bains, non sans chercher à réquisitionner Sélène et Dora.

Elle frappa doucement à la porte de la chambre de Dora et Elendil…attendant qu’on lui ouvre…Elle ne voulait pas s’imposer…

Dora avait retiré son long manteau…Elle était pâle à faire peur…soudain elle poussa un petit cri et se plia en deux en se tenant le ventre…son front était brulant…et elle semblait souffrir le martyr…elle se rattrapa au baldaquin du lit en bois…et parvint à se redresser en soufflant…Qu’avait-elle…ça lui faisait mal…comme qi on lui enfonçait un objet pointu et tranchant dans le bas ventre…Elle se remit à trembler de tous ses membres…

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Oui, je n’aimais pas ces invocations… Mais pas vraiment parce que je n’avais pas confiance en elles, simplement parce qu’elle me donnait l’impression d’être inutile. Je n’y connaissais rien en terme d’invocations, mais je n’avais jamais entendu parler d’invocations qui se retournaient contre leur maître, ainsi, si, comme Balder l’avait dit, il ne vivait que pour la défendre, il n’y avait aucune raison de les craindre. Ce n’était donc pas de la crainte que j’éprouvais à leur égard, mais bel et bien de la jalousie. Et comme nous le savons tous, la jalousie mène à la colère, la colère à la haine, la haine à la souffrance et la souffrance au côté… heam. Passons.

Le reste de la traversée fut plutôt calme. Pas d’incident notable et Dora semblait tenter de se reposer tandis que nous avancions à un rythme assez paisible. Une fois les frontières en vue, je ne pus m’empêcher de repenser à la première fois que j’avais franchi semblable muraille. A tout ce qui s’en était suivi… Lucian… L’Impératrice… La Compagnie… Bref, finalement c’était aussi un peu grâce à ce Capitaine un peu trop idiot que j’étais devenu ce que j’étais aujourd’hui. Certes ce n’était qu’un petit rien dans tout cela, mais quand bien même, il avait joué son rôle… Heureusement pour nous, la présence de l’Impératrice changeait considérablement la donne et à part des multiples saluts des gardes-frontières, il n’y eut pas de grands mouvements militaires.

Alors que la nuit tombait, nous arrivâmes à Quies. Tandis que Nicodémus s’arrangeait pour nous faire rentrer rapidement dans le village « gardé » par un veilleur un peu trop bavard, je regardais les environs. Je ne connaissais pas tellement le Royaume des Hommes. Quelques hommes m’en avait parlé tandis que mon père leur forgeait les armes qu’ils étaient venus commander spécialement chez lui. Certains disaient qu’il était renommé, mais j’en doutais sincèrement… Même si ses armes étaient d’une excellente facture, je savais qu’il devait exister d’autres forgerons tout aussi doués parmi les hommes. Après tout, être forgeron ne nécessitait pas de posséder des pouvoirs magiques… Quand Vorondil prit la tête pour guider nos pas, je ne pus m’empêcher de regarder si le village disposait d’une forge. Hélas, je ne trouvais rien de satisfaisant.

Alors que nous fûmes rentrés dans l’auberge, la scène qui s’y joua me fit beaucoup rire. Entre un aubergiste beaucoup, mais alors beaucoup trop poli, un elfe et un nain qui s’indigne de devoir dormir dans la même chambre et une Impératrice qui décide de mettre un fin mot à toute cette histoire, il y avait vraiment de quoi raconter une bonne histoire drôle. Maintenant je devais admettre que l’idée de partager une nouvelle nuit avec Dora m’enchantait… Je pourrais à nouveau l’enlacer tendrement comme un protecteur. Je pourrais ainsi la garder toute la nuit, la contempler, sa beauté et elle, sans me lasser. Seuls, elle et moi, il n’y aurait personne pour me reprocher de l’aimer, personne pour s’interposer… Non, elle dormirait juste, paisiblement, entre mes bras.

Pourtant, tout n’irait pas aussi bien que cela… Non c’était trop beau… Tandis que Dora et moi nous débarrassions de nos manteaux de voyage, j’allais ouvrir la porte de la chambre où l’on venait de toquer. Je fus néanmoins arrêté dans mon geste par le cri de Dora. Vif, je me retournais. La voyant pliée littéralement en deux, je la rejoignis en quelques enjambées tandis qu’elle se redressait. Je la pris doucement par les épaules :

« - Qu’est-ce qui ne va pas Dora ? Où as-tu mal ? »

J’étais inquiet, véritablement et je n’avais pas dit cela doucement, aussi, la personne derrière la porte devait surement avoir tout entendu…

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Dora ne savait pas quoi dire…elle avait l’impression de suffoquer tant la douleur avait été cinglante…lancinante…C’était passé…Mais son cri et l’intervention d’Elendil avaient alertés l’impératrice qui entra brusquement…tant pis pour les convenances.

La scène dont elle fut témoin la fit doucement sourire. Dora reprenait son souffle et elle expliqua alors :

« - Je…je sais pas pourquoi…Mais…j’ai eu soudainement très très mal…Comme si quelque chose de pointu entrait là… »

Elle désigna alors le bas de son ventre…juste en dessous du nombril…Lou éclata de rire. Dora avait l’air complètement paniquée…C’est quoi ? Et pourquoi ca faisait autant mal.

Lou s’approcha de la jeune femme et posa une main sur son front brulant. Elle lui demanda alors :

« - Tu as mal à la tête aussi ? »

Dora acquiesça…Elendil avait sans aucun doute compris…C’est qu’il avait déjà vécut avec une femme…Lou quant à elle sourit et caressa doucement la joue de Dora pour la rassurer :

« - Ce n’est pas grave…Bienvenue dans le monde des Femmes et où la magie ne régit pas ce genre de choses...Ce phénomène viendra une fois par mois…Allons tu va venir avec nous. Je suis sûre qu’Inwë a de quoi te soulager question douleur...Et moi je vais te montrer comment faire…Parce que ma pauvre enfant…la douleur n’est qu’une partie de tout ceci… »

Elle la saisit par la main et allait l’entrainer quand son regard se posa sur Elendil…elle fixait intensément le pendentif qui ornait son cou…L’impératrice ouvrit alors de grands yeux…elle s’approcha du lycan en inclinant la tête…les yeux rivés sur le dragon qui semblait dormir sur la poitrine du Lycan…Elle tendit la main…elle n’tait qu’à quelques centimètres de lui…Elle n’était pas bien grande…même taille que Dora…Et malgré la route, la poussière, la boue, et toutes les incommodités qui transpiraient d’un corps humain qui ne se lavait pas régulièrement, elle dégageait une odeur des plus agréable…

Lou posa ainsi sa main sur le pendentif d’Elendil…elle caressa du doigt le dragon…Puis elle recula…leva la tête vers Elendil…elle fronça les sourcils…plissant légèrement les yeux comme pour le sonder…Mais elle ne souhaitait pas s’immiscer en lui…Elle reprit un air naturel et demanda avec fermeté :

« - Ou avez-vous eu ceci maître Lycan ? D’où le tenez-vous ? Qui vous l’a donné ? C’est…de famille ? »

Elle semblait troublée, comme si elle connaissait ce collier…Elle n’avait pas lachée la main de Dora…prise à nouveau d’une douleur au ventre. Elle se tourna vers l’ex fée et Inwë :

« - Inwë emmenez Dora aux bains avec Sélène, je vous y rejoint. Donnez un peu de votre lotion sur le sujet pour calmez ses douleurs, et expliquez sa situation à Sélène, je suis sûr qu’elle saura quoi faire. Je ne serais pas longue, mais il vaut mieux calmer les douleur de notre jeune demoiselle… »

Elle lacha la main de Dora…qui poussa un nouveaux cri de douleur…Inwë l’entraîna…Lou regarda sa main un instant…puis releva la tête vers Elendil…attendant une réponse…

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Dora n’était visiblement pas bien mais je n’avais aucune idée de ce qui lui faisait mal. Qui plus est, je n’avais aucune description de ses symptômes, et, compte-tenu de sa transformation récente, je crois que je n’aurai de toute façon pas plus éclaircir davantage les choses… Etait-ce une douleur classique, un maux de ventre, une indigestion, la fatigue du voyage peut-être ? L’espace d’un instant, je pensais à ce que nous avions fait quelques jours plus tôt… Non, ce ne pouvait pas être ça, ce n’était pas source de douleurs.

Je n’eus de toute façon pas le loisir de penser davantage. La personne qui se trouvait derrière la porte, et qui ne s’agissait d’autre que l’Impératrice en personne, rentra sans demander l’autorisation à personne, et grand bien lui en fit. Humaine elle aussi, femme de surcroit, elle était surement plus à-même d’aider Dora. C’est d’ailleurs dans ce genre de situation que je me sentais également très inutile… Enfin pas de quoi déclencher chez moi un sentiment de jalousie envers l’Impératrice, loin de là, ce n’était pas mon genre, mais simplement que je faisais un bien piètre protecteur pour le moment… Je commençais à me demander si Jonathan n’avait pas tout à fait raison sur ce coup-là.

Dora expliqua alors qu’elle avait une douleur importante dans le bas-ventre, comme si on lui enfonçait quelque chose de pointu. Inquiet, je fus surpris par l’éclat de rire soudain de l’Impératrice. Qui avait-il de si drôle ? Dora était paniquée et elle ne pensait qu’à rire ? Voilà qui était rassurant… Puis lorsqu’elle lui annonça la bienvenue dans le monde des femmes, mon cerveau fit enfin la relation. En effet, Elynaëll avait eu le même genre de « problème ». Ce n’était effectivement rien de bien grave, juste un très mauvais moment à passer, parfois. Elle prit alors sur elle de s’occuper de Dora, avec Inwë. Oui, car définitivement, je n’étais pas celui qu’il lui fallait pour s’occuper de cela…

Mais alors qu’elle l’emmenait, elle s’arrêta soudain. Son regard s’était arrêté sur moi, ou plus précisément sur mon pendentif, qui, maintenant que j’étais torse-nu était bien visible. Sans ciller, je regardais l’Impératrice approcher, comme hypnotisée par le pendentif. Elle le toucha puis recula avant de replonger ses yeux dans les miens, visiblement soucieuse. Elle me demanda d’où je tenais ce pendentif, qui me l’avait donné. Pourquoi tant de personnes s’intéressaient donc à ce pendentif ? Oh Etienne, pourquoi me l’as-tu donné ?

Nous fûmes interrompu par Dora qui n’en menait pas large. Inquiet, je regardais l’Impératrice faire en sorte qu’elle soit prise en charge par Inwë et Sélène, urement pour pouvoir rester ici et attendre ma réponse… Une fois que Dora fut parti, je regardai à nouveau l’Impératrice. Visiblement elle ne supporterait aucune absence de réponse…

« - On me l’a offert. C’est Etienne qui me l’a donné lorsque nos deux compagnies se sont séparées et que je suis resté avec vous. Je suppose qu’il appartenait à sa famille oui, mais je n’en sais pas plus. J’ai voulu refuser, compte-tenu de la valeur sentimentale que ce pendentif doit avoir, mais il ne m’en a pas laissé l’occasion… »

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Cette fois les yeux de Lou pétillèrent. Encore une fois elle éclata de rire. Ainsi elle comprenait mieux…ce Etienne…il appartenait donc à cette famille…si réputée autrefois…et crainte par les autres. L’un des prestigieuses famille amies des dragons…peut-être même la préférée du Roi Dragon qui leur avait accordé les titres les plus prestigieux, et le droit de porter sur leurs blasons une représentation des dragons. Ce pendentif se passait de père en fils…Mais la lignée de père en fils s’était éteinte…et ce fut un oncle qui créa un autre collier à l’identique, et qui le céda à son fils…qui le portait encore actuellement…le plus fidèle ami de l’impératrice…

La jeune leva alors des yeux rieurs vers Elendil…Elle fit d’une voix qui se voulait agréable et douce :

« - Mon cher…vous portez à votre cou un bijou fabriqué par les plus grand orfèvres des temps anciens…Il a certes une valeur sentimentale…mais bien plus encore…il est l’emblème d’une grande et puissante famille. Si ce…Etienne a jugé bon de ne pas vous en parler alors je respecterai son choix…Mais sachez ceci…pour ceux qui n’ont pas oublié…ce collier vous ouvrira bien des portes…Il a été fort sage de vous le confier. C’est bien que ces Lycans vous aient à ce point accepté parmi eux. »

Puis elle s’éloigna vers la porte et se tourna de nouveau vers lui :

« - Veillez bien sur lui…il est unique…il en existe une copie…mais elle n’a pas le même éclat. A présent veuillez m’excuser, mais notre petite Dora demande des soins particuliers…C’est sa première fois je pense et son corps d’humaine va continuer à lui réserver bien des surprises. Je vous souhaite une bonne nuit…Je vous la renvoie d’ici peu. »

Avec un clin d’œil amical elle s’éclipsa totalement, laissant Elendil seul avec ses réflexions. Lou se dirigea vers les bains. Elle y entra et trouva la scène amusante. Sélène se « battait » avec Dora et Inwë… Notre femme vampire était complètement nue et tenait à dévêtir entièrement les deux autres qui faisaient des manières. Inwë était rouge comme une pivoine. Sélène riait à gorge déployée en leur expliquant :

« - Allons comment comptez-vous prendre un bain si vous ne vous déshabillez pas ? Nymph’ je t’en prie…ôte-donc tout ceci…sans quoi l’impératrice ne pourra pas t’expliquer comment faire… »

Il y eut un silence quand on vit l’impératrice. En un clin d’œil celle-ci ôta ses vêtements et entra dans l’eau à la suite de Sélène. Elle reposa ses bras sur le bord du bassin de bois et examina Dora :

« - Ma chère petite…il va falloir m’enlever tout ça…Sans uoi le sang risque de salir tes jolis atours…

Dora s’exclama alors :

« - Comment : du…du SANG ! »

Lou éclata de rire à nouveau tandis que Sélène parvint à persuader Inwë qui finit de se déshabiller pour entrer dans le bain.

Dora était cramoisie…se dévêtir devant d’autres personnes…même des femmes…Quand même…Alors, Lou sortie du bain et s’approcha d’elle…

« - Allons tu ne voudrais pas que le sang gâte toute cette belle soie… Enlève-moi ça… »

Soudain on entendit râler au dehors…

« - Bandes de VOYOUS ! Allez-vous-en ! Y’a rien à voir ! Pervers ! Voyeurs ! »

Toute l'auberge l'avait entendue...La vieille femme responsable des bains des femmes entra en maugréant.

« - C’esti pas malheureux…peuvent même pas prendre leurs bains tranquilles…bandes de porcs…tous les mêmes…faut les surveiller…t’en ficherais moi… »

Elle s’arrêta devant Dora…la mine sévère :

« - Et comment elle compte se laver toute habillée celle-là… »

En un clin d’œil la pauvre jeune femme se retrouva dans un bain…complètement nue…Lou la rassura :

« - Allez…personne ne va te sauter dessus ici…Nous sommes entre femmes… »

Elles purent ainsi profiter de ce moment pour se prélasser et se laver de fond en comble. Bientôt la discussion tourna sur Dora et ses nouveaux soucis. L’impératrice lui expliqua alors comment elle allait devoir faire afin d’éviter des catastrophes sanguinolentes. Tout un programme.

Enfin la vieille indiqua qu’il ne fallait pas abuser des bonnes choses et que l’eau allait friper leurs jolies peaux…Il fallait sortir. Des serviettes chaudes les attendaient. Sélène embraya la conversation sur les vêtements de Dora. Lou proposa de lui en donner…elle avait pile ce qui pouvait convenir à la jeune femme.

Mais pour l’heure la vieille les vêtis de simples robes chacune pour la nuit…inutile d’être habillées trop chaudement sinon après « c’est là qu’on attrape des maux » et que la petite la bas était déjà en bien piteux état, tout en désignant Dora.

Lou entrepris de coiffer les cheveux de Dora, tandis que Sélène s’occupait de ceux de l’impératrice, Inwë ceux de Sélène et la vieille ceux d’Inwë… Un touche parfumée et les voila prêtes pour une bonne nuit de sommeil…Chacune une robe de chambre et hop voila nos dames qui sortent l’une après l’autre rejoignant leurs chambres.

Lou conseilla à Dora de bien dormir…demain elle devrait faire une nouvelle invocation…

Dora regagna sa chambre…elle se demandait ce qu'Elendil avait bien pu faire pendant son absence...Se laver sans doute lui aussi? Elle était affreusement pâle, mais grâce à la potion d'Inwë elle n'avait plus mal...enfin...moins...la semi Elfe lui avait dit qu'elle lui en redonnerait le lendemain.

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Ce que me racontait l’Impératrice était tout bonnement incroyable. Pourquoi Etienne m’aurait-il donné l’un des bijoux les plus précieux des Temps Anciens ? Pourquoi a-t-il été sage de me le donner ? Je ne comprenais rien à ce qu’elle racontait, surement aussi parce qu’elle avait jugé bon de ne pas me raconter toute l’histoire… Une chose était certaine ce pendentif devait être bigrement important pour que même l’Impératrice le connaisse… Que pouvait-il donc bien signifier ? J’aurai du le demander à Etienne… Pourquoi ouvrait-il bien des portes ? Etienne était-il si important que ça ? Je n’en doutais pas mais cela semblait si improbable…

Lorsque l’Impératrice quitta la chambre, elle me laissa avec encore plus d’interrogation… Prendre soin du pendentif ? Mais bien entendu, et non seulement car il s’agirait d’un magnifique bijou des Temps Anciens, mais simplement parce qu’il m’est précieux, rien de plus. Pourtant, malgré tout, je ne pouvais m’empêcher de me triturer l’esprit sur l’origine et donc la fonction d’un tel pendentif… Comme un lion en cage, je tournais dans la chambre en faisant bouillonner mon esprit jusqu’au moment où Vorondil vint me voir pour me faire savoir que la salle de bains, pour homme celle-là, était libre et que c’était mon tour. Et également que je ne devais pas traîner si je voulais avoir une chance d’être propre avant de me coucher. Je lui rendis un sourire en retour et je pris donc la direction de la salle d’eau pour me laver. Et il fallait dire que ça faisait un bien fou.

Une toilette rapide, mais néanmoins très efficace et me voila prêt pour des nouvelles journées de voyage. Mais pour l’heure, il fallait dormir. J’avais regagné ma chambre avant Dora, qui visiblement devait toujours être avec l’Impératrice et les autres femmes. Vorondil vint peu après que je me sois rhabillé avec de nouvelles affaires et me proposa une petite partie de cartes pour passer le temps. J’acceptais volontiers, puisque de toute façon je n’avais pas sommeil et je ne comptais pas m’endormir avant d’avoir revu Dora. Toutefois, l’attente ne dura pas très longtemps et Dora revint assez rapidement, à peine après que Vorondil m’ait appris les règles du jeu que nous entamions. Il me promit une nouvelle partie bientôt et nous salua pour la nuit. Il allait visiblement rejoindre Sélène et cela se voyait sur son visage. Lui rendant la pareille, je fermais la porte derrière lui avant de poser mon regard sur Dora. Elle semblait encore un peu pâle, mais apparemment la douleur avait plus ou moins passé.

En silence, je vins me mettre derrière elle, l’enlaçant tendrement. Sans dire un mot, je la fis basculer doucement dans mes bras et la déposait doucement dans le grand lit dont j’avais déjà tiré les draps avant que Vorondil ne vienne me revoir. Relevant les draps sur elle, je m’installai sur son bord de lit et lui demandait :

« - Ca va mieux ? Ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Enfin je suppose que tu t’en es rendu compte… Tu veux que je fasse quelque chose ? »

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Dora avait salué Vorondil tandis qu’il sortait. Il lui rendit un salut poli et respectueux et s’en retourna rejoindre une Sélène pimpante avec des idées malicieuses plein la tête.

Dora elle était faible…et le geste d’Elendil fut des plus bienvenu…Elle se retrouva dans un lit douillet, frissonnante. La chaleur des draps ne tarda toutefois pas à la réchauffer, mais tout son corps était endolori. Elle se demandait comment elle allait bien pouvoir trouver le sommeil dans un pareil état. Les mots d d’Elendil lui firent chaud au cœur. Il était toujours là pour elle…et Dora ne doutait pas sur le fait qu’il serait…toujours là…pour la dorloter.

Elle répondit alors :

« - Tu parles d’un mauvais moment…C’est un supplice…Comment une femme peut-elle supporter une chose pareille à chaque mois…décidément j’ai beaucoup à apprendre… »

Puis, sans dire un mot elle ferma doucement les yeux…son souffle devint plus régulier…elle rouvrit les yeux et observa Elendil…Elle lui sourit doucement et sortant son bras de dessous les couvertures, elle attrapa le bras d’Elendil pour le tirer vers elle…l’obligeant à s’allonger à ses côtés…Et sans attendre le moindre geste de son compagnon, elle se blotti contre lui…cherchant sa chaleur, et le réconfort nécessaire face aux douleurs qui lui tiraillaient le bas ventre. Heureusement qu’Inwë lui avait administré une potion…elle n’osait même pas imaginer à nouveau cette douleur terrible qui l’avait assaillie tout à l’heure et l’avait forcée à se plier en deux avec un cri…Elle frissonnait rien que d’y penser…

Elle se décida à papoter un peu…apparemment ni l’un ni l’autre n’avait l’air de s’endormir à la minute…autant discuter un peu.

« - L’impératrice m’a expliqué quoi faire…Elle a dit qu’il allait y avoir du sang…Beurk…j’ai horreur du sang…Pour une fée la vue du sang est insupportable…même si c’est le sien…et surtout si c’est quelqu’un d’autre…J’ai jamais aimé le gout du sang non plus…Pauvre Sélène…elle ne peut vivre qu’avec du sang…pour une ex-fée…c’est affreux. »

Elle se tut quelques instants puis reprit :

« - Lou a dit qu’elle allait me prêter des vêtements à elle pour la route…Des plus adéquates…Parce que les miens…sont pas pratiques pour la route, la poussière, et puis…il fait froid…Heureusement j’ai le manteau de Sélène…et toi… »

Elle rit de bon cœur, et réprima une grimace…Bon sang (cas de le dire) peut même pu rire en paix…Elle était complètement collée à Elendil…Cette fois elle ferma les yeux…attendant le sommeil…qui n’était pas très décidé à venir…Ses yeux de saphirs se rouvrirent et se posèrent sur le pendentif…Elle était i proche de lui qu’elle pouvait le regarder et en admirer la beauté…la finesse de la gravure…En quoi était-il fait ? Pas la moindre idée…

« - Pourquoi Lou voulait savoir concernant ton collier ? »

Petite question de curiosité…et mine de rien…petite jalousie d’avoir vu l’impératrice s’approcher si près de son homme…l’est à ELLE celui-là…alors hein pas touche…et pas s’approcher d’aussi près noooon mais…sinon elle mord la Dora…Elle sourit de l’idée à se voir en train de mordre Lou…de toute façon elle savait très bien qu’elle pouvait avoir une confiance aveugle en Elendil...elle l’aimait tant…

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Les saphirs de Dora étaient comme l’océan, tempétueux et infini. Ils me rappelaient les yeux d’Elynaëll, bleus eux aussi. A chaque fois que je regardais Dora, j’y voyais la seule force capable d’apaiser mon cœur. Comme l’eau apaise le feu, son regard balançait le mien, beaucoup trop furieux et vif, comme le feu qui l’habitait. J’avais besoin d’elle. Elle était celle qui éteignait l’incendie de mon âme, qui mettait une sourdine au brasier de mon être. Sans elle j’aurai sans doute succombé à ma nature, je serai probablement entrain d’errer dans la forêt, tel un animal affamé et chassé, une simple bête sauvage qui ne fait que survivre. Mais elle avait croisé ma route, et même si la perspective de revoir surgir mon passé me trottait dans l’esprit, je savais que j’avais prit un nouveau départ, entièrement nouveau, et que cela me permettrait de vivre ma vie, tel le Lycan que j’étais certes, mais beaucoup plus en adéquation avec moi-même. Je n’étais plus deux, j’étais seul et unique.

Je souriais à Dora tandis qu’elle évoquait toutes les choses qu’elle devrait apprendre et maîtriser sur son nouveau corps. C’était évident… Elle n’était pas née humaine et il y avait quelques menues choses à connaître. Mais elle apprendrait vite, je le savais. C’était une forte tête, elle ne lâcherait rien. Elle sembla se laisser enfin porter par le sommeil mais elle rouvrit les yeux et me sourit doucement avant de m’attirer près d’elle. Sans protester, je la rejoignais sous les draps, et alors même que je les réajustais, elle n’avait pas perdu la moindre seconde pour se blottir contre moi. Surpris, mais pas gêné, je l’enlaçais doucement, d’une manière tendre et protectrice.

Elle parla ensuite de ce dont l’Impératrice et elle avaient parlé. J’avoue que je ne m’étais pas renseigné sur ce genre de choses auprès d’Elynaëll. Elle m’avait juste dit de ne pas m’en faire, qu’il lui arriverait d’avoir mal de temps en temps, mais que c’était normal, que c’était le supplice qu’elles devaient endurer pour pouvoir un jour porter l’enfant de celui qu’elles aimaient… Elle m’avait dit cela tout en souriant et en posant une main sur ma joue pour me rassurer. Je lui avais alors souri, simplement. Quand elle évoqua le sujet des vêtements, je ne pus m’empêcher de sourire également avant de m’inquiéter pour elle lorsqu’elle se fendit d’une grimace. Surement les douleurs qui revenaient avec les spasmes déclenchés par le rire. Je la caressais alors doucement, pour lui faire oublier la douleur, et la bercer d’une chaleur douce et de tendresse.

Elle évoqua un peu plus tard le pendentif, me demandant ce que m’avait demandé l’Impératrice. Je répondis alors doucement :

« - Je lui ai dit que je tenais ce pendentif de mon ami Etienne, tu sais, je t’en ai parlé. Elle m’a alors dit qu’il s’agissait de quelque chose de précieux qui, selon elle aurait été fait lors des Temps Anciens par les meilleurs orfèvres. Si j’ai bien compris, elle m’a aussi dit qu’il pouvait m’ouvrir certaines portes, chez ceux qui n’avaient pas oubliés… Je t’avoue que je n’ai pas compris grand-chose… »

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

La jeune femme se laissait bercer doucement par les caresses d’Elendil…a ce rythme la elle finirait effectivement par s’endormir…Elle soupira d’aise quand il lui expliqua les propos de l’impératrice…

Elle en fut très surprise mais entreprit de réfléchir un moment sur tout ceci…Lou avait le don pour le mystère…elle-même en était un…Mais là…elle avait fait fort…

L’ex Fée murmura alors :

« - Elle doit avoir raison…Je n’ai jamais vu une chose pareil. Tu me diras…je n’ai pas vu grand-chose…Mais vivre à la cour royale peut avoir quelques avantages mine de rien. On rencontre des gens, des marchands, des nobles etc. Et…aucun ne portait quelque chose de ce genre, ca doit…être vraiment, vraiment très précieux. Sans doute ton ami Etienne est issu d’une riche famille si c’est un objet familial…Et le fait de t’ouvrir des portes…peut-être que chez les humains cette famille existe toujours…et qu’elle est connue…et donc…les gens penseront que tu es de cette famille... »

Elle bailla alors…cachant sa bouche de sa main…puis s’étira de tout son long…en pestant sur cette douleur qui venait de la rependre et lui avait valu de se recroqueviller de nouveau…

La jeune femme se redressa alors doucement, déposa un fragile baiser sur les lèvres de son amant pour retomber doucement sur le lit…contre lui…bien au chaud…et se laisser prendre par le sommeil qui cette fois la gagnait.

Le lit était des plus agréables, les draps étaient propres et sentaient bon…un peu rugueux, mais ce n’était pas désagréable du tout bien au contraire. La couverture de laine tenait chaud. Et l’édredon posé au bout du lit réchauffait les pieds…

C’est dans ce petit nid douillet que Dora s’endormie…dans les bras de son compagnon…non sans auparavant avoir murmuré un petit « je t’aime »…Sa tête se tourna vers Elendil…un faible sourire éclairait son visage endormi…

La nuit fut des plus calme pour notre petite demoiselle…Elle ne se réveilla absolument pas…il fallu qu’Elendil la secoua délicatement au matin…une vraie marmotte…Mais ça…il s’en était déjà rendu compte le brave garçon.

On frappa doucement à la porte et la voix de Lou demande si elle pouvait entrer.

Dora se leva précipitamment pour ouvrir à son amie rayonnante qui était déjà toute habillée et lui tendit des vêtements chauds et propres :

« - Tiens…je te les prête…d’après ce que j’ai vu hier au bain tu es bâtie comme moi, ils doivent t’aller à merveille…A toute à l’heure. »

Dora examina les vêtements…Ils étaient rafinés, forcément, Lou ne mettait pas n’importe quoi, d’une qualité de tissu incroyable. Elle se dirigea derrière un petit paravent dans un coin et posa ses vêtements par-dessus…Elle se déshabilla. L’ombre de sa silouette apparaissait sur le tissu clair du paravent. Elle passa un pantalon de cuir ultra moulant, une tunique violette foncée ourlée d’or assez longue, des bottes de cuir noir, et une large écharpe vin couvrir ses épaules et retomber avec élégance derrière elle.

Lorsqu’elle reparue devant Elendil elle était métamorphosée…Elle se saisit d’un lacet, redressa ses long cheveux blond qu’elle coiffa en une longue queue de cheval qui retombait gracieusement sur son dos. Elle étai superbe…moins féminine…mais superbe. Le noir et le violet faisait ressortir la pâleur de sa peau…ne la rendant que plus fragile.
Elle tourna sur elle-même admirant le tissus mais surtout…étonnée de se sentir très à l’aise dans ces vêtements forts simples…mais élégants.

« - Waw…on se sent rudement bien la dedans…je peux faire tous les mouvements que je veux… »

La douleurs de son ventre (elle l’avait oublié celle là) la rappela à l’odre alors qu’elle s’étirait…Elle soupira, posant la main sur son bas ventre…et dressa le doigt dans sa direction s’adressa à lui comme s’il pouvait la comprendre :

« - Ha toi hein tu vas pas commencer à m’enquiquiner en me faisant souffrir le martyr hein… »

Elle rit de sa bêtise et s’approcha d’Elendil pour lui réclamer leur premier baiser de la journée…

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Il est vrai que ce pendentif avait éveillé ma curiosité maintenant que l’Impératrice m’avait, elle aussi, demandé comment il était arrivé en ma possession. Et les paroles qu’elle avait prononcées avaient été plus qu’énigmatiques… Les conclusions de Dora sur le sujet n’amenèrent pas vraiment de solution à ce problème, qui n’en était pas vraiment un, parlons plutôt d’énigme, mais elles avaient le mérite de faire avancer la discussion. IL était vrai qu’Etienne était forcément issu d’un noble lignage, après tout, les autres Lycans l’avaient présenté de cette manière. Mais pourquoi s’en serait-il séparé ? N’en avait-il plus l’utilité ? Et pourquoi me le confier à moi ? Nous avions passé beaucoup de temps ensemble, Etienne et moi, mais il connaissait les autres Lycans depuis bien plus longtemps, cela n’avait décidément aucun sens. Mais je devais admettre également qu’il se faisait tard et que mon cerveau n’était pas vraiment en état de réfléchir. Ainsi, je décidais de me laisser également aller dans les bras de Morphée après avoir répondu doucement à son « je t’aime » et l’avoir regardé s’endormir paisiblement. Une fois certain qu’elle dormait, je décidais à me laisser aller également.

La nuit fut noire. Les rêves et les cauchemars ne me hantèrent pas. Un sommeil très réparateur comme j’en avais bien besoin. Mais alors que les premiers rayons du soleil perçaient par la fenêtre de la chambre, je me réveillais lentement. Dora dormait encore paisiblement dans mes bras, son léger sourire n’avait pas bougé d’un iota. Elle avait l’air d’un ange, ce qu’elle était assurément, mais la belle endormie avait un véritable charme. Ecoutant un peu ce qu’il se passait dans le silence de l’auberge, j’attendis d’entendre les premiers mouvements avant de me résigner à réveiller la belle qui dormait profondément. Essayant les méthodes les plus douces, en insistant à chaque fois un peu plus lorsque la tentative précédente avait échouée. Je savais que la pauvre était fatiguée, par le voyage comme tous les autres, mais aussi par ses invocations… Foutues bestioles… Elles n’avaient pas intérêt à épuiser Dora. Lorsqu’elle se réveilla, enfin, je la laissais prendre le temps de se lever parmi les draps tandis que je sortais du lit pour enfiler un bas de pantalon. Torse-nu, j’entrepris de faire un petit brin de toilette en face de la glace et de la bassine d’eau qui reposait sur un petit meuble en bois.

A peine quelques instants plus tard, on toqua à la porte. Il s’avéra que ce fut l’Impératrice elle-même. Dora, réveillée, alla ouvrir tandis que je continuais, et finissais, ma toilette. Lou apportait de nouveaux vêtements pour Dora. La jeune femme s’éclipsa derrière un paravent. A peine curieux, je ne pus m’empêcher d’admirer l’ombre qui se profilait sur le paravent… Elle était belle oui… Des fois je me demandais si elle ne m’avait pas ensorcelé. Après tout, la magie coulait en elle non ?

Lorsqu’elle sortit, j’en fus bouche bée. L’air ahuri que je devais avoir était probablement digne des plus grands idiots. Je la regardais bouger. Ces vêtements lui allaient parfaitement bien. Elle semblait prête pour la grande aventure, même si l’on dénotait une petite note de fragilité… Décidément tout lui allait… Même si je devais admettre que je la préférais comme ça.

" - Tu es magnifique."

Après avoir réprimandé, d’une manière assez comique, son ventre, qui, visiblement n’avait pas intérêt à faire des siennes, elle vint me voir. Je ne pus bien entendu pas lui refuser le premier baiser de la journée, même si j’étais encore partiellement humide. Enfin peu importait, il ne s’agissait que d’eau. Rien de bien méchant. Je pris ensuite quelques minutes pour enfiler un haut et refermer nos affaires. Nous ne trainerions surement pas longtemps ici, la route était probablement encore longue…

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Dora exécuta encore quelques petits mouvements pour s’assurer de ses nouveaux vêtements puis ouvrit la porte…Une odeur de petit déjeuner vint chatouiller les narines des deux amants. Elle semblait de joyeuse humeur et observait Elendil rassembler leurs effets. Puis avec le sourire radieux qu’elle lui adressa, elle l’entraina vers la salle principale au bas des escaliers en le tirant par le bras.

Elle fut saluée par un sifflement collectif qui eut pour effet de la faire rire. Lou s’approcha d’elle et l’inspecta. Puis elle sourit gentiment à Elendil et les poussa tout les deux vers une table chargée de victuailles.

« - Ils faut manger les amis…Nicodémus et Vorondil sont parti chercher ce dont nous avons besoin pour poursuivre notre route. Nous partons dès que nous sommes prêts…Nous ferons une prochaine escale à la ville la plus proche…dans les Plaines…Mais nous ne l’atteindront pas avant demain. Il y a même une forge la bas…si on veut réaffuter nos épées et autres armes… »

Elle s’attabla face à eux et saisissant un morceau de brioche mordit dedans à pleines dents. Dora l’imita. Elle avait grand faim. Il fallait qu’elle prenne des forces…Elle avait une invocation à faire aujourd’hui.
Lou le lui rappela d’ailleurs :

« - Ma chère Dora, tu n’oublie pas que tu dois…bien te préparer psychologiquement. Un être d’eau aujourd’hui. »

Dora acquiesça…elle frissonna…comment cela allait-il se passer… Elle appréhendait ce moment. Elle s’était rapproché d’Elendil…cherchant un soutiens affectif par n’importe quelle petite attention…quelle qu’elle soit…elle avait besoin de lui…en permanence…elle ne se voyait plus faire quoique ce soit sans lui…A dire vrai…elle était prête à se sacrifier autant de fois qu’il le faudrait…pour lui…quel qu’en soit le prix.

Elle continua à manger sa brioche…puis bu un grand verre du jus d’orange que la femme de l’aubergiste venait de lui verser…

Le retour de Nicodémus et Vorondil sonna l’heure du départ…Il fallait reprendre la route. Les aubergistes furent chaleureusement remerciés pour leur accueil, et on reprit les chevaux qui avaient été pansé, soignés et tout frais et dispos pour la longue route qui leur restait à faire.

Dora monta comme d’habitude derrière Elendil, non sans avoir avant, passé son long manteau a col de fourure donné par Sélène… Il se mariait à merveille avec ses vêtements.

De nouveau elle passa ses bras autour de la taille d’Elendil et de nouveau elle s’appuya contre son dos…cherchant sa chaleur…et son soutien.

Elle murmura alors :

« - Pourvu que tout se passe bien…et que je fasse pas une catastrophe… »

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Tandis que je rangeais les affaires, je la regardais du coin de l’œil faire quelques mouvements dans ses nouveaux vêtements. Elle était comme métamorphosée. Elle avait perdu en féminité, mais si peu, comparé au charme indéniable de l’aventurière qu’elle était devenue rien qu’en enfilant ces vêtements. Une fois tout en place, j’eus à peine le temps de me relever et de saisir nos affaires qu’elle m’entrainait déjà par le bras vers la salle commune, en bas. Il est vrai qu’une délicieuse odeur provenait de là-bas, quelque chose que j’avais déjà senti depuis quelques temps, lorsque les fours de la cuisine avaient commencé à faire cuire les brioches. C’était d’ailleurs très énervant, puisque je savais qu’il fallait encore attendre. Le désavantage d’être un Lycan… On était le premier à sentir les bonnes odeurs qui mettent l’eau à la bouche… Plus ou moins pressé d’en découdre avec le petit-déjeuner, je la suivais donc rapidement.

Lorsque nous arrivâmes dans la grande salle, elle fut saluée par un sifflement collectif. Certes, il la fit rire, mais pour ma part, je m’étais contenté d’un regard furieux aux plus proches. En voilà des manières ! Je pus d’ailleurs en refroidir quelques uns de plus lorsque l’Impératrice vint jeter un œil à Dora, dans ses nouveaux vêtements. Elle nous poussa ensuite vers la table où nous attendait le petit-déjeuner tout en nous donnant la suite des évènements. Je ne réagis pas à l’annonce de l’existence d’une forge. Du moins pas extérieurement. Je savais que Dora n’avait pas oublié ma promesse, mais je comptais tout de même en faire une surprise. Toutefois, il me faudrait faire vite… Et j’y passerai surement la nuit pour ne pas retarder la Compagnie. Qui plus est, il faudrait occuper Dora qui suspecterait surement quelque chose…

Tout en réfléchissant, je n’écoutais pas trop ce qu’il se passait, ni ne fit attention à l’évocation de l’invocation, qui, du coup, ne gâcha pas plus que ça mon petit déjeuner. Sélène étant à côté de moi, une idée me vint soudain. Tandis que Dora discutait avec l’Impératrice, je me penchais vers elle et dit, pas trop fort :

« - Sélène, pourrais-je vous demander un menu service ? »

Attendant son accord, je rajoutais :

« - J’aimerais faire une surprise à Dora lorsque nous serons arrivé à la prochaine ville. Mais il faudrait que vous l’occupiez pendant la soirée. J’aurais surement besoin de travailler toute la nuit et je ne voudrais pas qu’elle se doute « trop » de quelque chose. »

Oui, Sélène, peut-être même aidée de Lou ou d’Inwë, trouverait surement un moyen pour que Dora passe une bonne soirée. Une sorte de soirée entre femmes, je ne sais pas… Quelque chose qui ferait en sorte que Dora n’ait pas l’impression que je fais quelque chose derrière son dos… En tout bien tout honneur bien sur ! C’était pour une surprise ! Après tout, si Dora passait la nuit avec moi à la forge, ce ne serait plus une surprise…

Après un petit déjeuner plus que frugal, Vorondil et Nicodémus revinrent. Nous nous mîmes donc en route. Dora s’installa, comme d’habitude, derrière moi et je sentis rapidement sa douce étreinte ainsi que le contact de son corps contre mon dos. Tandis que nous attendions le début de la marche, elle murmura alors quelque chose qui me rappela ce qu’elle allait faire aujourd’hui. Foutues invocations…

« - Tu vas y arriver, et haut la main. Je n’en doute pas une seconde. Après tout, tu as bien invoqué un Minotaure du premier coup ! »

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Sélène avait tout naturellement accepté de donner un petit coup de pouce qu’elle pouvait rendre à Elendil. Elle luit sourit et fait un clin d’œil complice sur la chose.

Durant le trajet avant la prochaine pause, la vampire cherchait par quel moyen elle allait pouvoir, avec l’aide des autres filles, occupé de Dora pendant une soirée…voir la nuit…au pire elle mettrait Vorondil dans la confidence et ainsi justifier l’absence d’Elendil parti avec Vorondil…aller zou…excuses trouvées. Elle souriait à l’idée de la tête que pouvait faire Dora à la vue de la « surprise ».

La route fut calme et presque ennuyeuse. Notre maître Nain avait bien balancé quelques blagues naines mais cela ne durait qu’un temps. Dora était absorbée dans la mémorisation de l’incantation.

Ainsi la matinée passa…longue…et interminable presque. Enfin Lou sonna l’arrêt. Où était le confort de l’auberge bon sang ! Mais comme on disait il ne fallait pas abuser des bonnes choses, on en profite que d’avantage.

On s’installa, de quoi faire du feu, une formule et hop un bon feu qui crépite dans un cercle de pierres. Dora n’avait pas faim…mais alors pas du tout. Elle trépignait d’impatience. Lou lui fit un signe de tête…C’était le moment…Elle posa une main tendre sur le bras d’Elendil et plongea ses yeux dans les siens, comme si elle prélevait un peu de la force de son compagnon pour palier à sa peur grandissante à l’idée de tout rater.

Puis elle se leva…et s’éloigna quelque peu…Lou et Nicodémus l’observaient avec attention. D’autres commençaient une partie de cartes, d’autres une sieste…Elendil…quant à lui…sans doute devait-il redouter à sa façon ce moment…

Dora atteignit une énorme flaque d’eau…elle avisa une pierre particulièrement pointue et d’un geste…l’enfonça dans sa main…s’ouvrant la paume…Elle ne put s’empêcher de pousser un petit cri de douleur…pas anodin aux oreilles d’Elendil…Elle posa sa main au sol et murmura l’incantation…

L’eau de la flaque se mit à bouillonner…elle observait l’eau qui laissa apparaitre la vision d’un loup monstrueux et terrifiant crachant des torrents de glace…puis il y eut un grand bruit, comme celui d’un coup de tonnerre sans que pour autant il y ait un début d’orage ou un éclair…L’eau tourbillonnait de plus en plus fort…puis un autre grondement sourd…mais cette fois…Elendil avait compris que ce n’était pas un coup de tonnerre…Ca ressemblait…à un tout autre grondement…quelque chose qu’il connaissait bien…pour être capable d’en pousser dans le même genre sous son autre forme…

Enfin…l’eau s’éleva alors pour former comme une ouverture…un trou noir d’où apparue une patte griffue…puis un museau…une gueule aux crocs acérés…un souffle glacial s’échappait de la gueule entrouverte…Deux yeux gris et froids, comme la glace, se mirent à briller…L’animal qui venait d’apparaitre portait aux pattes des chaines. Il avait un pelage bleu nuit argenté… Il était si terrifiant que Dora ne peut s’empêcher de crier de terreur…

L’eau avait disparu…l’atmosphère se détendis soudainement quand le loup s’ébroua et envoya gicler plein d’eau de sa fourrure. Puis il s’étira longuement en baillant bruyamment et fit d’une voix glaciale et rauque :

« - Bon il est où le débile qui m’a tiré du lit…C’est pas humain de passer un pacte à cette heure là… »

Il se tourna vers une Dora tombée assise au sol…et ouvrit de grand yeux…il s’était attendu à tout…sauf à trouver devant lui une femme…et de surcroit une très belle femme.

Il s’approcha alors d’elle :

« - Ho…c’est quand même pas toi qui m’a appelé… »

Il avisa le sang qui coulait de la main de la jeune femme…il pris un air dépité :

« - Ha ben si… »

Il s’approcha encore plus prêt…passa une patte entre les jambes de la demoiselle et vint s’assoir juste en face d’elle…tout prêt…il l’examina avec une lueur perverse dans les yeux :

« - T’es rudement mignonne…pour pas dire très jolie…Moi c’est Fenrir…le Loup des Glaces. Héhéhé on va bien s’entendre je le sens… »

De quoi faire rager une certaine personne….c’est qu’il avait l’air d’avoir de drôles d’idées derrière ses yeux ce nouvel arrivant…

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

L’ambiance était morose. Chacun avançait en silence. Notre ami Nain avait bien tenté de relever l’atmosphère mais hélas n’y était parvenu que pendant un temps très court. Visiblement, beaucoup de gens avaient la tête ailleurs, moi y compris. Que ce soit pour l’élaboration de la dague ou bien concernant ce que Dora allait faire à notre prochaine pause, mon esprit carburait vitesse grand V. Je cherchais les meilleurs alliages, le métal qui serait parfait. Car la dague devait être belle mais fonctionnelle. Après tout, malgré ses invocations, Dora pourrait bien avoir à s’en servir à un moment où à un autre, et, étant à l’image de sa porteuse, la dague n’était pas qu’un simple jouet, beau à regarder. Non, elle serait belle oui, c’était certain, mais elle serait farouche également, prête à mordre la chair de celui qui s’approcherait trop près contre la volonté de sa porteuse. C’était cela que je devais réaliser, et pour cela il ne fallait rien laisser au hasard, de la forme à la composition.

Mais au-delà des considérations forgeronnes, il y avait également cette histoire d’invocation qui me turlupinait l’esprit. Je savais que c’était sa destinée de devenir invocatrice, mais je ne pouvais m’empêcher de ne pas apprécier ces bestioles sorties de nulle part. J’avais passé la nuit à tenter de réprimer ce sentiment, et je n’y étais pas arrivé. J’avais vraiment l’impression de devenir inutile. Certes ce n’était pas le cas, il suffisait de voir les regards qu’elle me portait, ou les gestes qu’elle faisait à mon attention, mais cela ne changeait rien au fait que, question protection, elle n’allait plus vraiment avoir besoin de moi. Ce qui me dérangeait aussi, c’était la possibilité qu’elle puisse perdre le contrôle sur ses invocations, après tout pourquoi ces bestioles, suffisamment puissantes décideraient-elles de lui obéir ? Pourquoi vivraient-elles selon les besoins d’un invocateur alors qu’elles sont puissantes et, comme Balder, visiblement faites pour commander et non pour obéir.

L’Impératrice annonça la halte, ce qui mit plus ou moins fin à toutes mes pensées. Nous ne tarderions pas à nous restaurer, le temps de préparer un feu et de préparer un maigre repas, comparé à celui que nous avions eu le matin même. Mais on ne pouvait décemment pas manger tous les jours et à tous les repas dans une auberge. Dora semblait occupée ailleurs, surement soucieuse de la suite des évènements. Elle ne devait penser qu’à ça, à la regarder. Je m’étais installé sur un rocher qui n’attendait que ça et avait du voir passer plusieurs voyageurs. Sortant une feuille de papier et mon fusain de carbone, je me mis à dessiner quelques arbres qui formaient un petit bosquet atypique.

Enfin ce fut le moment M. Sa main sur mon bras, son regard dans le mien… Je ne pouvais que l’encourager, même si j’aurai préféré qu’elle ne se lance pas dans cette aventure… Sans me retourner, je la laissais s’éloigner, en compagnie de Lou et Nicodémus. Continuant à dessiner, je ne m’occupais de rien, je ne les voyais pas. C’était ce qu’il y avait de mieux si je ne voulais pas que mon esprit recommence de nouveau à cogiter. Je me contentais de dessiner. Pourtant, le petit cri de Dora, surement lorsqu’elle s’était entaillée la main, ne m’échappa pas. Je ne pus m’empêcher de maudire l’invocation qui apparaîtrait. Pourquoi du sang ? Pacte à la noix…

Quant au brouhaha qu’il y eut ensuite, celui-là non plus ne m’échappa pas, mais mes compagnons l’entendirent également. Ce qui me troubla plus, ou plutôt, ce qui m’interpela le plus fut le grondement qui ressemblait à s’y méprendre à celui d’un loup. Mais qu’invoquait-elle ? Curieux et … surtout concerné par sa sécurité, je lâchais mon papier et mon fusain pour me relever et me retourner. Et là je le vis… Je ne m’étais pas trompé, il s’agissait bien d’un loup. Apparemment, apparenté à l’eau, il représentait la glace. Mais cela je m’en fichais, ce qui me retourna le sang fut plutôt la manière dont il s’adressa à Dora. Car si les autres ne pouvaient pas l’entendre de là, moi je le pouvais.

Sans prendre une minute, je les rejoignis, me plaçant dans le dos de Dora, posant une main sur son épaule.

« - Tout va bien Dora ? »

Mon regard s’était porté sur elle ensuite, mais non sans toiser le loup des glaces d’un regard bien explicite.

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Dora regardait l’invocation…Fenrir qu’il avait dit qu’il s’appelait…Il était passé d’effrayant…à…tout mignon. Mais ses yeux…elle n’était pas rassurée face à de tels yeux. Les propos qu’il venait de tenir la déstabilisèrent complètement…et puis qu’est-ce qu’il fichait aussi près d’elle. Elle pu cependant le regarder complètement…Il fallait dire ce qui était…il était superbe…son pelage était troublant, changeant selon la lumière. Les chaines qu’il portait cliquetaient…

Lorsqu’elle sentie la main d’Elendil elle dut limite soulagée…cette invocation lui faisait quelque peu peur…Toutefois elle ne vit pas le regard qu’Elendil portait à l’invocation avant de se poser sur elle. Elle leva les yeux vers lui et saisit la main de son amant :

« - Oui je vais très bien merci… »

Fenrir huma l’air autour de lui…et fit d’une voix en ricanant :

« - Trouvez pas que ca sent mauvais ici…il y a comme une odeur…pestilentielle…oui…oui…je sais… »

Il s’approcha d’Elendil tout en reniflant…puis s’arrêta face à lui… et siffla :

« - Ca sent l’Hybride… »

Il hérissa son poil comme prêt à se défendre en cas d’une réaction trop brusque du Lycan…Mais…Dora posa sa main sur la tête de l’hybride :

« - Allons…du calme Fenrir…il ne faut pas que tu te mettes en colère…Voici Elendil…C’est mon compagnon…tu comprends…mon amoureux si tu préfère… »

Le loup fit la moue…mince alors…forcement une aussi jolie nénette ca se trimballe pas toute seule…et c’est pas célibataire…c’était bien sa veine…c’est toujours la même chose…Il hocha néanmoins la tête :

« - Ok princesse…lui on bouffe pas…c’est ton mec… »

Imaginez à ce moment une ampoule qui s’illumina au dessus de la tête de l’invocation…bouffer…voila la solution…il dézingue l’amoureux…et récupère la jolie fille…bon faudra faire passer ça sur le compte de quelqu’un d’autre…il savait encore pas quoi…mais ca pouvait se faire…

Dora…songeant que tout allait ainsi pour le mieux caressa de nouveau la tête de Fenrir comme un bon toutou, arborant un grand sourire :

« - A la bonne heure je suis sûre que vous vous entendez à merveille. »

Marrant mais je crois que y'avait qu'elle pour croire ca...Elle se tourna vers Elendil et tendis la main pour qu’il l’aide à se relever. Elle se dressa de tout son long et passa ses bras autour du cou d’Elendil pour lui voler un tendre baiser…

Fenrir préféra ne pas faire attention à cette scène qu’il allait devoir supporter souvent si la miss était dingue de son jules ce qui semblait être le cas…misère…y’a du boulot sur la planche…Mais tant pis ! Il y arrivera…
Il tourna la tête vers Dora….visioooon de rêve ! Décidément fallait qu’il se calme…ha…en voila d’autres qui s’amènent…

Lou et Nicodémus s’étaient en effet rapproché…Ils saluèrent l’invocation qui se présenta à eux avec un air supérieur tout en tournant autour de Lou tout en regardant ses jolies formes…Nicodémus face à tant d’irrespect était vert…Il regarda Elendil cherchant un soutien dans les yeux d’au moins une personne susceptible de détester cette sale bête qui venait d’apparaître.

Lou elle était complètement gagatte. Elle passait la main sur la tête du lou qui en profitait un max :

« - Qu’il est beau ! Décidément Dora nous fait des merveilles avec ses invocations…Mais pourquoi portes-tu des chaines Fenrir ? »

Le loup bomba alors fièrement le torse et clama :

« - C’est un contrôleur de force…Si on me l’enlève…je me transforme en…ma véritable apparence…mais…c’est pas conseiller héhéhéhé… »

Décidément un vrai snob celui-là…et pervers, draguer, voyeur, mateur de jupon…bon sang il ne plaisait pas à Nicodémus…

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Je n’appréciais déjà pas spécialement Balder, même s’il n’avait pas l’air d’un mauvais bougre, mais alors lui… Notre relation risquait d’être… glaciale. Surtout s’il pensait pouvoir s’approcher de Dora et jouer le petit louveteau qui a besoin de câlins. Sans compter qu’il n’avait pas l’air spécialement commode. Et tandis que Dora m’assurait qu’elle allait bien, ce fut cette fois-ci au tour du loup de me toiser du regard. Bien entendu, il ne se priva pas d’une remarque. Je l’aurai bien remis à sa place, car je devais bien l’admettre, il ne me faisait pas peur, mais Dora intervint la première, et puis je ne pouvais décemment pas mettre son invocation en pièces, même si je ne la supportais pas… Oh Dora, je n’aime déjà pas tes invocations, mais n’aurais-tu pas pu invoquer quelque chose d’autre ? Les journées à venir risquaient d’être plutôt difficiles à supporter, surtout si je devais me coltiner la présence de ce loup des glaces.

Visiblement un peu calmé à l’énoncé de mon statut auprès de Dora, je me doutais que cela ne l’arrêterais surement pas. Bien entendu, je ne me doutais pas qu’il tentait déjà de trouver un moyen de m’évincer, mais d’un tel énergumène j’aurai été prêt à tout. Il suffisait de croiser son regard pour savoir qu’il préparait déjà quelque chose de pas très bon. Bon sang, a-t-on idée d’invoquer des trucs pareils… Balder ne lui suffisait donc pas ? Un minotaure s’était déjà bien assez, voilà maintenant qu’on se retrouve avec un loup visiblement pas trop docile non plus. Quant à l’illusion de Dora… Je ne préférais même pas y penser. Que ce soit ma nature, le fait que je l’aime ou l’air vicieux de ce loup-là, il y avait au moins quelque chose parmi ces trois qui faisait que ce ne serait surement pas possible de s’entendre, et mon petit doigt me disait que les trois raisons citées plus haut s’en mêlaient, ensemble.

Ne préférant pas m’en mêler pour le moment, je me contentais de l’aider à se relever et lui rendit le baiser qu’elle me vola. C’était un moment agréable, le seul surement de cette journée qui s’annonçait en compagnie de l’hurluberlu bleu et froid qui se tenait non loin. Décidément. L’Impératrice et Nicodémus nous rejoignirent finalement. Fenrir, car c’était son nom, fit encore des siennes en jaugeant de manière plus qu’irrespectueuse l’Impératrice. Je vis bien l’exaspération dans le regard que me porta le mage. Nul doute qu’il put également y lire mon aversion pour la boule de « poils » bleue. Visiblement l’Impératrice, elle, ne semblait pas dérangée par cela. Enfin qu’importe, tant qu’il ne tournait pas autour de Dora comme ça, il ne risquerait pas de recevoir un malencontreux coup de botte dans le fessier.

Lorsqu’il évoqua le fait qu’il gardait des chaînes pour se contenir me fit frissonner malgré moi. Je ne préférais pas savoir de quoi cette chose était capable, même si, au fond de moi, je savais que cela ne me faisait pas peur. J’avais juré d’affronter l’enfer s’il le fallait pour Dora, ce n’était pas un misérable sac à puces qui me ferait rompre ma promesse. Pour m’amuser un peu, je finis par dire :

« - Tu te retransformes en peluche pour enfant, c’est ça ? »

J’eus un petit sourire pour Nicodémus et je repris, sans faire attention à Fenrir.

« - Les autres nous attendent. Nous ferions mieux d’avaler quelque chose avant de nous remettre en route. »

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

La réflexion d’Elendil fit pouffer de rire Nicodémus qui du se détourner quelque peu pour qu’on ne remarque pas son visage déformé par un rire silencieux. Il l’aimait bien décidément ce petit lycan.

Dora et Lou ne purent s’empêcher de sourire, mais devant l’air furieux de l’invocation, Dora tapota doucement le bras de son amant :

« - Allons Elendil, tout de même… »

Elle voulu prendre un air faussement offusqué, mais l’image de Fenrir en peluche la fit sourire malgré elle. Fenrir poussa un grondement sourd…de quel droit ce sang mêlé de lycan à la gomme osait se moquer de lui.

La deuxième réflexion d’Elendil rappela Lou à l’ordre. Il avait raison. Ce n’était pas le moment de trainer. Dora avait réussi son invocation, il fallait à présent qu’elle mange à son tour et qu’on y aille.

Fenrir les suivit, non sans fusiller Elendil du regard à chaque moment où leurs regards se croisaient. A tu veux jouer à ça mon gaillard, tu va voir tiens…ca va barder pour ton matricule.

Il se posta aux côtés de Dora avec des étoiles plein les yeux et lui décrochant des regards de chien battu (c’est le cas de le dire) dès qu’elle baissait les yeux sur lui. Elle ne pu s’empêcher de ressentir un pincement au cœur…hoooooo qu’il était choupi et on s’était moqué méchamment de lui tout à l’heure…Pauvre bête…La jeune femme s’assit contre Elendil qui avait reprit sa place sur son rocher, tandis qu’elle préférait la douceur de la mousse au pied dudit rocher. Fenrir adopta le plan de se coucher contre elle. Elle sourit tandis qu’elle mordait dans un morceau de pain. Elle caressa doucement la tête de Fenrir qui laissait pendre sa langue tel un vrai toutou dingue de sa maîtresse.

Elle entama la conversation avec lui :

« - Alors…qui es-tu dans le monde d’où tu viens ? »

Fenrir posa sa tête sur les genoux de Dora en jetant un regard mortel à Elendil…que Dora ne remarqua absolument pas. Il fit d’une voix qui se voulait la plus mielleuse et suave possible :

« - Je suis le fils du chef...de notre clan. Je suis donc destiné à prendre sa place…sauf si un autre loup cherche à me provoquer en duel pour voler mon droit. Mais celui qui me vaincra n’est pas encore né dans la meute… »

En disant ses mots il porta son regard sur Elendil. Nul doute qu’il devait être un adversaire redoutable et ce n’était pas un lycan elfique qui allait lui faire peur. Puis il reprit :

« - Je suis un loup des glaces…Nous maîtrisons l’eau et la glace si besoin est…mais on ne peut pas en abusé, c’est comme toute magie. Tu vas t’en rendre compte…M’invoquer t’as profondément fatiguer. Il faut que tu travaille ton corps…que tu te muscle d’avantage pour avoir la force physique nécéssaire de nous maintenir…Qui as-tu déjà invoqué ? »

La jeune femme répondit avec douceur :

« - Un minotaure…Balder. »

Fenrir grimaça…il semblait le connaître…Mais il ne dit rien. Il se contenta de pousser un petit soupire et demanda avec des yeux étincelant et larmoyant :

« - Tu ne peux pas me gratter le haut du dos…c’est affreux ce que ca me démange…et pas moyen de l’atteindre…. »

En riant Dora se mit à gratter le dos de Fenrir qui grognait de plaisir sous les mains de la jeune femme…non sans jeter des regards de défi à Elendil.

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Le manège de Fenrir était insupportable… En fait, je me demandais combien de temps j’allais tenir avant de lui coller un sérieux coup de pied dans le postérieur. Il n’avait de cesse que de me narguer, de chercher à obtenir les faveurs de Dora à mes dépends. C’était d’un puéril… Et pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher de marcher dans son jeu. Après tout, ne finirait-elle pas par préférer ses invocations ? Difficile à dire. Après tout n’était-il pas « mignon » ? Rhooo… Rien que d’y penser, cela me mettait les nerfs en pelote. J’avais essayé de ne plus y penser une fois installé sur mon petit rocher, en continuant mon dessin là où je l’avais arrêté, mais son comportement m’excédait au plus haut point. Cette manière de s’approprier Dora… Cette façon de me toiser, de passer pour le petit chien à sa maman… Cette manière de passer pour le meilleur, cette arrogance… Je n’arrivais même pas à me concentrer sur mon dessin.

Alors que Dora avait cédé à son envie de gratouilles dans le haut du dos, les grognements de l’invocation m’achevèrent. Sans dire un mot, je sautais au bas du rocher avant de rejoindre Vorondil près du feu. Prenant un morceau de viande qui tournait sur la broche, j’espérais faire passer ça plus ou moins inaperçu. Tandis que je mordais amèrement dans la viande, Vorondil se tourna vers moi, non sans avoir jeté un regard vers l’endroit où je me trouvais. Bien entendu, il ne lui fallu pas bien longtemps pour comprendre les véritables raisons de ma présence autour du feu et non proche de Dora. Il posa une main sur mon épaule. Je lui rendis alors un sourire, qui voulait surtout dire que je ne préférais pas en parler. Il accepta en me proposant une rapide partie de cartes, comme celle que nous avions commencé la veille.

On joua quelques dizaines de minutes, et je dus admettre que je ne pensais plus trop à Fenrir. Il était loin, je l’entendais un peu, lorsqu’il grognait de plaisir ou racontait encore l’un de ses exploits mais je n’y prêtais pas attention, du moins pas consciemment. Le jeu de cartes de Vorondil nécessitait un peu de réflexion, ce qui me permettait de ne pas laisser de répit à mon esprit pour penser à autre chose de trop désagréable. Ensuite l’heure du départ arriva. Nous rangeâmes les cartes rapidement et nous pliâmes bagages tout aussi vite. Finissant de préparer Turindo, je tendis une main vers Dora pour l’aider à monter tandis que le reste de la compagnie finissait ses affaires et attendait les autres.

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Dora n’avait pas vraiment saisit la raison du départ d’Elendil…il s’était éloigné vers le feu…sans doute manger quelque chose…oui…sans aucun doute…Elle le vit faire une partie de cartes avec Vorondil. Les récits de Fenrir étaient passionnant et par moment ils eurent le mérite de la faire rire…Toutefois…elle eut quelques frissons…le fait qu’Elendil ne soit pas la ? Le froid ? Tout de même il était qu’à quelques mètres…faut pas pousser…c’est pas comme s’il était à des kilomètres…Ca devait sans nul doute être du au froid…oui…c’était ça…

L’heure du départ avait sonné…Dora monta avec l’aide d’Elendil sur le dos de Turindo…Curieusement elle se sentit…de suite mieux…pas possible…parce qu’il s’était éloigné de quelques mètres c’était la catastrophe pour elle ? Et bien elle n’était pas au bout de ses peines la pauvre petite.

Fenrir marchait à leurs côtés…il fulminait de la voir ainsi contre Elendil…c’est qu’elle avait l’air très amoureuse en plus…Mais…la réaction d’Elendil qui s’était éloigné auparavant prouvait qu’il pourrait y avoir des tensions dans le joli couple…si Fenrir jouait finement…il parviendrait certainement à éloigner ce…ce…cette…chose hybride de cette être angélique bien trop bien pour lui. Hooo oui il allait bien y arriver. Elle était si naïve et pure…comment pourrait-elle se douter que les deux mâles allaient s’affronter pour elle...

Dora était bien trop loin de se la dure réalité. Elle ne vivait que dans le bonheur de son amour pour Elendil, et la joie d’être à nouveau capable de faire de la magie…La Magie était toute sa vie, en être privée lui était insupportable…pour ne pas dire impossible.

Fenrir passa une partie de l’après midi à continuer de torturer Elendil par des réflexions désobligeantes que l’esprit troublé du Lycan prenait à cœur…autant que le cherchait le Loup des Glaces…et cela dans l’ignorance totale de Dora…Pas possible qu’elle ne s’en rende pas compte ? Elle le faisait exprès ? Cela l’amusait-elle ? Et bien…la pauvre ne se rendait pourtant compte de rien, absorbée par les conseils (nécessaires et judicieux) que lui donnait Fenrir concernant les invocations.

Elle commençait à peser sur le dos d’Elendil…enfin peser est un mot bien lourd…on va dire qu’il la sentait d’avantage s’appuyer contre lui…la chaleur de leurs deux corps…elle adorait ça…Mais là…elle fatiguait. Maintenir une invocation aussi vive et malicieuse lui était difficile. La pauvre commençait à avoir des vertiges…et avec sa fatigue, la douleur du ventre ressurgissait…Douleur que son loup ressentait autant qu’elle. Il grinça des dents…

« - Tu souffres princesse…c’est quoi cette…douleur qui te traverse…bon sang ce que ça fait mal… »

En voila un qui pouvait au moins imaginer la souffrance qu'une femme pouvait ressentir durant ce genre de période...Elle balbutia doucement :

« - Je…ce n’est rien… c’est tout à fait normal…ca arrive régulièrement mais c’est…normal…c’est la vie… »

Fenrir reprit la parole avec un sourire mauvais en direction d’Elendil :

« - Tu sais chérie, je peux absorber une partie de ta douleur…nous sommes liés…nous ne faisons…qu’un…Nous autres les invocations nousne vivons que pour te servir…et t’aider…Tu verras tu n’auras plus besoin d’être dépendante des autres grâce à nous… »

Il savait pertinemment que ses propos écorchaient Elendil…que dis-je, écorcher…oui…mais à vif…Mais Dora eu un faible sourire :

« - C’est gentil à toi et aux autres…mais là…je suis si fatiguée…il faut que…tu t’en aille je ne pourrais plus tenir…Si je m’évanouie qu’est-ce qu’il se passe ? »

Fenrir l’observait :

« - On ne disparait pas…on s’affaiblit…mais…si tu meurs…nous mourrons également…Et si l’invocation meurt avant toi…tu en souffriras éternellement…Le pacte est fait avec du sang…Et le sang c’est la vie. Si nous mourrons hors de notre monde, pour l’invocateur, ce dernier entends les râles et ressent la douleur de son invocation…Il parait que certains en sont morts tant cela leur était insupportable. »

Dora ne répondit rien…Elle grimaça de nouveau sous la douleur de son ventre…Fenrir grogna également, tentant d’absorber la douleur…Dora lui sourit :

« - Merci Fenrir…c’est gentil ce que tu as fait…ca va mieux…la douleur passe…Mais je suis si fatiguée…tu peux t’en aller… »

Le loup fit la moue, mais l’ordre avait été donné. Il devait partir…Alors il salua la jeune femme et fit à son attention :

« - Okay princesse…à la prochaine…et pleure pas torp mon absence…il ne tient qu’à toi de me revoir rapidement… »

Puis il s’ébroua et disparu dans une flaque d’eau non sans avoir lancé à l’attention d’Elendil d'une vois des plus déplaisante :

«- A plus…Hybride… »

Dora n'avait pas entendu...ses petites mains serraient Elendil moins fort…elle respirait doucement…et son cœur était fable…sa fatigue devait être immense…Elle dormirait bien ce soir…trop bien sans doute…

Mais ce Fenrir...quel déplaisant personnage!

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Non… Rien de rien… Non… Dora ne se doutait de rien. Pour elle tout allait au mieux dans le meilleur des mondes ou presque. Je ne lui en voulais pas, non pas pour ça. Après tout comment aurais-je pu lui en vouloir ? Non, celui qui focalisait ma haine était ce… cette chose qui marchait à côté de nous. Et même si je gagnais la bataille du transport, ce n’était rien… Absolument rien. Même quand j’essayais de l’ignorer, cet abruti en remettait une couche. S’il cherchait l’affrontement, il finirait par l’avoir mais je savais que c’est ce qu’il voulait. D’une manière ou d’une autre il voulait m’effacer aux yeux de Dora, que ce soit physiquement ou sentimentalement. Je ne devais pas jouer son jeu, non. L’ignorance, même si elle était difficile, était surement la meilleure des façons de répondre à ses incessantes provocations. Il serait surement difficile de la laisser seule avec lui, pour éviter le pire, mais au moins j’avais la satisfaction qu’il ne pourrait rester qu’un temps limité et qu’il finirait de toute façon par disparaitre à un moment, ou à un autre. Comme le proverbe le dit si bien, « mieux vaut tard, que jamais. »

Ainsi je m’étais contenté d’ignorer les provocations gratuites du loup. Le plus invraisemblable était surement le fait que même Dora ne semblait pas remarquer les paroles acerbes dont il me gratifiait… Faisait-elle semblant ? Ne voyait-elle pas ? Approuvait-elle ? Non… Décidément non, elle ne pouvait pas approuver de telles choses… Si ? Non… Pourtant, malgré la certitude que je désirai imposer à mon esprit, une partie de moi commençait à douter… Et si elle n’avait déjà plus besoin de moi ? Me jetterait-elle comme un malpropre, comme le « roturier » que je suis ? Mon esprit marchait fort… pour mon plus grand malheur tandis que l’autre arrogant pérorait de toute sa hauteur, ce qui, au final, finissait quand même par friser les pâquerettes…

Le plus difficile fut peut-être lorsque je sentis que Dora s’appuyait davantage sur mon dos. Comme d’habitude, cela signifiait généralement qu’elle fatiguait, prenant ainsi appui sur moi. Mais contrairement à d’habitude, elle le faisait plus que de coutume, ce qui n’augurait rien de bon. Bien entendu, lorsque l’autre chose évoqua sa douleur, je savais à quoi il faisait référence, mais ce qui m’acheva, fut cette référence à cette capacité, des invocations, à prendre la douleur de leur invocatrice… Sans jeter un œil à Fenrir qui devait surement déjà jubiler de l’effet de sa petite annonce sur moi, je me contentais de regarder droit devant, fusillant un pauvre arbre qui n’avait rien fait à la place. Oui, d’un côté il avait raison. Je devenais vraiment inutile… Capables de la protéger, d’atténuer ses douleurs, les invocations avaient le beau rôle, et moi, dans tout cela, je ne servais à plus rien, si ce n’est un cavalier pour Turindo et un oreiller moelleux quand on a sommeil à cheval… Un vulgaire objet de décoration.

Le reste de la discussion me passa au dessus, tellement je ruminais ma colère en silence. Si elle s’était exprimée, nul doute que ce pauvre petit truc aurait été foudroyé sur place, peu m’importe les conséquences. Mais ainsi les choses sont faites… Et malheureusement, il restait encore deux invocations… De quoi se sentir encore plus inutile… Même la caresse de son souffle contre mon dos ne m’apaisait pas… Et si ce soir Dora dormirait bien, moi, je ne risquai pas de pouvoir trouver le sommeil…

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L’autre enfin parti ils allaient pouvoir être tranquille…Mais l’état de Dora n’était pas des plus rassurant. Lou s’était retournée…Elle observait Elendil…fronçant les sourcils…elle n’avait aucune envie de le sonder…et après tout c’était inutile, il était mal depuis que Dora maîtrisait les invocations, et il était particulièrement perturbé par Fenrir…Soudain l’impératrice murmura quelque chose son cheval stoppa aussitôt…tous s’arrêtèrent…Lou fixait Elendil…ou plutôt Dora…elle fit d’une voix impérieuse…

« - Nous allons camper ici… »

Tous observaient alors le lieu…il n’avait rien de confortable pour passer la nuit…Le Nain se risqua à demander la raison d’un tel arrêt…

« - Nous camperons ici ! A moins que personne ne se préoccupe de l’état d’une certaine personne ici ! »

Elle avait parlé avec colère. Tous se tournèrent pour voir une Dora tomber littéralement dans les pommes…toutefois si Elendil ne l’avait pas rattrapé…elle aurait chuté de Turindo…Sa respiration était irrégulière...et elle était terriblement pâle…soudain…sa respiration se stoppa…

Sans laisser le temps à qui que ce soit d’intervenir Lou avait arraché Dora de l’étreinte d’Elendil…Elle l’allongea au sol et passa une main sur le visage de la jeune femme…elle murmurait quelque chose…

« - Dora…ne me fait pas ça… »

Cette fois l’inquiétude se lisait sur le visage de Lou…elle ordonna alors :

« - Une couverture ! Que quelqu’un me donne une couverture ! Elle est glacée ! »

Puis elle leva une main à hauteur de son propre visage….une boule d’énergie se forma…elle la propulsa contre le thorax de Dora…L’opération fut répétée à plusieurs reprises…jusqu’enfin…Dora daigne respirer de nouveau…

Lou poussa un soupire de soulagement, puis se leva…

« - Hé bien…le campement ne va pas s’installer tout seul. »

Elle semblait d’assez mauvaise humeur. A dire vrai elle s’en voulait de ne pas avoir remarqué plus tôt l’état de Dora...et elle en voulait aux autres de n’avoir pas remarqué non plus…mais ça…c’était sans aucun doute dû à la peur qu’elle venait de connaître pour l’ex fée…Elle se tourna vers Elendil…

S’approchant de lui elle posa une main sur l’épaule du lycan :

« - Elendil…il faut veiller sur elle…Elle ne doit en aucun cas lancer la moindre incantation avant plusieurs jour…Son corps n’est pas assez fort…Elle va finir par se tuer…Elle a besoin de vous... »

Puis l’impératrice se détourna pour s’éloigner…Tout comme Lucian elle avait besoin de solitude pou rréfléchir…et personne dans des moments pareil n’osait la déranger…

Sélène appela alors Elendil :

« - Elle te réclame… »

Elle parlait naturellement de Dora…L’ex fée avait été installée confortablement et on s’activait à faire un feu…

Les lèvres de Dora bougeaient…elles n’e formaient qu’un seul nom…le sien…Elendil…Elle avait besoin de lui, bien plus qu’il ne pouvait se l’imaginer. Un jour peut-être s’en rendra-t-il compte. Pour l’heure la jeune femme reprenait connaissance tout doucement. Ses grands yeux bleus s’ouvrirent cherchant le Lycan Elfe des yeux…quand ils se posèrent sur l’être aimé, elle le gratifia d’un grand sourire…Elle tendit la main…ses yeux le suppliait de ne pas la laisser…de ne pas s’éloigner…de la prendre dans ses bras…Non…comment pouvait-elle se passer de lui ? Pauvres êtres…

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Dans mon grand sentiment égoïste de colère, je n’avais pas fait davantage attention à Dora qui se reposait de plus en plus contre moi. Si j’avais été fidèle à moi-même, je me serai retourné, ou alors je lui aurai au moins demandé si tout allait bien, après tout elle avait dit qu’elle n’était pas trop bien, mais j’avais mis cela sur le compte de ses nouvelles fonctions de femme, ainsi que de la fatigue qu’avait généré l’autre loup arrogant. Mais non, je n’en avais fait qu’à moi-même et on évita la catastrophe grâce à l’Impératrice, qui, visiblement avait été perturbée par le comportement de Dora. Nous nous étions arrêtés sous son impulsion tandis qu’elle fixait l’ex-fée. Je m’étais moi-même sorti de mes pensées colériques et surtout inutiles pour me demander quelle mouche avait bien piqué cette grande dame. Puis, lorsqu’elle intima la halte pour la nuit, malgré l’objection du maitre Nain qui se fit assez rudement rabroué, je compris ce qu’elle regardait. Dans un geste rapide et salvateur, je m’étais retourné suffisamment rapidement pour rattraper Dora qui avait lâché prise. Un peu plus et je la laissais tomber de Turindo… Manœuvrant habilement pour descendre et descendre Dora peu après, sans bien entendu la laisser tomber, je n’eus toutefois pas le temps de faire quoique ce soit d’autre puisque l’Impératrice me l’arracha littéralement des mains.

Il ne m’était pas difficile de remarquer que le son régulier de sa respiration ne me parvenait plus, et, instinctivement, je commençais déjà à m’inquiéter, même si je ne le montrais pas. Et visiblement l’Impératrice n’était pas tout à fait rassurée non plus, ce qui ne m’aidait pas spécialement. Je m’abstins toutefois de commentaires et de questions, car ce n’était pas le moment. Il était l’heure d’agir, rien de plus, rien de moins. Lorsqu’elle exigea une couverture, je tirai celle qui trônait sur mon bagage, Turindo n’étant pas très loin. Ensuite, ce fut la magie qui fut à l’œuvre, visiblement nécessaire… Ce qui n’augurait rien de bon… Alors que tout le monde regardait, l’Impératrice se permit de remettre les pendules à l’heure une fois qu’elle eut terminé, précisant que le campement ne se ferait pas tout seul. Elle semblait sur les nerfs, en colère, et j’avais une petite idée sur le sujet, puisque moi-même je n’étais pas totalement serein et j’éprouvais encore de la colère, mais cette fois-ci contre moi et non contre Fenrir. Une colère contre le fait que je n’avais pas fait attention à elle et que j’avais préféré m’enfermer dans une colère sourde et muette.

Tandis que Sélène et Inwê s’occupait maintenant de Dora, l’Impératrice vint me voir et me demanda de veiller sur elle. Je failli m’offusquer d’un tel ordre, quand elle précisa qu’il fallait que Dora ne lance pas la moindre invocation d’ici plusieurs jours. Stupéfait, j’acquiesçais tout de même rapidement, songeant à tous les efforts que cela avait du lui couter de maintenir ses invocations… Ce qui n’arrangeait pas, bien entendu, mon point de vue à leur égard. Puis, tandis que je réfléchissais, Sélène me sortit de mes pensées en me disant que Dora me réclamait. Sans réfléchir, je me tournais alors vers l’endroit où ils avaient déposés la couverture et Dora. Son regard croisa le mien, et comme toujours, elle m’adressa un grand et large sourire. Alors qu’elle tendait la main, je me dépêchai de la rejoindre, la serrant fort entre mes bras. Je me rendais compte qu’elle avait peut-être failli ne plus rouvrir les yeux, et à quel point elle était importante pour moi.

« - Ne me refais plus jamais ça ! Tu m’entends ! Au diable les invocations, la magie… Ne te met pas en danger pour ça. Je… Je ne supporterai pas l’idée de te perdre. »

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La peur passé, place aux réconforts. Tandis qu’on s’activait à monter le campement, Vorondil avait cherché une réponse sur l’état de Dora dans les yeux de Sélène qui fit un geste pour signifier qu’elle était hors de danger.

Dora s’était blottie contre Elendil, elle passa ses bras autour du cou du jeune homme cherchant sans doute à être plus proche de lui. Elle avait elle-même eut peur en se sentant partir…Les mots d’Elendil eurent un double effet…il avait raison, ces invocations avaient faillis la tuer…mais d’un autre elle venait de retrouver la magie…une partie d’elle-même…elle ne pouvait y renoncer ainsi…Non…pas après le sacrifice qu’elle avait accompli en devenant cette femme faible et sans force…Mais elle aimait tant Elendil qu’elle ne voulait pas le peiner…et encore moins le décevoir…

Elle passa une main dans les cheveux du Lycan…sa bouche atteignis son oreille, il sentait son souffle chaud…elle murmura alors :

« - Il faut que je sois plus forte physiquement…c’est pour ça que n’arrive pas à supporter cette magie…elle est si lourde…si pesante…Mais c’est de la magie…Il faut…que je deviennent plus forte physiquement… »

Elle ne voulait pas renoncer à la magie…mais elle devait admettre qu’il fallait être à l’avenir beaucoup plus prudente…

La tête de la jeune femme reposa alors sur l’épaule d’Elendil, elle ne l’avait pas lâché …cette fois elle le tenait fermement contre elle…il pouvait sentir le cœur de sa dulcinée battre normalement…

Elle reprit doucement :

« - Il faut…que je me repose quelques jours…sans invocations…pardonne-moi…je ne puis abandonner totalement…la magie…je ne puis l’abandonner…Mais je ferai désormais attention…je te le promets… »

Soudain elle redressa la tête…devant elle se trouvait …

« - Jo’… »

Il était là...avec Jérémy…Le Lutin observait sa sœur avec des yeux apeurés…il avait eut si peur de la perdre pour de bon en la voyant ainsi tombée…Sans réfléchir il se rua sur elle…Tant pis pour Elendil. La jeune femme vit son frère de fort petite taille, ce qui n’était pas pratique pour une étreinte fraternelle, atteindre la main quelle venait de tendre fers lui. Il y posa la sienne et la regarda doucement…Il se surprit à lui sourire, exprimant sa joie de constater qu’elle allait bien…

La voix du roi des Lutins se fit entendre :

« - Pour une fois…l’impératrice aura réussi quelque chose de bien envers notre famille…Elle t’as sauvée…Et…je suis d’accord avec Elendil…ces invocations…tu as vu dans quel état elles te mettent…Et puis j’aime pas ce Fenrir…mais pas du tout… »

Dora était stupéfaite…non seulement son frère avait témoigné (enfin) sa peur pour elle, sa joie de la voir en bonne santé, mais en plus…il était sur la même longueur d’onde (même temporairement) qu’Elendil…serait-ce un pas, ne serait-ce qu’infime, vers une réconciliation de leur part ? Elle le souhaitait vivement.

Jérémy avait posé une aile sur le bras d’Elendil…Il faisait toujours tout ce qu’il pouvait pour raisonner son frère…mais ce n’était pas toujours chose facile…

Dora baissa doucement la tête :

« - Fenrir fait parti de moi…je ne puis plus le repousser, il est mon invocation, il est impossible de changer…à moins qu’il ne meurt…Et ce n’est guère souhaitable… »

Elle n put en rajouter…un tournis la repris…mais ce ne fut que passager…elle serrait fortement la main d’Elendil…pour s’assurer qu’il était là…Cet instant de retrouvaille entre frère et sœur ne dura qu’un temps…Car Jo’ reprit un air sévère…il jeta un rapide coup d’œil à Elendil…il savait qu’il prendrait soin de sa sœur…il préféra donc s’éloigner…et les laisser de nouveau…Les réconciliations seront pour une autre fois.

Inwë s’approcha de Dora…Elle venait de préparer une potion qu’elle lui conseilla d’ingurgiter…Puis elle laissa une belle portion de nourriture pour les deux amoureux et s’éloigna pour les laisser et retourner à sa place…lisant un vieux grimoire ayant appartenue à sa mentor et amie décédée…

Certains commençaient à sentir le sommeil les gagner…Tel notre ami Nain qui semblait avoir abusé de sa gourde d’alcool…il avait du faire le plein au village…Vorondil avait entamé une partie de carte avec Voronwë…

Dora observait le visage d’Elendil…Elle tendit la main pour le caresser doucement…parcourant ses traits…puis elle murmura :

« - Ne te sens pas…obligé de rester prêt de moi si tu veux aller les rejoindre…ne te prive pas…Ne t'inquiète pas pour moi...Je ne crains plus rien ce soir du moins...je ne peux plus lancer d'invocation avant un certain temps. Ne t'inquiète pas... »

Elle avait dit ceci sans aucune mauvaise pensée, elle le pensait sincèrement et en toute innocence. Son sourire illuminait son petit visage si fragile. Elle s’était recouchée…la potion d’Inwë commençait à faire effet…les douleurs s’estompaient…et ses paupières devenaient lourdes…

Mais elle gardait les yeux grands ouverts, plein d'amour…fixant Elendil...

Lycans Messages : 158 Date d'inscription : 16/08/2009

Evaporés les doutes, dissipées les craintes, anéanties les peurs. Dans les bras de Dora, toutes les incertitudes disparaissaient, ne subsistait que ce sentiment étrange de plénitude, ce bien-être indescriptible et pourtant latent… Dans les bras de Dora, le monde n’était réduit qu’à sa plus indispensable composante : la jeune femme elle-même. A chaque fois qu’elle m’étreignait, c’était ce sentiment qui prédominait, un sentiment puissant, enivrant, envoûtant. C’était ce sentiment qui me donnait la force d’aller plus loin, de me dépasser, d’aller au bout de moi-même. C’était pour ce sentiment que j’avais appris à me maîtriser. C’était pour ce sentiment que je vivais chaque jour à présent. Il n’y avait rien d’autre qu’elle, rien d’autre que nous… Sans elle, le monde aurait probablement un autre éclat à mes yeux. En cet instant, même si ces idées étaient sous-jacentes, je ne pensais plus à Fenrir, je ne pensais plus aux invocations, je ne pensais qu’à elle et à ce serment que j’avais fait de la protéger, un serment que j’avais failli ne pas tenir… Je ne devais cela qu’à l’Impératrice, pas à moi. Toutefois, l’heure des remontrances personnelles n’était pas pour maintenant.

Son souffle chaud me faisait frissonner, malgré moi, non pas de froid, mais d’une toute autre cause, bien spécifique aux amoureux. Je savais au plus profond de moi qu’elle ne pouvait arrêter la magie, mais elle devait apprendre ses limites, les repousser certes, mais petit à petit, ne surtout pas brûler les étapes.

« - Je ne te demande pas d’arrêter la magie… Simplement de prendre ton temps… Ne pas dépasser tes limites une nouvelle fois, qui sait ce qui pourrait advenir si cela se reproduisait ? »

Puis Jonathan arriva. Bien entendu, lui aussi s’était fait du mouron pour sa sœur, car il était évident qu’il l’aimait aussi, même s’il ne le lui montrait pas plus que ça. Le plus surprenant fut peut-être de l’entendre dire qu’il était d’accord avec moi sur un point. Bien entendu, il ne fallait pas se leurrer, nous n’étions d’accord que sur la santé et le bien-être de Dora, pour le reste, ce serait beaucoup plus difficile de tomber d’un même accord. Mais peu importait, je n’avais pas l’envie de me disputer avec lui, pas maintenant. Elle expliqua à son frère qu’elle ne pouvait pas repousser Fenrir après l’avoir invoqué, et je dus admettre, que j’en fus un peu déçu car je partageais le point de vue de Jonathan sur la créature des glaces.

Lorsque Jonathan s’éloigna, mon regard se porta sur le campement où tout le monde s’affairait et certains préparaient déjà leur couche, pressés, visiblement d’aller dormir. Inwë avait fait avalé une potion à Dora, surement pour apaiser la douleur ou pour l’aider à s’endormir, je ne savais pas, mais surement quelque chose de bon pour elle, à ne pas en douter. Vorondil jouait avec Voronwë, qui, visiblement, ne s’en sortait pas trop trop bien, à en déduire par sa mine déconfite et le sourire satisfait de Vorondil. Vieux filou va. Alors que je regardais vers le feu, la main de Dora caressa mon visage. Instinctivement, je m’étais retourné vers elle. Elle me confia alors que je pouvais les rejoindre si je le voulais, qu’elle ne craignait plus rien. Avec un sourire, je lui rendis sa caresse et je répondis :

« - Je n’ai nulle autre envie que d’être près de toi. Alors repose-toi, je veillerai sur toi jusqu’à demain. »

Administrateurs Messages : 195 Date d'inscription : 23/06/2009 Age : 36

Dora souriait tandis qu’elle s’endormait doucement dans les bras d’Elendil…Elle y était toujours bien, et elle remerciait les Dragons ou qui que ce soit de lui avoir fait rencontrer un tel homme…elle serai encore une fée…elle ne serait certainement pas partie avec son frère…du moins pas au sein de la Confrérie…et…elle aurait été forcée d’épouser un sinistre idiot de Lutins qui avait le titre le plus élevé soit-il et qui selon sa famille était donc digne d’elle…Non…elle avait perdu ses pouvoirs, elle s’était bannie elle-même de chez elle…mais c’était pour ma meilleur cause au monde…et ça personne ne pourrait lui faire regretter cet acte qu’elle avait accompli…jamais elle ne regretterait… Et personne ne pourra dénigrer Elendil pour lui faire changer d’avis sur lui…Il était ce qu’il était, un lycan certes, mais pas n’importe lequel. Et même s’il ne se pardonnerait jamais l’atrocité du crime commit par son loup alors pas encore dompté…elle savait ce qu’il valait, et c’était ça l’important.

Elle respirait doucement, elle n’avait plus mal…elle se sentait partir doucement vers un sommeil paisible…La couverture lui tenait chaud, et Elendil était là…que demander de plus…

Elle entendit de loin Lou qui expliquait qu’ils allaient arriveraient demain dans les praires et qu’ils allaient pouvoir dormir dans un charmant village…

Le sourire de l’ex-fée s’agrandit. Elle serrait la main d’Elendil et s’endormit ainsi.

Elle fut réveillée par les premiers rayons de soleil qui vinrent caresser son visage pâle. Elle s’étira en baillant…avisa Elendil endormis à ses côtés…Dormait-il vraiment ? Il avait sans nul doute la veiller longtemps…Et peut-être qu’il était éveillé…S’il ne l’était pas, il le serait quand elle bougera…vu qu’ils sont collé l’un à l’autre…Et hop elle se leva et s’étira de nouveau…

Elle avisa la couverture de l’impératrice déjà pliée…Lou était donc déjà éveillé…Décidément…Avait-elle au moins dormis ? Elle avisa les chevaux un peu plus loin…La jument de l’impératrice était toujours là…Mais aucun trace de Lou…Dora se dit qu’elle avait du aller se promener de bon matin…Ses yeux se posèrent sur Inwë qui dormait non loin de Voronwë…Vorondil et Sélène étaient séré l’un contre l’autre…Le Nain s’était couché…avec ses haches…et ronflait paisiblement…Ses frères s’étaient confectionnés un nid de feuilles et de mousse et s’y étaient mutuellement recroquevillés…Nicodémus et Wagner étaient allongés un peu plus loin…chacun dans son coin…Ce Wagner…elle en avait peur…il n’était pas « normal »…du moins il n’avait rien d’un Elfe, d’un humain ou autre…elle en avait peur…

Elle secoua la tête et détourna les yeux…pas le moment d’avoir les foies…Elle fit quelques pas…et avisa une petite bute non loin de là…Il y avait un grand chêne…et…quelqu’un d’assis à son pied…Le soleil se levait par là…

Elle s’y rendit. Nul doute que la personne assise la bas était Lou. Effectivement l’impératrice regardait le lever du soleil en pleurant doucement. Dora s’approcha sans faire le moindre bruit…Mais Lou la salua…comme si elle sentie sa présence :

« - Bonjour Dora…tu te sens mieux ? »

La jeune femme fut prise de court….comment elle savait qu’elle était là…Lou fit signe à l’ex fée de s’approcher…et tapota le sol à ses côté pour lui signifier de s’assoir près d’elle…Ce que Dora fit. Elles demeurèrent silencieuses un petit moment, observant la beauté du paysage…le soleil se levait sur les prairies, frappant cette étendue de verdure de ses rayons d’or. Les fleurs s’éveillaient les unes après les autres, déployant leurs pétales aux couleurs chatoyantes, illuminant le paysage et contrastant avec le vert de ces sauvages pâturages.

« - Ces splendide…, murmura Dora, mais…si je puis me permettre…pourquoi pleurez-vous ? »

Lou essuya ses larmes d’un revers de manche…et fit d’une voix triste et morne qui ne lui ressemblait pas…

« - C’est très beau…et j’ai peur que ça ne disparaisse…Comme nous tous…si nous ne parvenons pas à temps à sauver notre Monde. »

Dora ne comprenait pas :

« - Notre Monde ? Il va être détruit ? Mais pourquoi ? Les Dragons ne peuvent rien faire ? On dit qu’ils vont revenir…tout ira bien non ?»

Lou sourit doucement à l’évocation des dragons…elle prit la main de Dora et expliqua alors :

« - Ce sont les Dragons qui veulent détruire notre Monde chère enfant…Ils veulent venger la disparition de leur princesse…Le vieux roi a rassemblé les siens derrière la Montage de Fer et décrété que nul ne toucherait à Chiméria pour la détruire tant qu’il vivrait…Mais…le vieux roi se meurt…et son fils et faible et mal conseillé…Quand le vieux roi mourra, la protection qui retient les dragons derrière la Montagne de Fer disparaîtra…Et le jeune prince déclenchera l’Apocalypse sur le Monde…Sauf…si nous parvenons à réaliser la prophétie… »

Dora eut un frisson…imaginer la fin de ce Monde lui était impossible…

« - Mais pourquoi…pourquoi les Dragons veulent se venger sur nous ? On n’y est pour rien nous à ce qui est arrivé à la princesse…non ? »

Lou renifla…

« - Les choses ne sont pas aussi simples…Les créatures de Chimeria se sont distinguée, pour la plupart, par leur perfidie…et bien que je sait pertinemment qui…m’a…enfin qui a fait en sorte que la princesse disparaisse…je ne puis rien faire sans avoir l’amulette au complet…Grâce à elle… ce qui fut dissimulé sera mis à jour…ce qui fut changé…remis en place…et la vérité éclatera, répandant la Paix et la prospérité… Mais pour cela…nous devons rassembler les différents morceaux de l’amulette… »

Dora baissait les yeux…Ainsi c’était beaucoup plus grave qu’elle ne l’avait imaginé…Mais…comment une amulette pourrait prouver que les créatures de Chiméria ne sont pas responsables de la disparition de la princesse…Bah…Lou savait ce qu’elle faisait, et Dora était bien décidée à l’aider…Mais elle ne pouvait plus s’entrainer aux invocation pour quelques temps…il allait falloir qu’elle fasse autre chose entre temps…Fenrir a dit « muscle toi…devient plus forte »…Voila ce qu’elle allait faire…Et avec l’aide d’Elendil, elle apprendrait à devenir plus forte…Le lapsus de Lou lui avait échappé…mais…pas à la personne qui avait cherché Dora et entendu des éclats de voix près du grand chêne sur la butte…

Qu’avait voulu dire Lou par là…ce « je »… ? Elendil avait de quoi réfléchir sur une nouvelle question…Ainsi que sur cette disparition du Monde...Lou avait l'air de savoir de quoi elle parlait...Elle était à la tête de Chimeria...elle en savait sans aucun doute bien plus sur les réalités du Monde...Mais beaucoup de gens ne croyaient pas en l’existence des Dragons...et la création de Chimeria était un mythe...mais à entendre l'impératrice...on ne pouvait que la croire...